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Face à la liberté, l’ivresse…

Les bras grands ouverts devant un été entièrement libre à remplir à loisir, je décidais assez rapidement en juillet de m’attaquer à l’un des circuits de grande randonnée les plus durs d’Europe: le GR20. Ma prépa marathon (sérieuse) pour le Médoc (ludique) était en marche depuis le début de l’été et mon dossard pour le trail 30km de l’EDF Cenis Tour réservé depuis longtemps pour le 4 août. Le GR20 allait devoir trouver sa place ambitieuse au cœur de « tout ça ». J’envisageais (secrètement) un voyage en solitaire au départ; projet rapidement délogé par le désir plus fort de partager avec d’autres les instants de dépassement et de joie à venir. Un départ à 2: Audrey, suite à une « annonce » sur Facebook, puis à 3: Seb, en réponse à un post sur le forum du routard, se mettait alors très rapidement en place, sous la contrainte relative du nombre de jours de vacances d’Audrey. Il fallait contenir nos ambitions en 9 jours - voir le roadmap initial du projet ici. 9 jours qui à aucun moment ne se déroulèrent comme prévu, qui jamais ne nous amenèrent à notre destination finale de Conca et qui une fois de plus en peu de temps, me firent réfléchir sérieusement au sens du « défi » et à mes humbles limites.

Prélude d’un virage sportif à l’aube d’une nouvelle saison…

Une 1ère journée corsée, dans le vif de l’effort

Levée à 5h du matin pour embarquer dans un avion matinal à Orly et atterrir vers 9h à Calvi, nous avions pour objectif de relier Calenzana au 1er refuge du circuit: Ortu di U Piobbu (D+: 1360m; D-: 60m). Un 1er jour anticipé comme un sas de mise en jambe avant d’attaquer notre rythme de 2 étapes/jour pour le reste du séjour. Très vite j’ai compris que les choses seraient plus compliquées que prévu. Je m’attendais à des difficultés bien sûr, mais est-il vraiment possible de savoir précisément à l’avance ce que l’on va vivre et surtout, comment on va le vivre, quand tout est si nouveau ? Agrippée à mes bâtons, près de 13kg sur le dos, je m’accrochais à mon souffle et à mes pensées aussi positives que possible pour éviter de ressasser stérilement cette foutue question: « mais comment vais-je tenir 9 jours ??« . Ce que l’esprit peut être invasif dans ces moments où on voudrait tant le faire taire… Silencieuse dans l’effort et très concentrée, j’avançais. Audrey a très vite quitté ce silence pour extérioriser ses difficultés conséquentes: un vrai choc pour elle, une claque de sollicitations mentales et physiques sans préavis qui l’auront fait prononcer très tôt dans le périple, des mots de désespoir dont elle ne se rappellera pas par la suite…Seb, à l’aise, devant nous, attendait régulièrement qu’on le rejoigne, en profitant pour faire des pauses tout en prenant conscience du fossé de condition physique entre nous 3. En ce qui me concerne, j’ai tenu bon, malgré les montées de pleurs et d’adrénaline de la mi-parcours, nous confrontant à des chaînes pour descendre en rappel des roches à pic, à des pentes vertigineuses, à un dénivelé sans fin…Déjà très en retard sur l’horaire, le refuge se profilait enfin à l’horizon: « si près et pourtant si loin » comme le disait si bien Audrey. En effet, proche à vol d’oiseau, le refuge était néanmoins encore bien distant de nous par la montagne. Malheureusement à ce stade, mon stock d’eau s’amenuisait et Dieu sait si ce facteur est une source de stress chez moi qui sait à quel point la soif me fait rapidement perdre en lucidité…Preuve en fut par la suite mais courage, cela n’était pas le moment de lâcher. J’empoignais alors mes bâtons et accélérais en mode « pilote auto sans cerveau« . Ne pas avancer à son rythme est épuisant dans ce genre de contexte d’où la nécessité de veiller à l’homogénéité de son groupe pour un maximum de fluidité. Soudain, à 5min de l’arrivée, épuisée, je me déconcentre et je tombe. Trop vidée pour réagir ou crier (inutile de toutes manières), je dévale une pente de cailloux, m’arrache la peau de la jambe droite et m’arrête à 1m d’un ravin (le fameux). Je suis sonnée, non par le mal mais par la peur. Audrey et Seb finissent par me rejoindre et me retrouvent les yeux dans le vide, muette, finissant par fondre en larmes…

Face au vide…

Même si je suis saine et sauve, même si mon corps a fourni un effort de plus de 8h dont je ne peux qu’être fière, je suis piquée au vif. Mes fantômes de mise en garde face au dépassement excessif me saisissent à nouveau. Ce sont eux qui me font pleurer. Je me dis…ou plutôt, je cris intérieurement: « merde, mais merde, pourquoi je fais des trucs pareils ? ça n’a pas de sens !« . Ce mot « sens », je le répéterai et le chercherai (trop) souvent au cours des jours suivants. Pour l’heure, la journée 1 était accomplie, il fallait laisser une place au répit. Nos sacs posés, nos chaussures enlevées, nous commencions à enchaîner les missions essentielles et primaires du soir: manger, se laver, dormir.

Le refuge perché d’Ortu di u piobbu

Des dortoirs, des chiens dans toutes les pièces (je remercie Zach, le Jack Russell de 3 mois d’avoir été si mignon et de m’avoir faire rire malgré la fatigue :) ), des chevaux mettant le nez dans les tentes des campeurs, puis une douche glaciale, un plat copieux de lentilles et mon sac de couchage m’appelait alors fermement à venir m’allonger contre lui…Le lendemain, le réveil était prévu à 5h.

Coucher de soleil en altitude…

2ème jour: des roches, de l’escalade, du vide, des descentes déstabilisantes ou l’appel du renoncement…

Dilemme: mythe et difficulté ou bifurcation et aisance ?

Au réveil du 2ème jour, Audrey me dira à quel point ma nuit aura être agitée. Je sais avoir une imagination débordante et de ce fait un potentiel onirique puissant, ce qui est parfois très positif, mais là, visiblement, il y avait de l’angoisse. Habituée aux émotions fortes je ne me formalisais pas: la peur est une réalité, ce qui compte c’est ce que l’on en fait. Malgré tout, un signal n’étant jamais là par hasard, je restais pensive. Bref, nos gourdes remplies « à la source » - j’adore cette expression qui décrit parfaitement le fait de s’abreuver au coeur des ressources des montagnes… - nous étions parties pour notre 2ème jour de marche, et quel 2ème jour ! Un jeune homme de notre âge nous saluait au moment d’emprunter le chemin alternatif à l’étape 2 du GR20: même finalité mais circuit plus court et beaucoup plus facile. Je disais alors à mes co-équipiers: « pourquoi faire compliqué si on peut faire plus simple ?« . Seb répondit en souriant qu’on ne pouvait pas shunter la voie mythique du GR20, « la vraie » ! Je n’étais pas d’accord: ce qui compte n’est pas le nombre d’étoiles, la cote, la valeur d’une voie; ce qui compte est avant tout d’arriver au bout, non ? Trop fatiguée pour négocier (c’est dire !), nous nous mettions en route pour ce qui allait être une journée dingue, mémorable, décisive - la journée du renoncement.

