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Provisoirement émigrée chez nos amis allemands, à Munich plus précisément, à l’occasion du salon ISPO: référence internationale en matière de sport, j’ai eu, outre l’opportunité de goûter à la joie d’une vie à l’hôtel, celle de fureter d’éventuelles nouvelles tendances, de stand en stand, de hall en hall. Qu’en est-il finalement ? Ai-je été frappée par la foudre de l’innovation, par le plaisir de la découverte ou encore grisée par des nouveautés auxquelles je n’aurais pas pu penser une seconde, me réjouissant alors de l’inventivité de certains créatifs géniaux ? Pas précisément. Sans doute ma surveillance des innovations sportives via mon activité de blogueuse perso et de community manager pro m’éveille-t-elle déjà beaucoup aux mouvements des marques et du marché. Cela me rendant moins « impressionnable » malgré une immersion au coeur d’un salon 100% sportif. Pour autant, j’ai trouvé intéressant de résumer ma visite en 10 grandes tendances que j’ai extraites du lot phénoménal d’informations distillées aux 80 000 visiteurs de l’évènement.

Tendance fitness et sport n°1: les enfants

J’ai été surprise par la quantité de déclinaisons de produits pour enfants. Qu’il s’agisse de mini chaussures de running (même dans le volet zero drop/course au naturel), de randonnée, de trail - d’habits ou même de tapis de course, les plus jeunes sont bel et bien ciblés par les marques. Pourquoi ? Sans doutes parce qu’ils sont les consommateurs de demain et que seule une habituation précoce au sport leur permettra d’y être sensible à l’âge adulte (bien évidemment il y a des conversions et des déclics tardifs, ceci étant une vision générale).

Gamme Salomon pour « kids »

Ceci est un fait mais cela n’est pas tout. Les nombreuses conférences sur « l’activité physique des plus jeunes » ou « comment renforcer l’éducation physique à l’école » malgré la cible très adulte et professionnelle de ce salon, nous permet de penser que l’obésité infantile n’est pas qu’un mythe. L’activité physique est devenue une nécessité et pas seulement pour les adultes. Si auparavant les enfants aimaient courir en rivalisant d’inventivité, revivant en live leurs histoires préférées et adoptant volontiers le rôle de leur héros, nombreux sont ceux aujourd’hui dont la dépense énergétique se limite à celle de leur pouce (jeux vidéos) voir de leurs mains (clavier d’ordinateur). Loin d’un simple phénomène de mode, cette tendance touche une réalité plus sensible à prendre en considération sans plus tarder.

Mini tapis de course pour mini-moys :)

Tendance fitness et sport n°2: les accessoires … fitness

Surprise par la quantité incroyable de stands proposant des accessoires de fitness, j’ai clairement identifié cet axe comme l’une des tendances de l’année. Des rouleaux massants aux appareils pour faire des abdos, pour se muscler, pour se lester lors de squats ou autres séquences teintées de culture crossfit, l’offre d’accessoires peu chers permettant à chacun de réaliser des exercices simples de façon autonome et sans avoir à se rendre dans une salle de sport, est au top. J’ai été amusée par le « look » improbable de certains accessoires pour lesquels une explication minimum s’avère parfois nécessaire - sans quoi il reste difficile de savoir comment vraiment user de l’objet ! Si la tendance est compréhensible et sensée, elle ne peut se détacher d’une offre de coaching concomitante. Aussi motivés soient les pratiquants de fitness, il faut un cadre pour réaliser ces exercices de la bonne manière (intensité, volume, qualité) - cadre offert par des vidéos, applications, livres, blogs et soutenu par le potentiel de partage des réseaux sociaux (il est plus facile d’aller au bout d’une séance lorsque l’on s’attend à un feedback bienveillant de ses pairs).

AFNI: accessoire de fitness non identifié !

Tendance fitness et sport n°3: le « quantified self« 

Sans surprise et parfait rebond sur la tendance précédente. L’être humain a de plus en plus besoin de savoir comment il fonctionne et d’être guidé dans son activité physique pour savoir comment agir. Mitigée sur cette tendance que je compare à celle des chaussures de running sur-sophistiquées, appauvrissant nos pieds autant que les technologies s’enrichissent, je ne sais pas jusqu’où la frénésie des objets de santé connectée ira. Se faire indiquer sans arrêt où son corps en est et où il doit aller ? Il s’agit bien du fruit de succès technologiques indéniables mais qu’en est-il de la confiance en l’être humain et en sa capacité à se connaître, s’adapter, décider par lui même ? Je ne change pas de position là dessus: je reste très intéressée par les innovations dans ce secteur mais en aucun cas je n’en suis l’utilisatrice. Pour autant, j’ai fait un passage éclair au stand Fitbit où le nouveau modèle « Force » m’a été présenté. La seule réelle nouveauté semblait être le fait de pouvoir recevoir des notifications d’appel sur son bracelet. Encore une occasion d’être sollicité sans arrêt, sans relâche, d‘être un objet connecté en soi. Puis je suis passée chez Soleum, marque m’étant totalement inconnue jusqu’à là. En demandant à l’un des commerciaux quel était l’avantage réel de son produit, il n’a pas su me répondre et pour cause ! Mesure du nombre de pas, des phases de sommeil, des calories - j’ai le sentiment que l’on tourne en rond. Pas de grande révélation dans ce domaine.