Les pics saillants du nord de la Corse: arides et magnifiques

Arrache moi le coeur si tu peux !

Après quelques heures de marche à l’ombre, le soleil pointait déjà ses rayons vis. Nous avions grimpé puis descendu des pentes de pierres sans fin. Moi qui aie les chevilles en caoutchouc, je faisais attention à chaque pas. C’est fou ce que ce GR20 peut bouffer de l’énergie mentale tant la concentration doit être permanente. Nous nous retrouvions alors au pied d’une montagne qu’il fallait franchir. Seule la trace rouge et blanche du circuit nous indiquait où passer car il n’y avait à proprement parler pas de « chemin ». J’en avais marre, je n’avais pas de plaisir, pas le temps, pas l’énergie pour profiter. On était « en retard », il fallait écourter nos pauses - dur. Après avoir une 2ème fois exprimé tout fort mon coup de gueule contre ce #%*/§* de projet délirant, je me suis calmée. Nous arrivions alors au sommet visé, d’où je captais contre toute attente une once de réseau Bouygues ! Suffisamment pour envoyer LE sms « je suis en vie » à la famille. Un gros lézard osselé me grimpait alors sur l’épaule. Croyant que c’était une araignée, je tourne la tête et me retrouve nez à nez avec le reptile, de réputation coriace ! En bonne fille qui se respecte je crie un coup puis je prends ma revanche et photographie l’animal qui prend aimablement la pause.

Mr le lézard osselé

Nous entamions alors une portion qualifiée de « ludique » par nos prédécesseurs. Avec le recul, j’approuve cette dénomination mais sur le coup, j’étais over-concentrée: beaucoup trop pour penser quoique ce soit. Sensible au vertige et pas fana des prises de risque inutiles, j’ai du débrancher les 1001 fils de mon cerveau ruminant pour traverser la série de grimpées et de descentes à mains nues de cette étape. C’est là qu’Audrey aura flanché. Souffrant de son genou éprouvé par le terrain et le dénivelé, la partie de jambes en l’air offerte par les roches saillantes du circuit auront poussé ses nerfs à bout. Seb, d’une grande patience, l’aidera à franchir chaque obstacle, portant souvent son sac en plus du sien ce qui nous permettra d’atteindre enfin le 2ème refuge après plus de 11 de marche: je vous laisse imaginer.

Prise sans fard à 1865m d’altitude après l’étape « ludique » de la 2ème journée..

Un moment avant l’arrivée déjà, Audrey avait décidé d’abandonner. j’étais peu surprise même si j’espérais qu’une fois posée, elle change d’avis. j’envisageais alors de poursuivre avec Seb, et puis…j’ai choisi, moi aussi, de quitter l’aventure: pourquoi…?

Parce que… »Être et durer »

Le choix du renoncement pour ne pas (se) nuire

A l’époque de mon passage d’1 an et demi dans l’armée de l’air (une autre longue histoire) j’avais eu la chance de vivre 3 mois de formation à l’Ecole de l’Air de Salons de Provence. En fin de formation, nous avions eu une cérémonie de remise de nos poignards d’officiers (sous contrat) sur lesquels nous pouvions faire graver l’inscription de notre choix. Je choisissais alors un adage qui devrait être une ligne de conduite très personnelle ad vitam eternam: « Être et durer« . Oui, car être, exploser, se dépasser, se défoncer, se surpasser, relever des défis, vivre dans l’instant: c’est bien, c’est fort, mais l’intérêt est bien amoindri quand les conséquences sont telles que, plus ça va, moins on est en mesure d’Être. Mon père m’enverra d’ailleurs le sms suivant suite à l’annonce de mon choix: « Primum non nocere« , autrement dit… »d’abord, ne pas nuire« . Tout est dit. J’avais compris que j’étais capable de continuer ce GR20 au rythme d’une étape par jour mais à un prix très élevé, un prix que je n’étais pas…plus prête à payer. Mon choix étant fait, j’éprouvais du soulagement mais non sans amertume pour autant, normal… J’avais « renoncé »: difficile lorsque l’on ne recule pas souvent et que l’on arrive la plupart du temps à atteindre ses objectifs, en s’arrachant ou pas.

Oui oui, c’est par là !

Tombées de haut: redescente vers Bonifatu direction « altitude 0″

Le 3ème jour, Audrey et moi reprenions nos dizaines de kg d’affaires et redescendions vers Bonifatu. Un parcours correspondant à la moitié de l’étape n°2 alternative du GR20, celle que nous avions hésité à prendre la veille: comme nous aurions du ! Un chemin, un vrai, de l’effort mais pas de danger, une passerelle, des piscines naturelles, la rando qu’il nous fallait en somme.

Prise détendue en cours de descente vers Bonifatu…

Nous avons continué ainsi pendant 3 jours, empruntant des étapes du Mare e Monti, un autre parcours de rando en moyenne montagne. L’effort était au rendez-vous sans conteste mais pas de peur ou de craquage nerveux au programme…

 

De refuge en refuge, de piqûre de moustique en piqûre de moustique (une cinquantaine pour moi toute seule…), nous avons progressivement rejoint la douceur des plages de la côte Ouest corse, humant les odeurs capiteuses des figuiers, goûtant aux plats locaux, partageant un petit déjeuner par-ci avec l’un des premiers employés de la marque Quechua rencontré sur un camping, un (ou deux) verres de rosé par là, à 16h sur la plage avec Gilles et Serge ;) , dévorant ainsi un repos bien mérité du corps et de l’esprit: une musique totalement improvisée contrastant sévèrement avec les débuts du séjour.

La réserve naturelle de Girolata depuis un bâteau

Ce que j’ai pu avoir faim et sommeil sur la fin du séjour: une espèce de dette énergétique physique et psychique, des besoins primaires surdimensionnés me rappelant en gras et en surligné ma condition de jeune femme en vie !

Un nouveau bilan

Ce récit m’aura demandé plusieurs séquences d’écriture, non par manque d’inspiration mais par besoin de pauses dans la « reviviscence » de « tout ça ». Vous l’aurez compris, ce fut intense et encore bien récent.

Il y a des choses que j’ai comprises et écrites, d’autres que j’ai comprises et que je n’écrirai pas, d’autres encore que je comprendrai sans doutes plus tard. Toujours est-il que ce choix exceptionnel de « la durée » plutôt que de « l’être » est une vraie étape dans ma progression et je crois, une marque de nouvelle maturité ! Une étape qui confirme mon envie pour cette rentrée de partir toujours un peu plus en quête de plaisir et de liberté de penser. Pour cela, je veux me re-tourner vers ces activités d’expression corporelle que j’aimais tant il y a quelques années: la danse entre autres, donner plus de place à la récup’ et à ces séances équilibrantes de body balance, de stretching, de calme, qui me font tellement de bien mais que je dénigre trop souvent parce qu’elle ne sont pas « intenses ». So what ? Le running gardera toujours sa place bien sûr, ce sont les défis choisis qui changeront un peu. Finalement, ce voyage aura renforcé mon admiration pour ceux qui, un jour, ont fini ce GR20, surmonté leurs baisses de forme et d’envie, atteint leurs objectifs, ainsi que pour vous tous, qui peut-être débutez avec une admirable motivation ou qui persévérez chacun à votre mesure depuis de nombreuses années, pour donner de vous même et embrasser cette satisfaction pleine et magique de l’effort surmonté… Merci pour votre lecture fidèle et votre énergie contagieuse, A très vite…

 

Annexe: les musiques qui m’ont hantée pendant nos heures de marche en silence….bizarre hein ?

Joyce Jonathan: « Ça ira »

Why ? parce que cette chanson est sweet, romantique et que les paroles m’ont mis du baume au coeur !

Maître Gims: « Bella » et « One shot »

Why ? parce que je n’ai pas arrêté d’écouter ces chansons avant de partir, mon cerveau était imprégné !

Keen’v: « La vie du bon côté »

Why ? la réponse est dans les paroles.. et l’air est juste « so joyful », même si c’est Keen’V, j’aime ! J’aurais aimé pouvoir aller jusqu’au « j’y suis arrivée », mais…

 

…je reviendrai…

 

Choix du matériel: confort et sécurité sans gadgets

Pour réaliser le GR20 en 9 jours tel que décrit dans la roadmap prévisionnelle du séjour (découvrez notre parcours jour après jour ici ! ), il faut aussi bien préparer son corps que son itinéraire et bien entendu, son matériel. Mon objectif dans cette préparation matérielle étant de trouver le meilleur compromis entre qualité/confort et prix. Bien consciente de la difficulté du circuit et réaliste face au nombre d’heures de marche prévues chaque jour, pour remplir notre objectif dans les temps, il n’est évidemment pas question de faire des économies qui pourront être regrettées sur le terrain. En contrepartie, je n’ai pas non plus envie de m’armer avec psychose des modèles les plus « top notch » pour chaque équipement, non seulement pour des raisons budgétaires mais aussi par …décence (#cestpasundéfilédegadgets). Voici l’essentiel de mon équipement pour le GR20 que j’ai rassemblé au gré des conseils les plus avisés: marque, fonctionnalités, prix, … (NB: pour rappel, je suis une nana - et oui, et oui ! - la plupart des modèles ci-dessous sont donc féminins, mais…leur équivalent masculin existe à peu de choses près chez toutes les marques - tout va bien !)

NB: je ne suis pas blonde et j’ai moins de poitrine mais ça fera l’affaire…

Sac de rando et duvet

Sac à Dos, Symbium Easy Fit - Quechua, 50L

Caractéristiques du produit: sac à dos spécialement conçu pour les femmes, de 50L, 1,9kg, dédié à la grande randonnée. A l’essayage, ce sac est confortable à porter (dos et taille rembourrés) et semble être muni de nombreuses poches et rangements pratiques. Sa housse anti-pluie est aussi un plus.

Feedback: malgré un programme de rando altéré, j’ai tout de même utilisé ce sac pendant 5 jours de marche intensive puis barroudé le long de la côte Corse pour finir. Rien à dire sur ce modèle confortable, rembourré de partout pour éviter un maximum de frottements sauf au niveau des épaules où l’accumulation du (s)port s’est quand même fait sentir. Rempli de 12 à 13kg d’affaires selon les jours, je me suis rapidement faite à la sensation de l’avoir sur le dos et j’ai pu grimper les 1ères étapes du GR20 sans gêne (mais non sans difficulté ! là c’est un autre sujet !). Par ailleurs bien conçu avec de nombreuses poches faciles d’accès, ce sac est très fonctionnel et équilibré. Ses 3 axes de réglage (à la ceinture, aux épaules et dans le dos) permettent un ajustement sur mesure. Je le recommande vivement.

Prix (juillet 2013): 84,95 Eur - Garantie 10 ans. Egalement disponible en bleu. Lien vers le produit: sac à dos femme symbium Easy Fit 50L

 

Duvet, Rando Light 5°C - Quechua

Caractéristiques du produit: sac de couchage spécial rando, conçu pour des températures proches de 5°C, pesant 1,2kg. Un poids qui n’est pas négligeable compte tenu des contraintes à respecter pour ne pas « alourdir » le périple mais qui reste quand même correct d’autant que le volume du produit est faible (à peine la taille de mon avant-bras en hauteur).

Feedback: peu volumineux et confortable, ce sac de couchage est un produit très intéressant. Il possède d’ailleurs un avantage non négligeable: il se déplie mais surtout se replie et se range en quelques minutes, ce qui ne fut pas le cas de certains de mes co-équipiers qui durent parfois s’y reprendre à 3 fois ! Douillet et chaud, ce duvet rando light tient ses promesses. Cela ne m’a pas empêché pour autant de dormir parfois avec un haut thermique voire une polaire pour être moins emmitouflée dans le duvet et plus à l’aise dans mes mouvements.

Prix (juillet 2013): 59.95Eur - Garantie 5 ans. Lien vers le produit: sac de couchage rando 5°C light gauche.

 

Chaussures, chaussettes et bâtons de marche

Chaussures de trail, XT Wings 3 - Salomon

Caractéristiques du produit: 369g pour ces chaussures de trail particulièrement protectrices et garantes de la stabilité de la foulée. Plusieurs avis contraires quant au choix de chaussures pour ce GR20 m’ont été donnés, certain revendiquant l’achat de chaussures de rando à tige haute, très protectrices mais plus lourdes et d’autres, des chaussures de trail moins enveloppantes mais beaucoup plus maniables. Plusieurs essais m’ont fait pencher pour ces chaussures de trail connues et reconnues que mes tests en forêt sur plusieurs heures de course ont par la suite confirmé. Reste à voir si sur le terrain corse, la semelle renforcée et grippée de la XT Wings 3 ainsi que son système Sensifit garant du maintien du pieds dans la chaussure sauront me mener sans embûches ni blessures du Nord au Sud du pays.