Comparaison des différents trackers de la marque Fitbit

Cependant, la marque BioMan de la société AIQ a un peu plus retenu mon attention avec son t-shirt muni de capteurs cardiaques dissimulés dans les coutures du tissu donc impalpable. Un outil destiné aux athlètes souhaitant se défaire d’une ceinture cardiaque parfois encombrante mais aussi à tout un pan de la population senior, avide de surveiller sa santé cardiaque sans contrainte. Intéressant, d’autant que ce produit ouvre la voie à de nouveaux capteurs: taux de déshydratation, émission de CO2, chaleur corporelle, etc. Retenez l’expression: « smart clothing‘.

T-shirt « BioMan » intégrant des capteurs cardiaques

Tendance fitness et sport n°4: le training dit « fonctionnel »

Dans la lignée des accessoires fitness, le training dit « fonctionnel » propose un mix d’outils permettant de travailler spécifiquement certaines zones du corps et ce consécutivement, pour un travail musculaire complet et complémentaire des activités cardios. En somme, si vous courez c’est super mais si vous intégrez dans vos plannings quelques séances d’entraînement fonctionnels, vous serez un(e) sportif(ve) complet(e). L’outil ci-dessous illustre parfaitement cette tendance en proposant, par l’intermédiaire d’un « simple » tapis, un nombre incroyable de possibilités d’entraînement. Il suffit alors de lancer un tuto vidéo et de se mettre en mouvement, en adoptant souvent des positions élémentaires mais efficaces. Pour autant, le training fonctionnel ne doit pas nécessairement avoir lieu chez soi; le TRX souvent pratiqué en salle permet un travail des chaînes musculaires très intéressant à partir d’un matériel ultra-simple.

Tapis de « functional training » par Kettler

 

Tendance fitness et sport n°5: le sport chic

Qui a dit que les affaires de sport devaient être uniquement techniques ? L’idéal étant bien sûr qu’elles soient performantes et esthétiques. Dualité pas évidente à retrouver bien que toutes les marques en ait conscience. S’il existe souvent des matériaux sophistiques pas toujours élégants (quoique, des manchons de compression peuvent avoir leur style), il existe aussi des accessoires sportifs « fashion » pas très techniques. Prenons l’exemple de ces paires de chaussures hallucinantes développées par Adidas en partenariat avec Porsche. Munies d’une technologie d’amorti censée reproduire le système de suspension des voitures, ces chaussures ont une gueule démente. Partagée entre un « wow elles sont sympas » et un « en même temps je ne pourrais jamais mettre ça aux pieds« , votre avis se voit rapidement calé quand un vendeur vous annonce leur prix: 500eur et vous précise avec une honnêteté déconcertante qu’elles sont avant tout destinées à la mode et pas bien efficace pour les runners. Ce dernier même de rajouter: « nous les avons testées sur un marathon et franchement, c’est pas tout à fait concluant! » J’ai tout de même trouvé l’idée intrigante.

Modèles hybrides: Adidas/Porsche pour fashionistas

Dans la catégorie élégant ET efficace, je nomme malgré tout Emporio Armani et sa magnifique collection de tenues de ski. Le tout présenté dans un showroom électro à la lumière acide, de quoi marquer les esprits. Le sport chic a résolument sa place dans les tendances fitness 2014.

Collection sports d’hiver d’Emporio Armani

Tendance fitness et sport n°6: le home fitness

Que de tapis de course, de vélos, d’elliptiques et de rameurs dans les hall d’ISPO ! Servant au départ de produits d’appoint, les innovations des plus grands acteurs de ce marché: Kettler, BH, Icon Health and Fitness deviennent des produits technologiques à part entière. Des amortis toujours plus efficaces, des tableaux de bords ultra sophistiqués proposant de visualiser ses parcours préférés grâce à Google street view sur écran, des appareils montant jusqu’à 40% d’inclinaison…le home fitness n’est plus une activité par défaut, c’est une activité à part entière. Allant de quelques centaines d’euros à plusieurs milliers, il y a dans ce secteur de quoi satisfaire tous les budgets et tous les types d’athlètes. Je retiens particulièrement le tapis « Boston Marathon » 4.0, un bijou fitness encore indisponible en France mais accessible aux USA pour près de 4000 USD. En plus de sa taille, de la qualité de ses matériaux, de son amorti proche du réel et de son écran en couleurs compatible avec la technologie iFit, ce tapis de course est associé à une petite bague qui, une fois portée au doigt, permet d’augmenter ou de réduire la vitesse en une pression, sans avoir à tendre le bras vers le tableau de bord. Du « home fitness » pour coureurs assidus et exigeants.

Tapis de course « Boston Marathon » de chez Proform avec « bague de vitesse » intégrée

 

Tendance fitness et sport n°7: les textiles techniques

Peu connaisseuse des subtilités techniques des différents textiles car peu intéressée par le sujet en réalité, j’ai tout de même remarqué la quantité incroyable de stands proposant toutes sortes de textiles spécifiquement adaptés à des sports bien précis. Du textile compressif auquel je suis un peu plus familière au textile conservateur de chaleur et ultra léger, en passant par les combinaisons de plongée ou les tenues anti-chocs, les gammes de « tenues techniques » étaient largement représentées sur ce salon. Qui plus est, une plateforme entière nommée « Textrends » était, comme son nom l’indique, dédiée aux innovations textiles axés performance. Une dimension très présente sur cette année, parfois au détriment de l’innovation esthétique.