 

Feedback: fidèles à leurs promesses, ces chaussures sont vraiment un très bon produit. Leur 1ère qualité reste leur confort. Ce sont des chaussons renforcés, il est particulièrement agréable d’arpenter les roches et les sentiers, aussi rudes soient-ils avec ces XT Wings 3. L’amorti (essentiellement arrière) est aussi intéressant et non négligeable considérant les nombreux sauts qu’impliquent les trails de montagne, notamment dans les descentes périlleuses. Un point de vigilence demeure au niveau des chevilles. Ces chaussures étant à tige basse, elles ne maintiennent pas la cheville comme le font les chaussures de rando. Etant particulièrement sensible de cette zone, j’ai eu quelques poussées inflammatoires après des dizaines d’heures de marche que je n’aurais probablement pas eu avec des chaussures plus montantes. En revanche, 0 ampoules, 0 échauffements et une liberté de mouvement qui je pense, valent bien quelques douleurs ponctuelles. N’ayant pas fini le GR20, je ne saurai jamais si une dizaine de jours de rando ardue les auraient détruites…finalement, c’est un mal pour un bien, je n’ai pas été au bout de mon périple mais je garde mes chaussures en état correct :)

Prix (juillet 2013): 130-140 Eur hors période de soldes. 95-100 Eur en soldes. Disponible en plusieurs coloris.

 

Bâtons, « Women’s trail » - Black Diamond

Caractéristiques du produit: bâtons de marche pesant 510g la paire. Pour ce type de produit, les prix augmentent de façon exponentielle à mesure que leur poids diminue. J’ai préféré renoncer à un t-shirt et 2 barres de céréales (équivalant à 200g) plutôt que de payer le double du prix pour économiser 200g de poids de bâtons. C’est là où le « trop hi-tech » n’est pour moi pas nécessaire dans la mesure où Black Diamond est déjà à la base une très bonne marque de bâtons. Son ergonomie et ses plages de réglages sont étudiées spécifiquement pour les femmes; sa légèreté par rapport à son équivalent pour hommes le rend d’ailleurs attractif pour tous !

Feedback: une grande utilité que les bâtons dès qu’il y a du dénivelé. J’ai découvert leur utilisation lors de ce séjour et surtout leur intérêt. Bien qu’un peu plus énergivore au niveau des bras que sans, les bâtons de marche permettent quand même de soutenir le corps voire de le retenir et de lui éviter de nombreuses chutes en descente. Quant aux montées, c’est un soutien non négligeable, d’autant plus que l’on sait bien accorder leur plantage avec son rythme de marche. Facilement pliables pour rentrer largement dans un sac de rando (ce qui n’est pas le cas de tous les bâtons), il en existe toutefois des versions plus légères qui doivent être encore plus appréciables; chaque poids supplémentaire générant un peu plus de fatigue au cours d’efforts longs. Si vous êtes prêts à investir et que vous ne visez pas un trail « one shot » mais que vous comptez pratiquer cette discipline à long terme, n’hésitez pas: visez la gamme au dessus !

Prix (juillet 2013): 70-80 Eur selon l’achat (en ligne ou en boutique) - les versions les plus chères et les plus légères avoisinent les 130 Eur.

Chaussettes de marche, Raid Trail 500 - Quechua

Caractéristiques des produits: chaussettes respirantes en fibres spéciales pour favoriser l’évaporation de l’humidité et un séchage rapide (indispensable car je ne compte pas en emmener 36 paires !) Cette chaussette est composée d’une double épaisseur pour limiter l’apparition d’ampoules. Testée au cours du trail alpin de 30km en Haute Maurienne (récit du trail EDF Cenis Tour ici), j’ai d’ores et déjà validé ce produit. 3 paires max feront l’affaire.

Feedback: R.A.S. pour ces chaussettes très bon marché et hyper efficaces. Aucune ampoules, aucun échauffement, qui plus est lavables et séchables facilement.

Prix (juillet 2013): 14,95Eur les 2 paires ce qui est très intéressant compte tenu des prix habituels du marché.

Textiles

Shorts de running multi-marques

Caractéristiques des produits: ça n’est malheureusement pas le moment de sortir la panoplie des fringues de sport préférées ! La marque importe peu, pour peu que ce soit un short ! Ce sera un ou deux maxi - lavage et séchage rapides de mise.

Collant de running - Kalenji

Caractéristiques des produits: LE collant Kalenji de mes débuts de coureuse que j’ai mis et remis et re-re-mis ! Je l’aurai rentabilisé ce collant à moins de 20Eur qui aujourd’hui n’est même plus proposé en magasin. La gamme Kiprun a pris la relève en offrant des produits très similaires mais un peu « re-pimpés » !

Prix (juillet 2013): l’équivalent de mon collant/corsaire désuet qui, je pense, va finir sa vie en Corse, correspond actuellement à la gamme Kiprun, à partir de 19,95 Eur. Vous trouverez la gamme pour femmes, ici: corsaire Kiprun femmes, et pour hommes, là: corsaire Kiprun hommes.

Pantalon de montagne léger, Forclaz Speed - Quechua

Caractéristiques du produit: dans le rayon des textiles « longs » à prévoir sur le GR20 pour les moments de fraîcheur et/ou les intempéries, ce pantalon présente l’avantage d’être léger et très souple/extensible. Sa composition en polyamide lui permet de sécher rapidement et d’être respirant. Son « style » est satisfaisant, à la fois sport mais près du corps, indispensable pour une femme, même dans l’effort !

Feedback: pantalon très souple et léger qui m’a été bien utile et pas seulement le soir. Les matinées fraiches de montagne justifient largement le port de ce type de textiles qui permet par ailleurs de protéger les jambes contre de nombreux frottements: pierres, ronces, etc. En revanche, ce modèle se détend rapidement, surtout à la taille après lavage. Ne prenez donc pas une taille trop ample à l’achat.

Prix (juillet 2013): 39.35 Eur en ligne ou en magasin. Retrouvez la fiche technique complète du pantalon Forclaz Speed dans les gammes randonnées de Quechua.

 

T-shirts running et trail multi-marques

Caractéristiques du produit: même topo que pour les shorts. J’emmène 2 ou 3 t-shirts maxi dont le Polo Femme Forclaz qui en plus d’être sympa visuellement, se lave en 3 min et sèche en autant de temps. Idéal pour le GR20.

Feedback: un t-shirt qui fait un peu « cycliste » dixit plusieurs corses pensant que j’étais venue à vélo mais qui reste très sympa, facile à porter et à entretenir

Prix (juillet 2013): le polo Forclaz de Quechua est à 29.95 Eur. Vous trouverez la gamme mountain trail de la marque directement sur leur site: mountain trail by Quechua.

 

 

T-shirt thermique à manches longues, Raid trail - Quechua

Caractéristiques du produit: pour les phases plus fraîches de ce GR20, un T-shirt très léger à manche longue et thermique s’impose. La version raid trail de Quechua semble satisfaisante à l’essayage. Reste à éprouver ce produit en situation pour voir s’il est suffisamment chaud ou au contraire, pas trop chaud pour ce type de rando.

Feedback: j’ai utilisé ce t-shirt à de nombreuses reprises. En sortant des douches glaciales en haute montagne le soir, le matin « à la fraîche » et en fin de journée. C’est un textile extrêmement souple et fin, agréable à porter mais que je n’ai pas trouvé très chaud. En marchant le matin, la température cumulée du t-shirt et de l’effort étaient convenables (alors que je m’attendais à exploser de chaleur), mais en sortant d’une douche glacée, c’est plutôt une polaire en plus de ce t-shirt qui m’a permis de retrouver ma couleur normale ! Intéressant donc mais pas suffisant en matière de textile thermique en haute montagne.

Prix (en juillet 2013): 29.95 Eur en ligne ou en magasin. Nouvelle collection Quechua. Pas de coloris au choix. Voir la fiche technique complète du t-shirt raid trail sur le site Quechua.

 

Polaire légère, Forclaz 200 - Quechua

Caractéristique du produit: les fins de journées pouvant être fraîches à la tombée de la nuit, une polaire légère est recommandée par tous les habitués du GR20. J’ai choisi le produit Forclaz 200, milieu de gamme efficace et accessible de chez Quechua.

Feedback: malgré la chaleur des journées corses doublée d’un effort particulièrement calorifique, ce produit est indispensable pour un séjour en haute montagne. Les matinées, les soirées et les nuits sont très fraîches et peuvent rapidement vous glacer…Cette polaire discrète et simple a su remplir son rôle parfaitement pour un prix correct.

Prix (juillet 2013): 17,95 Eur. Le produit est accessible en ligne ou en magasin. Pour consulter l’ensemble des polaires de la marque Quechua, retrouvez leurs fiches produits en ligne: produits féminins Quechua pour la montagne.

 

Veste coupe-vent et déperlante, Lightshell Forclaz 600 - Quechua

Caractéristiques du produit: nécessaire pour les fins de journées plus fraîches et les éventuelles intempéries, cette veste stylée, ultra-légère et compressible aura fait l’objet de mon choix pour ce GR20. Cependant, ne s’agit pas d’une veste totalement imperméable mais déperlante.

Feedback: finalement peu portée en raison de l’absence de vent ou de pluie, cette veste est toutefois peu encombrante et bien conçue: des poches classiques à la taille ainsi qu’au niveau des bras. Sa matière légèrement élastique la rend ajustable et agréable à porter. Utile pour les transferts aéroport/ville et la fin du séjour, je pense néanmoins qu’un simple k-way suffit pour le GR20.

Prix (juillet 2013): 39,95Eur pour cette veste disponible en violet ou en vert, sur le site Quechua ou en magasin.

 

 

Accessoires

Lunettes de soleil, Sport function - Red Bull Racing

Caractéristiques du produit: lunettes dédiées à la pratique sportive et produites par la marque Red Bull Racing. Pour les avoir pré-testées au cours de quelques sorties caniculaires, leur port est très confortable et bien entendu, ces lunettes sont couvrantes et ne glissent pas malgré la transpiration d’un visage en plein soleil ! Verres polarisés, 100% de protection contre les U.V., composants hypoallergeniques, l’essentiel y est. Reste le style. Ces lunettes faisant l’objet d’un test pour l’été (prêt: Agence Flag), je ne les ai pas acquises et aurais, je pense, plutôt porté mon choix sur des modèles un peu plus féminins comme ceux exposés dans la gamme sport fashion de la marque: voir les modèles sport fashion de la marque Red Bull Racing sur leur site.

Feedback: utilisées non stop pendant chacun de mes jours de rando en haute et moyenne montagne puis sur la plage, je donne un verdict très positif pour ces lunettes qui ne laissent aucune trace sur le nez malgré les heures de port interminables (argument non négligeable!) et qui sont effectivement très agréables à porter. En revanche, leur efficacité en matière de protection solaire m’a amenée à les retirer puis les remettre sans arrêt sur les sentiers tantôt à l’ombre, tantôt à la lumière.

 

Prix (juillet 2013): 199 Eur

 

Boussole 10 Black carabiner - Silva

Caractéristiques du produit: petite boussole classique et colorée de 20g avec mousqueton de fixation. Utile pour ne pas perdre le fil du GR20, malgré les traces officielles ..

Feedback: bien guidée par les traces du GR20 malgré quelques pointes d’inattention, cette boussole ne m’a pas beaucoup servi mais reste un objet léger indispensable à conserver sur soi par sécurité.

Prix (juillet 2013): 5,9 Eur pour cette boussole ergonomique.

 

 

 

 

Lampe frontale, Lampe Tipi - Silva

Caractéristiques du produit: pour les fins de journées, les débuts de soirée en refuge et les levers très tôt le matin, une lampe frontale petit format et efficace s’impose. La Lampe Tipi de la marque Silva se range dans une mini poche et assure sa fonction éclairante avec une autonomie de 80h (4 petites piles). La lampe peut aussi bien être accrochée à l’étrier frontal comme décrochée et prise à la main en mode lampe torche.

Feedback: très utile notamment dans les refuges où l’ensemble des randonneurs se couche très tôt, pour fureter dans son sac avant de dormir ou encore le matin, très tôt une fois encore, pour se mettre en route sans rien oublier. Le fait de pouvoir décrocher la lampe de son étrier est un vrai plus dans la mesure où il est parfois contraignant de mettre une lampe à son front et qu’une simple fonction « lampe torche » suffit. Cette lampe Tipi proposant les 2 fonctions en une, avec un éclairage puissant, c’est optimal.

Prix (juillet 2013): 26Eur pour se produit ergonomique, léger et efficace.

 

Autres…

Téléphone portable, affaires de toilette (brosse à dent, dentifrice, micro-serviette éponge, crème solaire, shampoing, savon de Marseille, mouchoirs), mini-trousse à pharmacie, sous-vêtements dont 2 brassières de sport, argent liquide (tous les gîtes sont réservables en ligne à l’avance mais les repas et achats locaux sont à payer en liquide sur place. Pour 9 journées nous prévoyons 30eur/jour + taxi A/R soit env. 300 eur), carnet de voyage/crayon, buff pour se protéger du soleil et de la chaleur, …

 

Nutrition/ Hydratation

Barres de récup Refuel - Mulebar (x2)

Caractéristiques du produit: chaque barre pèse 65g; il s’agit d’un apport hyperprotéiné dédié à la récupération post-effort. Les repas en refuge étant réputés pour être abondants et riches en viande et féculents, nous prendrons ces barres les soirs où nous devrons nous nourrir de lyophilisés (arrivée trop tard pour un repas assuré). Chaque barre apporte: 254kcal; 13,65g de protéines et 36g de glucides.