 

Tendance fitness et sport n°8: la course naturelle

A la fois surprise et déçue de ne pas avoir vu beaucoup de stands propres à la course à pied, j’ai toutefois noté un point que je trouve intéressant. Les 3 marques que j’ai repérées étaient les suivantes: Skechers, Newton et Altra. Étonnant non ? Nous sommes en plein dans la course naturelle proposant des chaussures à faible drop peu ou pas amorties. Pas de Nike running, d’Asics, d’Adidas ou de Mizuno. Le running à ISPO est 100% naturel, 100% en faveur d’un « réapprentissage » paradoxal: celui de la course à pied telle que nous la pratiquerions sans artifices. Oui, nous avons tellement désappris à courir en nous munissant de chaussures qui nous soutiennent dans tous les sens et qui, par conséquent, ne nous permettent pas de développer nos qualités pédestres naturelles, que nous nous retrouvons perdus entre recherche de performance et recherche de solutions pour ne plus se blesser. Des experts en biomécanique ont pourtant constaté que le taux de blessure chez les runners n’avait pas baissé depuis des années, malgré la sophistication des chaussures. Normal si ces artifices contribuent à détourner le coureur de son déroulé naturel de course. Si le courant « minimaliste » est peut-être allé un peu loin en proposant des chaussures sans amorti, ce qui est rude compte tenu de nos routes goudronnées et de nos sols rigides, le courant « elemental » propose le meilleur des deux mondes, entre minimalisme et chaussures standards. Faible drop mais amorti, avec si possible une large « toe-box » pour rendre à chaque doigt de pied son potentiel stabilisateur. Bref, il est question de repenser sa façon de courir et de miser sur ses forces plutôt que de systématiquement dissimuler ses faiblesses. Une vraie évolution dans le running version 2014.

De gauche à droite: stand Altra, publicité Skechers

 

Tendance fitness et sport n°9: les sports d’hiver

Encore un sujet vis à vis duquel j’ai peu d’affinités bien que j’apprécie toujours autant la montagne chaque fois que j’ai la chance d’y aller. Je ne suis cependant pas une grande praticante de sports d’hiver et peu sensible à leurs accessoires et tenues. Il n’en demeure pas moins qu’au delà de mes préférences et à quelques semaines des JO d’hiver 2014 de Sochi, ce salon ISPO de Munich était particulièrement tourné vers les tenues techniques dédiées à l ‘outdoor « froid », à la montagne et au ski. J’en ai d’ailleurs retenu une jolie image: celle de ce mur rempli des tenues officielles de chaque JO d’hiver depuis les années 1970 jusqu’à ceux de Vancouver en 2010.

Tenues des JO d’hiver, années après années…

Tendance fitness et sport n°10: le sport « cool »

Un peu loin de l’attitude des pure runners, plutôt consciensieusement équipés, concentrés, disciplinés dans leur pratique et au look aussi sain que ne peut l’être leur nouveau style de vie (celui « d’après la course à pied »!) - le salon ISPO 2014 était rempli de cette tendance sportive « cool » presque nonchalente, incarnée par les skaters, les snowboarders et même, dans une autre catégorie: des highliners. On est loin des cours de fitness où chacun s’applique à respecter à la lettre la chorégraphie d’une prof parfaitement dimensionnée.

Il s’agit ici de faire une activité sportive exigente voire risquée avec un air de non assiduité, de facilité voire de neutralité. C’est toute la classe du skater déambulant les cheveux mi-longs, accompagné ou non d’un chien, vêtu d’un short large, d’un t-shirt et souvent d’une casquette, qui se lance dans des figures complexes sans donner l’impression de se donner du mal ou de s’accrocher.Les halls d’ISPO en était remplis cette année ! Peut être plus encore que le sport « cool », « la performance nonchalente » serait-elle à seule une nouvelle tendance ?

En tous cas, je ne m’identifie pas du tout à ce courant. Je préfère largement le regard perçant du sportif qui se dépasse et qui exprime son effort, mais bien évidemment, à chacun son sport :)

 

L’expérience de cette immersion d’un jour au coeur d’une référence dans l’univers des salons de sport m’aura à la fois intéressée et surprise. Intéressée car il est toujours agréable de se sentir au coeur des choses, d’autant plus que les dites « choses » sont en plein dans vos sujets de prédilection, le sport en l’occurrence. Surprise car le manque d’innovations fulgurantes aura également été couplé à de grands absents. Pas de volet nutritionnel, pas de conférences sur le bien-être ou sur les sports alternatifs, plus softs. Pas ou peu de dimension « santé ». Un salon in fine très centré sur le sport utilitariste. Certes, ISPO est avant tout un salon professionnel, confrontant distributeurs et clients potentiels. J’aurais cependant aimé assister à des conférences sur les medias sociaux dans le sport, sur les nouveaux courants sportifs, sur l’essor de micro communautés au sein des sports, sur les particularités inter-sportives, sur le sport de haut niveau, le sport pour les seniors, le sport pour le plaisir.

Finalement, les innovations du marché ont leurs limites, l’intensité du sport est celle que l’on vit à chaque fois que l’on s’attaque à un entraînement - indépendamment des technologies et des tendances. Faire du sport au naturel: ne serait-ce pas là l’une des prochaines tendances d’ailleurs ?

Il est de grands rassemblements sportifs comme les Jeux Olympiques qui rassemblent le must des sportifs français (et bien sûr internationaux) en un même lieu. Reconnues d’exception, ces occasions sont malheureusement aussi précieuses qu’elles sont rares. Pour contrer cette faible fréquence de rencontres, chaque année au Club Med de la Plagne, les plus grands champions du sport français se retrouvent accompagnés de jeunes espoirs prometteurs. Comme le précise le boxeur Brahim Asloum: « c’est le seul moment, hors rassemblements olympiques, au cours desquels autant de champions sportifs peuvent se retrouver, c’est exceptionnel ». Cet évènement fédérant athlètes, sponsors et journalistes est depuis devenu incontournable dans le milieu du haut niveau sportif. Il est attendu par tous chaque année tant sa réussite a permis la création d’une véritable « famille », celle des « Étoiles du Sport ».

Récit de quelques jours forts en inspiration et en énergie, celle qui vient de toute discipline sportive quelle qu’elle soit; celle qui allie compétences physiques, mentales et humaines; celle qui donne envie.

Cérémonie d’ouverture des Étoiles du Sport - Crédit photo: Étoiles du Sport

Les Étoiles du sport: un concentré exceptionnel de talents sportifs

Parrainage sportif

Depuis 2002, les Étoiles du Sport se développent fidèles à un adage solide: « les champions d’aujourd’hui parrainent les champions de demain« . Créées par Benoît Eycken, ancien compétiteur national en ski de bosses et Sébastien Foucras, vice-Champion Olympique de ski acrobatique et époux de Marie-José Pérec, le concept des Étoiles du Sport est complet et centré sur l’activité physique mais pas seulement. Au delà des compétences physiques spécifiques à chacune des innombrables disciplines représentées: football, boxe, natation, handisport-athlétisme, ultra-trail, triathlon, VTT, pentathlon moderne, ski freeride, judo, gymnastique, karaté, squash, badminton, tennis et taekwondo, ce rassemblement se veut fédérateur, inspirant et humainement formateur. Chaque binôme parrain sportif/espoir doit donner le meilleur de ce qu’il a tout au long de la semaine: épreuves sportives et échanges en tous genres. Les sports sont décloisonnés, il faut puiser de nouveaux apprentissages dans chaque rencontre, aller à l’encontre de ses habitudes, s’ouvrir, communiquer, transmettre, recevoir. Le Sport bien plus que « les sports » est à l’honneur. La philosophie des Étoiles du Sport gravite ainsi autour de 5 valeurs clés: fraternité, intégrité, générosité, enthousiasme, exemplarité. C’est un idéal vers lequel chaque sportif se doit de tendre, plus encore que la seule performance. C’est à la fois un tremplin et une voie d’excellence.

Parrainage entreprise

Si chaque filleul recruté au cours de l’année par les organisateurs des Étoiles du Sport se voit attribuer un parrain dans sa discipline sportive, il est également associé à un parrain entreprise. Ce parrain a pour mission d’aider le sportif pendant 1 an dans tout domaine ne relevant pas directement du sport (communication, projet professionnel parallèle, gestion des sponsors, etc.). L’accompagnement des espoirs français est assuré à tous les niveaux. Cette année, le trophée des Étoiles du Sport destiné à l’athlète ayant été le/la plus performant(e) et humainement convainquant(e), aura été remis à Adèle Stern, jeune pentathlète parrainée par le groupe Icon Health and Fitness (marque ProForm). Une fierté tant pour cette entreprise que pour ses mentors sportifs: Elodie Clouvel et Valentin Belaud, champions du monde de pentathlon en relais mixte.

Adèle STERN, Étoile du Sport de l’année 2013 - discipline: pentathlon moderne - parrains sportifs: Valentin Belaud et Elodie Clouvel - parrain entreprise: Icon Health and fitness (Proform). Crédits Photo: Les Étoiles du Sport

Le fil rouge de la semaine: run&bike solidaire

En plus de la nouveauté de l’année: le raid Pro-Am permettant d’ouvrir l’aventure au grand public le temps d’une journée, l’organisation de l’évènement a souhaité placer l’édition 2013 sous le signe de la solidarité. Initiative concrétisée par la mise en place d’un fil rouge Run&Bike solidaire co-assuré par la Fondation FDJ et Proform, n°1 mondial de l’équipement fitness. Le concept est simple: 1km parcouru sur le tapis de course Performance 1050 ou le vélo PF SPX 390 de la marque ProForm est converti en un don d’1Eur. Le défi: cumuler un maximum de km tout au long de la semaine en plus de l’épreuve imposée du « plus grand nombre de km à parcourir en 5min » relevée par chaque binôme parrain/espoir en guise de prologue du raid. Au final, les plus grands champions ont défilé sur les appareils ProForm et accumulé 1360 km au cours de la semaine soit 1360Eur offerts au secours populaire via la Fondation FDJ. Le but est noble: offrir des licences sportives à des jeunes défavorisés. Superbe initiative qui sera certainement réitérée à la demande générale en 2014.

De gauche à droite: Julien ABSALON, double champion olympique de VTT; Jimmy VICAUT, sprinteur de niveau international; Alain BERNARD, nageur professionnel, en plein défin Run&Bike sur appareils Proform.

Robert PIRES en cours de briefing juste avant le départ du prologue: « un maximum de km en 5′ ».