Feedback: très déçue par ces barres au goût vraiment peu agréable. Je trouve que leur composition est en plein dans le format typique des barres hyperprotéinées de régime (et encore, certaines sont meilleures), que l’on prend « parce que c’est efficace, mais pas parce que c’est bon ». Nous avons été 2 à tester ces barres et à ne pas les apprécier. Par ailleurs très chères (3Eur min/barre) et compte tenu des menus complets proposés dans les refuges le soir, je ne recommande pas ce produit.

Lyophilisés MX3 (x3)

Caractéristiques et prix du produit: les repas lyophylisés de la marque MX3 extrême peuvent être prêts en 4min. J’ai opté pour la version: « couscous poulet bio« : 619kcal; 24.15g de protéines; 92g de glucides; 17.25g de lipides à 6.9Eur chez Okidosport et pour la version « pâtes bolognaises bio« : 486kcal; 20g de protéines; 70g de glucides; 14g de lipides au même prix.

Feedback: autre déception nutritionnelle ! Certes il s’agit d’un lyophilisé, c’est bien pratique et heureusement que nous en avions ,mais il nous est arrivé une anecdote surprenante lors de leur test…Ma co-équipière et moi avions le même menu: couscous poulet, mais pas le même numero de lot ni la même date de péremption. Son plat à elle avait un goût agréable, le mien était immangeable: une herbe très amère sans doute…Immangeable au point que j’ai cru à une erreur de fabrication et que je n’ai pas fini mon plat. Les jours suivants, nous avons repris un plat similaire et avions cette fois-ci toutes les 2 la « nouvelle version », celle que je n’avais pas appréciée. MX3 auraient-ils changé leur recette ? Si oui, l’ancienne version était nettement meilleure ! Quant aux pâtes bolognaise, disons que le plat remplit sa mission d’un point de vue nutritionnel (satiétant) mais en terme de goût…il ne faut pas être trop difficile. En conclusion, les lyophilisés rendent bien service et sont faciles à préparer mais une dizaine de jours complets avec uniquement cela en guise de nourriture me laisse songeuse…

Barres de l’effort « homemade » (fruits secs: figues, raisins, abricots; muesli; miel; pépites de chocolat; sel; lait)

4 par jour pour environ 400 kcal/jour d’apport glucidique au total et 15g de glucides/barre.

Feedback: très efficaces et entièrement consommées à raison de 3-4 barres par jour, ces barres faites maison m’ont permis de m’alimenter en sucres et en minéraux tout en sachant exactement ce que j’avalais ! Bilan: pas d’hypos et même quelques inévitables kg en moins au cours du périple…

Poche à eau Hydrabag de 1,5L - Lafuma

Caractéristiques du produit: il s’agit d’une poche à eau qui rentre parfaitement dans le sac de trail Lafuma que j’avais acheté l’année dernière à l’occasion de l’Ecotrail de Paris. Pour le GR20 je ne prendrai que la poche à eau. Si j’avais du en acheter une spécifiquement pour ce voyage, j’en aurais pris une de 2L. Dans tous les cas je compléterai cette source d’eau par une bouteille/bidon de 1L. Je préfère porter 1kg de plus que d’être déshydratée…(ma hantise !)

Prix (juillet 2013): 20-30Eur selon les distributeurs

 

Voici la liste de l’équipement que j’avais prévu pour mon « objectif GR20″ qui s’est transformé en GR20 + Mare e Monti + plage en raison des multiples facteurs développés dans le récit post-aventure: lire le récit ici !

Malgré ce changement de programme, tout le matériel pré-cité m’a toutefois été bien utile et aura été suffisamment éprouvé pour générer les feedbacks proposés.

Si le projet du GR20 vous tente et que vous tombez sur cette liste, sachez qu’elle regroupe l’essentiel de ce dont une personne passant des nuits en refuge (et non en tente) peut avoir besoin. N’hésitez pas à poster vos commentaires/compléments d’info/retours d’expérience ou à adresser vos questions en réponse à cet article si besoin…

9 jours pour 200km: faisable mais (très) challenging

Certains diront que « préparer le GR20 c’est déjà partir », en effet ! Il y a l’envie de se lancer et puis, il y a le fait de réellement se lancer et c’est en soi une aventure. Trouver le/la co-équipière d’aventure (à moins de vouloir partir seul(e)), réserver les billets d’avion, consulter les experts et discerner leurs avis (pas toujours convergents) pour choisir le bon matériel, trouver puis acquérir ce matériel, faire un plan nutritionnel global pour décider quoi amener et quoi acheter sur place, découper les 16 étapes pour les caser dans 9 jours de marche (certains chercheront à parcourir l’intégralité du GR20 en bien moins de temps encore, d’autre en 10 à 15 jours), identifier les points d’eau et points d’intérêt pour se mettre dans le bain, etc. C’est un projet à part entière et un beau projet ! Le genre d’aventure de laquelle bon nombre sortent en disant « yes ! je l’ai faite ! » - en ce qui me concerne, je serai accompagnée d’Audrey, lectrice du blog Hotsteppers rencontrée en live au cours du 1er run/apero parisien organisé au Bois de Boulogne dans le cadre des sorties Hotsteppers et embarquée en peu de temps dans l’aventure ! Nous avons pour défi de parcourir les près de 200km du Nord au Sud de la Corse en 9 jours (et en s’amusant !). Nous y allons humblement mais très motivées et bien préparées. L’une et l’autre sportives régulières: running et crossfit pour Audrey, running et cours cardio en salle pour moi qui plus est en pleine prepa marathon cet été, nous savons que notre plan est possible mais qu’il ne sera pas simple. En même temps, les lecteurs de ce blog sont bien placés pour savoir que le plaisir n’est que décuplé par l’amplitude de l’effort et du dépassement ! Notre roadmap est désormais établie. Focus sur le contenu prévisionnel jour après jour de ces drôles de vacances…

Roadmap (prévisionnel) jour après jour…

Pour atteindre notre objectif, nous devrons doubler les étapes. Chaque jour sera donc fait d’un départ très matinal, d’un break en refuge à la mi-journée puis d’une nuit en refuge en fin de journée. Le GR20 comporte 16 étapes, voici notre plan:

Vue à grande échelle de notre projet Nord-Sud…

J1 - Samedi 10 août - Vol Paris - Calvi puis étape 1: Calenzana - Ortu di u Piobbu

Départ de Paris: 7h25 - Arrivée à Calvi: 9h00

Transfert direct en taxi vers le départ du sentier Nord, à Calenzana.

Nombre d’heures de marche prévues pour l’étape 1: 6h30

D+/D-: 1360m/60m

Nuit en refuge: Ortu di u Piobbu

J2 - Dimanche 11 août - Ortu di u Piobbu - Carozzu - Ascu Stagnu

Nombre d’heures de marche prévues pour les étapes 2 et 3: 7h (étape 2) + 6h10 (étape 3) = 13h10

D+/D-: 1570m/1557m

Nuit en refuge: Ascu Stagnu

Challenge/difficultés/points particuliers: il faut se munir de suffisamment d’eau pour atteindre la 1ère source de Leccia Rossa au cours de l’étape 2 (7h). Le refuge d’Ascu Stagnu est une ancienne station de ski connue pour proposer des lit individuels (un luxe sur le GR20!) et ainsi favoriser une bonne nuit de récup’.