Étoiles du sport inside

Quelques jours vécus au cœur de ce grand rassemblement ne peuvent que remplir la tête d’anecdotes et de nouvelles idées; le coeur de chaleur et l’esprit d’étincelles. A la fois extraordinairement hors du commun et extraordinairement simple, il est surprenant d’accéder sans effort à des rencontres haut-de-gamme que le quotidien ne permet pas. Discuter de running avec Lilian Thuram prêt à vous accompagner sur un footing improvisé pour « bouger un peu » mais renonçant plus tard à une sortie raquettes de peur « de ne pas être assez en forme » (vraiment Lilian ?). Faire quelques pas de Kuduro avec Alain Bernard, imposant par son gabarit mais discret voire timide et adorablement souriant ! Parler à Xavier Thévenard (team Asics trail) de sa victoire sur l’UTMB 2013, de ses entraînements, de ses habitudes alimentaires (no lactose, no gluten) et le voir si reconnaissant de cette luxueuse semaine aux Étoiles du Sport, bien loin du monde sobre de l’ultra-trail. Échanger à de multiples reprises y compris au cours d’une session raquettes (la fameuse) avec Arnaud Clément ou Pascal Pich, triple champion du monde d’ultra triathlon (iron man) auteur du livre « Terminator: l’anonyme champion du monde« . Partager une ascension au 6ème étage de l’hôtel avec Robert Pires et sa petite famille, réservé et sympathique. Croiser Marie-Jo Pérec une dizaine de fois par jour et choisir de ne pas la déranger tant cette ancienne athlète de haut-niveau se préserve aujourd’hui du monde et des médias. Saluer Laura Flessel en lui évoquant une connaissance commune. Observer Julien Absalon, champion olympique de VTT s’entraîner sur vélo d’appartement avec le sourire, telle une formalité. Voir l’équipe de France de pentathlon faire de l’endurance fondamentale sur tapis de course à 18km/h, « en récup ». Saluer et se faire saluer sans arrêt par des inconnus (ou non), telle une grande famille réunie pour les vacances. Bien entendu, les sportifs forment un univers, les journalistes ou sponsors un autre, mais malgré tout, des ponts se construisent, des liens se tissent et offrent à chacun la possibilité d’aller là où la routine de l’attend pas.

Si cette expérience est avant tout destinée aux athlètes de haut niveau confirmés et en devenir, elle est aussi via les relais médias un message sportif pour tous. Ce concentré de talents permet de mesurer concrètement la puissance du sport: les passions qu’il suscite et les êtres qu’il modèle. Pour tous les sportifs, peu importe leur niveau pour peu qu’il y ait une pointe d’envie, les Étoiles du Sport résonnent comme une musique vivifiante qui chante « aie confiance et fonce, là où le destin t’attend ». Vous repartez alors chez vous, vers ce quotidien qui vous attend sans être une fatalité et que vous avez envie de re-booster, des étoiles (du sport) plein les yeux !

Chers lecteurs,

Cette lettre ouverte ne se veut pas dédaigneuse ou pseudo méprisante comme peuvent l’être certains écrits de journalistes gênés par l’engouement des uns et des autres face à la course à pieds. Cette gêne, plutôt que de les pousser à approfondir pour comprendre le phénomène, les rend bêtes et les plonge dans un snobisme protecteur, qui à défaut de leur faire des amis, leur fera du buzz. Cette lettre se veut être une réflexion constructive sur l’attachement il est vrai particulier, que près de 10 millions de français (et tant d’autres dans le monde) vouent sans infidélité, chaque jour, à ce sport bipède et relativement basique qu’est la course à pieds.

Pourquoi, mais pourquoi ?

Il s’agit ici de tenter de répondre aux incessantes questions « pourquoi tu cours ? », « après quoi tu cours ? » ou même aux injections « mais arrête donc de courir ! ». Cette lettre est à la fois une réponse personnelle et collective, fruit de l’observation depuis près d’1 an du comportement de nombreux coureurs et de l’analyse de leurs « raisons » de courir que je partage avec vous sans retenue dans ce billet. Prenons ainsi comme base de discussion le récent article de la journaliste Lisa Vignoli (le lire ici !) qui voit en l’ensemble des coureurs sans distinction un trouble, que dis-je une pathologie : la toxico du chrono !
A une époque où la moindre critique semble interdite, où il faut être « tolérant » au point de ne plus avoir le droit d’émettre un avis quelconque, où les difficultés économiques et sociales sont indéniables, il est surprenant de constater un tel acharnement face à de simples individus trouvant un plaisir récurrent et parfois salutaire dans la pratique d’un sport. La vie n’est pas toujours simple et chacun compose avec ce qu’il a pour être qui il peut, à défaut d’être qui il veut. Rien n’est linéaire, rien n’est parfaitement dosé, rien n’est optimal c’est aussi cela qui fait le charme de l’humanité. Pour autant, en quoi l’enthousiasme passionné de l’un parvient-il autant à déranger l’autre ? Est-ce vraiment la course à pieds qui pose un problème ou le dynamisme de ses pratiquants qui énerve ? Combien de personnes sont des « workaholics » en puissance ? Combien vouent à l’alimentation un culte infini au point d’en devenir les serviteurs plutôt que les maîtres ? Combien sont proprement incapables de rester fidèles à leur conjoint, poussés sans arrêt à multiplier les aventures extraconjugales, comme dépendants à l’excitation de la séduction permanente ? Combien se lobotomisent devant des jeux vidéos au point même de confondre le virtuel et la réalité ? Combien préfèrent boire pour oublier que d’agir ? La liste est longue. Dans ce contexte, il me semble qu’un investissement même intensif dans la course à pieds parait bien ridicule dans la liste des addictions ! Car pour autant, je ne nie pas cette addiction comme je ne nie pas la bigorexie. Mais la bigorexie est une pathologie et tous les coureurs, s’il vous plait, ne sont pas malades.

Du bon matériel pour tous, oui et alors ?

Concernant le matériel « hors de prix » utilisé par les débutants comme les experts : nous sommes dans une société de consommation qui a perdu ses rites et sa spiritualité. Or, l’être humain est spirituel de nature : il aspire à autre chose qu’au simple matériel et a besoin d’espérer, de croire. A défaut de croire en Dieu, il s’attache à des idoles, se rassure en achetant du matériel dernier cri, assoit son identité à sa manière. Cela n’a rien à voir avec la course à pied mais avec un phénomène social dans son ensemble. On nous vend systématiquement du matériel qui coûte cher et qui ne dure pas ; du matériel qui ne se répare pas et qui se change régulièrement ; c’est le principe de l’obsolescence programmée qui une fois encore n’a rien à voir avec la course à pieds. Par ailleurs, je trouve cette vision négative du « runner débutant » paré des pieds à la tête « comme un pro » particulièrement élitiste. Depuis quand faut-il être un pro pour « avoir le droit de.. » ? Je ne suis pas journaliste pro, je n’ai donc pas le droit d’avoir un blog ? Je ne suis pas athlète de haut niveau, je n’ai donc pas le droit de suivre un plan d’entraînement au marathon ni d’avoir du matériel de qualité qui rende ma pratique sûre et agréable ? Certaines marques comme Décathlon l’auront compris en démocratisant le sport au maximum et en décomplexant ceux, trop nombreux, qui n’osent pas mettre de baskets craignant d’avoir l’air ridicule. Ce ridicule qui freine et prive plus d’un d’expériences sportives bénéfiques, à tort. J’en viens à la « baseline » de mon blog que je voulais au départ qualifier de « soft performance » mais que j’ai laissé de côté pour le moment. L’idée principale étant de dire qu’il n’y a pas de niveau légitime pour avoir le droit de s’impliquer avec sérieux tout comme le terme « performance » n’est pas un synonyme de « haut niveau ». Une performance est propre aux objectifs d’un individu, à ses moyens, à ses forces, à ses difficultés. Comment peut-on se permettre de dire à celui/celle qui aura été au bout de son tout premier 10km sans s’arrêter, que ça n’est pas une « performance » ? Quand on comprend et que l’on connait ne serait-ce un tout petit peu, l’effort mental et physique que nécessite la course à pieds, on ne dit pas ce genre de choses.

Ne pas confondre addiction et implication…

Finalement, je concluerai sur une note positive mais claire. J’invite tous ceux (y compris dans mon entourage) qui à défaut de rester indifférents s’énervent devant l’assiduité grandissante à la course à pieds de tout un pan de la population, à se rendre un jour à l’arrivée d’une course. Quand vous verrez le plateau élite franchir les derniers mètres d’une course transcendés par l’effort et la joie, vous en aurez quelques nouveaux frissons. Mais ne partez pas tout de suite, le meilleur reste à venir. Vous verrez alors des centaines voire des milliers de coureurs défiler, tous aussi différents les un des autres. Il y aura des jeunes et des beaucoup moins jeunes. Il y en aura des très affûtés, d’autres carrément en surpoids. Des hommes, des femmes…Vous verrez même des coureurs non-voyants accompagnés de guides qui terminent leur course avec une joie palpable. Vous aurez aussi peut-être la chance d’apercevoir une joellette, ce « moyen de transport » permettant à des coureurs valides de pousser des jeunes handicapés sur 10, 20 et parfois bien plus de km. Je vous renvoie à mes récits sur le marathon des sables 2013 mettant en scène le team Transavia Sportera Handi’cap et ses 3 jeunes handicapés : Marie, Astrid et Gaëtan que j’ai eu la chance de connaître et de suivre. Pour permettre à ces jeunes de vivre une expérience hors du commun : 250km dans le désert Marocain, l’équipe a du s’entraîner avec rage et acharnement. Pousser une joellette dans les djebels ça n’est pas une mince affaire. Ça oui ils ont du en annuler des déjeuners pour maintenir leur rythme, mais cela s’appelle de l’engagement. Cette valeur désuète que peu de gens connaissent à une époque où l’on se réserve toujours le droit de se défiler à la dernière minute « au cas où ». C’est aussi pour cette raison qu’à mon niveau je m’attache fidèlement à suivre un plan marathon cet été : pas pour le chrono (je m’en fous !) mais pour le défi personnel de pouvoir s’attacher dans la durée (9 semaines) à suivre une voie de progression. Je trouve ça beau moi et je trouve qu’il est bien dommage de confondre addiction et implication. Cela dit cette lettre ne me concerne pas spécifiquement car je sais avoir une pratique très libre de la course à pieds, une pratique que je maîtrise et qui me sert (et non l’inverse). Pour autant, j’espère qu’à la lecture de ces lignes vous aurez eu, à défaut d’être convaincu(e), envie de nuancer un peu plus vos propos et de remettre les choses à leur juste place pour mieux comprendre « tous ces runners » !

D’ailleurs, les Hotsteppers relancent dès la rentrée leur rendez-vous mensuel : « run apero » : un entraînement collectif suivi d’un verre pour le plaisir, vous venez ? - Marie

 

Adrénaline: si, si et seulement si !