J3 - Lundi 12 août - Ascu Stagnu - Tighiettu - Ciottulu di Mori

Nombre d’heures de marche prévues pour les étapes 4 et 5: 6h (étape 4) + 4h (étape 5) = 10h

D+/D-: 1680m/880m

Nuit en refuge: Ciottulu di Mori

Challenge/difficultés/points particuliers: Aucune eau potable sur tout l’étape 4 bien connue de par son alias « le cirque de la solitude ». Il faudra donc partir tôt et partir avec un maximum de réserves (2 à 3L/personne). Il s’agit d’une épreuve souvent redoutée et mythique du GR20 de par son terrain accidenté, son caractère technique et son paysage monolithique de pierres esseulantes…Une baignade dans les vasques naturelles du Viru lors de l’étape 5 nous offrira certainement un moment de détente divin… !

J4 - Mardi 13 août - Ciottulu di Mori - Manganu - Petra Piana

Nombre d’heures de marche prévues pour les étapes 6 et 7: 8h (étape 6) + 6h30 (étape 7) = 14h30

D+/D-: 1500m/1650m

Nuit en refuge: Petra Piana

Challenge/difficultés/points particuliers: une seule source d’eau sur l’étape 7 qui par ailleurs englobe à elle seule le passage le plus élevé du GR20 à plus de 2200m via la brèche de Capitellu. Une vue imprenable nous sera offerte sur les lacs de Melu et de Capitellu, parait-il, j’ai hâte.

J5 - Mercredi 14 août - Petra Piana - L’Onda - Vizzavona

Nombre d’heures de marche prévues pour les étapes 8 et 9: 4h (étape 8) + 6h30 (étape 9) = 10h30

D+/D-: 1700m/1200m

Nuit en refuge: Vizzavona

Challenge/difficultés/points particuliers: pas d’eau (potable) tout au long de l’étape 8 mais de nombreuses vasques naturelles offrant des baignades délicieuses ! Cette étape contient par ailleurs 2 variantes: par les crêtes ou par la vallée, nous ne sommes pas encore décidées…L’arrivée à Vizzavona sera alors comme une 1ère victoire. Ami-parcours, cette première « ville » nous remettra en contact avec de vrais éléments de civilisation, sonnant le glas d’une « portion nord » des plus techniques et ouvrant la voie, après une vraie nuit de recup, sur la « portion sud » beaucoup plus roulante.

J6 - Jeudi 15 août - Vizzavona - Capannelle - Prati

Nombre d’heures de marche prévues pour les étapes 10 et 11: 5h15 (étape 10) + 6h10 (étape 11) = 11h25

D+/D-: 1790m/824m

Nuit en refuge: Prati

Challenge/difficultés/points particuliers: un panorama sur toutes les îles de l’archipel toscan est au programme sur l’étape 11…

J7 - Vendredi 16 août - Prati - Usciolu - Matalza

Nombre d’heures de marche prévues pour les étapes 12 et 13: 5h45 (étape 12) + 4h25 (étape 13) = 10h10

D+/D-: 1100m/1390m

Nuit en refuge: Matalza

Challenge/difficultés/points particuliers: des pentes rocheuses assez raides marquant cette étape 12 du qualificatif « difficile’. Une rude montée annoncée comme « impressionnante » sur l’étape 13.

J8 - Samedi 17 août - Matalza - Asinau - Paliri

Nombre d’heures de marche prévues pour les étapes 14 et 15: 4h15 (étape 14) + 7h (étape 15) = 11h15

D+/D-: 1090m/1460m

Nuit en refuge: Paliri

Challenge/difficultés/points particuliers: étape toute en montée mais sans grande difficulté. Un environnement plus riche en végétation que le nord du pays marquant bien la diversité du parcours pris dans son intégralité.

J9 - Dimanche 18 août - Paliri - Conca

Nombre d’heures de marche prévues pour l’étape 16: 5h

D+/D-: 160m/970m

Dernier jour de marche vers l’aboutissement de notre périple…

Transfert direct vers Figari

Nuit à l’hôtel ! Figari.

J10 - Lundi 19 août - Vol Figari - Paris

Notre avion prévu dans l’après-midi nous ramènera en terre parisienne après 10 jours de dépaysement, de déconnexion et de dépassement physique. Nous en reviendrons sûrement fatiguées mais émerveillées…

Quelques mots à vous dire…

Audrey…se lance dans l’aventure pour:

Le dépassement de soi, la fierté de faire quelquechose qui sorte de l’ordinaire. Si elle y arrive, Audrey souhaite doucement fermer le caquet des gens qui s’évertuent à la démoraliser alors qu’elle n’est pas encore partie ou simplement, qui n’y connaissent rien !

Ce qu’elle en attend: des quadriceps en béton, un bronzage de folie, la découverte de paysages merveilleux, des nuits à la Pékin express avec des gens qu’elle ne connait pas, des rencontres étranges avec les cochons sauvages, des repas gastronomiques…Un défi personnel, physique et mental… un bon prolongement de son ascension du Toubkal (Maroc - 4167m) de juin 2013. Audrey aime être aux endroits où l’on ne l’attend pas !

Pour finir, Audrey cite une rencontre avec un binôme de choc (NDLR: il me semble que l’on parle de moi là ?! Merci !), même esprit, même envie de dépassement, même philosophie de vie !

Je (Marie)…me lance dans l’aventure pour:

Les cochons sauvages, sans hésitation ! Non, plus sérieusement (quoique, quoique…), je suis avide de nature, de grands espaces, de voyages, de nouveaux défis, il n’y a rien de nouveau pour ça. Pourquoi le GR20 plus spécifiquement ? Cela fait 28 ans que je passe une partie de mes vacances dans le Var et que je rêve de la Corse. Un peu plus récemment j’ai eu envie de concilier mes délires sportifs avec ce magnifique endroit mais faute de trouver les bons accompagnateurs, j’ai renoncé. Cette année, suite à plusieurs changements personnels dont la décision de quitter mon boulot, j’ai choisi de partir coûte que coûte, que l’on me suive ou non. Il se trouve qu’entre temps j’ai eu la chance de croiser Audrey et sa motivation; notre envie de partir s’est concrétisée ultra-vite. Ça change de ceux qui mettent 150 ans à se décider et qui vous plantent à la dernière minute ! Ce GR20 est donc le synonyme d’un « je ne maitrise pas tout mais j’y vais » et bien sûr d’une avidité de magnifiques paysages, de dépaysement et de bonheur du réconfort après l’effort ! Je compte photographier, filmer, écrire autant que possible pendant ce voyage, malgré l’intensité de nos journées et en restituer l’essentiel, à ma façon, à notre retour. Nous espérons y arriver mais sommes bien conscientes de la difficulté du programme. N’en déplaise aux mauvaises langues, laissez-nous au moins essayer…

Merci pour votre lecture fidèle, merci aux quelques marques qui m’ont généreusement fourni du matériel de qualité: Quechua (duvet et sac); l’agence de RP BernasCOM (produits Powerbar, lampe frontale Silva, Boussole Silva); merci à ceux qui nous ont conseillées pour découper ces 180km au mieux: Jérémy Vaucher (voir son site dédié au GR20), Greg de Trail Session pour le matos; merci à ceux qui pensent que nous y allons arriver et à très vite pour des clichés sensationnels de « Audrey piquenique avec un cochon sauvage » ou « Marie se baigne nue dans un vasque naturel » (quoique.)