Si vous aimez l’effervescence des rassemblements sportifs. Si l’adrénaline qui émane des ambiances de compétition vous stimule et vous fait suivre le sport plus que d’habitude. Si certains athlètes vous ont fait battre vos records de Tweets, partager leurs exploits sur Facebook, suivre leurs performances et leur(s) podium(s), vous exclamant de tout votre cœur sur le gain ou la perte d’un centième de seconde lors d’un tournant bien ou mal négocié, d’un plongeon optimisé, d’une foulée masterisée ! Si vous vous êtes mis à développer une vraie affection pour certains de nos sportifs français, ne serait-ce par attrait pour leur histoire, leur parcours, leur personnalité et ce qu’ils véhiculent à travers leurs joies et leurs déceptions. Si comme une célébrissime marque de chaussure n’a cessé de le répéter tout au long de l’été, vous êtes « fait de sport » - non pas que cela veuille dire que vous êtes un champion du bitume qui s’entraîne tous les jours, mais une personne humaine qui aspire à l’effort, à l’envie et au bien-êtresi tout cela vous parle, vous ne pourrez tout simplement PAS dire que « les Jeux de Londres sont finis »!

La 1ère partie des Jeux a certes été clôturée le 12 août 2012, lors d’une superbe cérémonie. Mais la 2ème partie n’a pas encore commencé et promet un spectacle différent mais tout autant gonflé de records et d’émotions.

Les Jeux paralympiques de Londres 2012 sont imminents. Soyez là du 29 août au 9 septembre.

A vos marques, prêts ? feu ! transmettez la flamme !

 

Une compétition hors-normes

Que sont les Jeux paralympiques ?

Régis par le Comité International Paralympique (IPC), homologue du CIO pour les Jeux olympiques, les 14èmes Jeux paralympiques débuteront 17 jours après la cérémonie de clôture des JO, exactement au même endroit, dans les mêmes infrastructures, guidés par les mêmes cérémoniaux. Ce mouvement né il y a plus de 60 ans au nord de Londres rassemblera cette année 4200 sportifs provenant de 174 pays !

L’objectif : donner l’opportunité à des personnes en situation de handicap de partager leurs talents sportifs et leur passion. Comme le dit très bien Denis Masseglia, Pésident du Comité National Olympique et Sportif Français : « Si les Jeux Olympiques sont porteurs d’un message universel de paix et de fraternité entre les peuples, les Jeux Paralympiques offrent en plus celui de la force de la vie. »

Qui peut participer aux Jeux paralympiques ?

Les conditions de participation aux Jeux paralympiques sont strictes et soumises à un certain nombre de critères allant de simples quotas à l’évaluation rigoureuse du handicap de l’athlète. Cependant, le terme « handicap » est large et pour que la compétition reste juste, des spécialistes médicaux et techniques sont chargés d’évaluer l’impact de l’infirmité sur le sport. Cela donne lieu à un classement des athlètes par catégories et classes.

Catégories: il existe trois catégories de handicaps :

- Les handicaps physiques

- Les handicaps visuels

- Les handicaps intellectuels

Classes: les classes sont déterminées par une lettre représentant la discipline (ex : S pour « Swimming » ou T pour « Track » en athlétisme) et un nombre, d’autant plus bas que le handicap est élevé. Prenons par exemple le cas de Sarah Mailhot, jeune nageuse québécoise récemment interviewée sur ce blog. Sarah est atteinte d’une spina bifida, une malformation de la moelle épinière qui entraine une paralysie partielle de ses jambes. Sa catégorie est S8. Son témoignage est par ailleurs une belle leçon de vie: ici !

Découvrez notre délégation française et son suivi médiatique !

La Délégation française sera composée de 270 personnes, dont 154 sportifs handicapés, accompagnés de 10 sportifs valides : 4 guides (athlétisme), 3 pilotes (cyclisme), 1 barreuse (aviron) et 2 gardiens voyants (cécifoot). En termes d’objectifs de performance, la délégation française vise la 9ème place au classement des nations, derrière l’indétrônable Top 4 composé de la Chine, la Grande-Bretagne, l’Ukraine et les USA.

Pour découvrir le portrait de chaque athlète français selon les différents sports représentés, n’hésitez pas à consulter le très bon guide élaboré par le comité paralympique. Par ailleurs, sachez que si les Jeux paralympiques seront forcément sous-médiatisés, c’est par votre intérêt et votre envie que leur place sera rehaussée à l’avenir. Voici donc le planning TV et web des transmissions et retransmissions prévues.

Il est également possible de suivre en quasi live les évènements londoniens via le compte Twitter de l’équipe de France Paralympique ainsi que via leur page Facebook, particulièrement active. En guise d’attente, un clip de présentation sans fards ni surenchère émotionnelle vous est offert:

Vous l’aurez compris, pour les suivre les Jeux paralympiques, il faut en avoir entendu parler, y être sensible, bref, le vouloir. Mais la passion de ces hommes et de ces femmes aux vies hors-normes est trop forte pour être évincée de nos schémas conventionnels.

En attendant les photos poignantes de cette année 2012 si riche en sport, je vous laisse en compagnie de quelques uns des meilleurs clichés de Pékin 2008.

 

Liens complémentaires:

  • Fédération Française Handisport: cliquez ici !
  • Fédération Française du Sport Adapté: cliquez ici !
  • Les Jeux Paralympiques de Londres 2012: clip dédié aux et sponsorisé par SAGEM: « Sport doesn’t care who you are »: visionnez ici !