Rétrospective

Depuis quelques jours le soleil chauffe et le rythme général ralentit, permettant de « faire le bilan, calmement, en se remémorant chaque instant…! » - Ce matin en courant sous un soleil de plomb qui aura liquéfié mon corps et mon cerveau, épuisé mes réserves d’eau et m’aura contrainte de finir en marchant pour ne pas me retrouver déshydratée et confuse au bord de la route, je me suis laissée aller à penser à l’année écoulée. Surfant entre coureurs, VTTistes et marcheurs nombreux en ce dimanche estival je pensais aux kilomètres à venir et à ceux parcourus. Depuis ma toute 1ère course officielle en septembre 2011: Odysséa (10km en 59min sans expérience ni préparation à l’époque!), j’aurais goûté aux joies de la route sous ses formes diverses et variées:

Plusieurs 10km : Foulées du 8ème (janv 2012) en 54min29, 10km de Rueil (mars 2012) en 53min32; Solirun (avril 2012) en 53min07; 10 km du Bois de Boulogne (avril 2012) en 53min et quelques (temps erroné sur top chrono suite inversion de dossards!); 10 km Paris Centre (oct 2012) en 52min16; Corrida de St Germain en Laye (déc 2012) en 51min40; 10km du Bois de Boulogne (avril 2013) en 49min49 (meilleur chrono)…

Deux 15km: Foulées des Laveuses (juin 2013) en 1h24, Go Sport Running Tour (juin 2013) en 1h20…

Deux semis et un 20km: Barcelone (fevrier 2013) en 1h53, Paris (mars 2013) en 1h54; la Paris-St Germain (mai 2012) en 2h00 pile…

Quelques courses fun: crazy Jog 2012, course des Pères Noëls d’Issy les Moulineaux 2012; So Mad 2013…

Deux trails: l’EcoTrail de Paris 30km en 3h03 et le Trail de l’Yonne 85km en équipe;

Au final, beaucoup de bonheur, de rencontres, de satisfaction; très peu de blessures si ce n’est quelques contractures ponctuelles…un blog créé de novo, une formation de nutrition sportive accomplie sur 6 mois…du chemin parcouru, en kilomètres de bitume et de vie ! Le moment est donc venu, 2 mois avant l’anniversaire du blog Hotsteppers (et le mien ;) ) de me lancer dans la grande aventure du Marathon ! Celle face à laquelle on ne peut tricher. Voici mon programme sportif prévisionnel de la saison à venir: celle dédiée au lâcher prise et aux découvertes, aux échanges, au renouveau …

Ete 2013: coup d’envoi !

Côté sport

Le gros objectif de la rentrée, vous l’aurez compris est le Marathon du Médoc. Plus qu’un objectif de rentrée c’est un objectif estival à part entière puisqu’en amont du D-day se cachent (ou pas!) 9 semaines de préparation en l’occurrence soigneusement concoctées par Thierry Guibault, non accessoirement double (et bientôt triple) vainqueur du sus-nommé Marathon. A raison de 4 séances par semaine que je détaillerai chaque lundi matin et sur lesquelles je reviendrai en détail en fin de semaine (sensations, feeling, retour d’expérience, point nutritionnel, …) Thierry veut me faire travailler sur un objectif de 4h00. Le Marathon du Médoc étant un peu particulier de par son relief, sa chaleur et ses ravitaillements atypiques, je ne pense pas atteindre cet objectif pile mais espère ne pas trop m’en éloigner. Il va falloir être sage et c’est pas gagné !

Affiche du Marathon du Médoc 2013

Toujours dans le volet sportif, un Trail prévu le 04 août: la version 30km de l’EDF Cenis Tour en Haute Maurienne Vannoise. Une petite expédition aoutienne avec un ami pour respirer l’air pur de la Savoie et inclure une course un peu corsée au cœur de la prépa (1600m de dénivelé positif…) - Mon pote Charles avec qui je pars m’a répété au moins 10fois qu’à un moment il y aurait une corde pour se tenir tellement ce serait pentu! Bon ok, j’ai compris, ça va être dur…de toute manière au dernier Trail de 30km j’ai franchi la ligne d’arrivée en pleurant donc je ne m’attends pas à mieux cette fois, ce seront des larmes de bel effort et d’émotion (comme toujours…)!

Crédit Photo: Organisation de la course

Dernier volet sportif de l’été et non des moindres: un projet de parcourir le GR20 en partie ou en entier, aux alentours de la mi-août. Non par superstition mais pour ne pas risquer de déception si le projet n’aboutit pas, je n’ajouterai pas plus de détails pour le moment. NB: tout connaisseur de la Corse ou pratiquant de ses sentiers est chaleureusement invité à venir m’en parler autour d’un mojito ou d’un verre de Médoc :) (vous me seriez alors doublement utile, je ne tiens pas l’alcool - là aussi j’ai du boulot !)

Crédit photo: Jérémy Vaucher (visitez son site de sport outdoor!)

Côté Blog

L’été est le moment parfait pour déconnecter. Loin de vouloir laisser mon bébé blog en jachère je vais toutefois faire le plein de bonnes idées pour la rentrée. Il y a un an je rentrais les premières lignes du tout premier article et m’essayais à customiser quelques widgets, installer quelques plugins, titiller les bases du langage html…un été plus tard j’ai observé, analysé, remis en question un certain nombre de choses que j’espère bien améliorer tranquillement au cours d’un ‘web-lifting’ prochain !

En attendant, je vous souhaite tous de belles vacances tant attendues; prenez soin de votre corps et de votre mental; renouez avec vos sens et vos envies; prenez le temps de voir ceux que la frénésie de l’année éloigne de vous; dites à ceux que vous aimez que vous les aimez et continuez de profiter de la vie comme en témoigne votre goût pour le sport :)

Je vous laisse en musique, à très vite sur les pistes, …plages !

 
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