Avant de rentrer dans le vif de l’interview…

Aujourd’hui, l’esprit du blog Hotsteppers s’exprime dans toute sa splendeur. En effet, ce site a beau être « la zone lounge des fans de running », le sport en général est une fois de plus mis à l’honneur.

Tout d’abord parceque l’esprit Hotsteppers c’est l’esprit « anti-cloisons » : on aime le running, on le pratique, on participe à des évènements et on pioche des conseils pour progresser et se faire du bien mais on sait aussi tirer le meilleur d’autres sports pour avancer et découvrir des horizons et des sensations encore plus vastes.

Aussi parceque la notion de performance est centrale dans ce blog. Centrale car relative. Qu’est-ce que la performance ? Se battre contre l’autre ? Se battre contre soi ? Dépasser ses limites ? Dépasser ses croyances ? Un peu de tout ça ?

Vous conviendrez que ce terme n’a pas de signification unique. Je vous renvoie à l’article : « Confiance et acuité psychologique : les armes du sprinteur » où le nageur américain Gary Hall à qui l’on avait peu de temps avant diagnostiqué un diabète, décrit sa joie, à la 2ème place du podium, malgré le commentaire provocateur et insensé du n°1 : « T’as encore perdu » - tentant de marquer par là une forme d’échec.

Perdu ? Echec ? Gary Hall avait tout gagné ce jour là.

Dans cette optique et en parfaite cohérence avec les valeurs Hotsteppers: envie, efforts, plaisir, équilibre, respect, découvrons aujourd’hui Sarah Mailhot, athlète paralympique canadienne de 22 ans, étudiante en traduction à l’Université Laval de Québec, qualifiée pour les Jeux 2012 à Londres et prête à défendre haut et fort les valeurs du sport.

Face à face, tête à tête, cœur à cœur avec Sarah

Bonjour Sarah, merci beaucoup de partager ton expérience et ta vision du sport avec l’ensemble des Hotsteppers ! Nous sommes heureux de vivre cet échange. Peux-tu nous dire en quelques mots, « qui est Sarah Mailhot » ?!

Je suis une fille spontanée et vraiment passionnée, j’adore ce que je fais et je ne changerai ma vie pour rien au monde!

Parle-nous de ton handicap, de son origine, de ce qu’il implique comme aménagements dans ta vie et comme contraintes dans ta pratique de la natation.

Je suis atteinte du spina-bifida, une malformation de la moelle épinière qui se développe au cours des premiers mois de la grossesse. Il y a plusieurs types de spina-bifida, et chacun possède plusieurs degrés d’atteinte. Dans mon cas, il s’agit du spina-bifida myélo-méningocèle, qui est le pire des types. Cependant, comme la lésion est au bas de ma colonne vertébrale, je suis tout de même capable de marcher et de fonctionner à peu près normalement. Mes jambes sont partiellement paralysées au niveau des mollets et des pieds, ce qui entraîne une certaine difficulté à la marche, mais je peux tout de même me déplacer sans fauteuil roulant ou béquilles. Lorsque je nage, je n’utilise pas mes jambes, je n’utilise que mes bras et mon tronc.

Depuis quand nages-tu et quel est ton rythme d’entraînement ?

Ça fait maintenant 10 ans que je nage. Dans les périodes d’entraînement les plus intenses, je nage 9 fois par semaine et je vais 3 fois en conditionnement physique. Lorsque l’horaire est un peu plus léger, je nage tout de même au moins 6 fois tout en continuant le conditionnement physique 1 ou 2 fois par semaine.

Pourquoi la natation d’ailleurs ?

J’ai toujours adoré l’eau. Que je sois assise au bord d’un lac, à bord d’un bateau ou dans une piscine, je me sens dans mon élément. C’est aussi le premier sport adapté que j’ai essayé, et c’est là que j’ai eu la piqûre pour le sport. J’ai aussi fait de la course en fauteuil roulant pendant 5 ans et du ski de fond para-nordique pendant 3 ans, mais j’ai tout arrêté en 2009 lorsque j’ai eu la chance d’être choisie dans l’équipe nationale de natation. Il est possible que je recommence à m’entraîner dans ces sports lorsque ma carrière de nageuse sera terminée, mais pour l’instant je me concentre sur la natation.

A quelles compétitions majeures as-tu déjà participé et quel a été ton cheminement jusqu’à la qualification pour les Jeux paralympiques 2012 à Londres ?

J’ai commencé à participer à des compétitions internationales en 2009, je faisais partie de l’équipe canadienne aux championnats du monde IPC (NDLR: « International Paralympic Committee ») en petit bassin à Rio de Janeiro. J’ai aussi participé aux championnats du monde IPC en grand bassin à Eindhoven en 2010 et aux championnats para pan-pacifique à Edmonton en 2011.

Qu’attends-tu de toi-même pendant ces Jeux ?

J’espère réussir à battre mes temps dans toutes mes épreuves, et idéalement j’aimerais réussir à entrer dans la finale du 400m libre. Par contre je ne veux pas me mettre trop de pression, je serai satisfaite si je réussis à baisser mon temps sans entrer en finale. Je veux surtout prendre de l’expérience et m’amuser.

Quelle est ta vision du sport : qu’est-ce que le sport apporte dans une vie, selon toi ?

Pour moi le sport est une priorité. Je n’ai pas hésité à étaler mes études pour accommoder mon horaire d’entraînement et si je dois manquer des cours pour participer à une compétition, je prends des arrangements pour être sûre de pouvoir y aller. Le sport m’a permis de vivre les moments les plus beaux et les plus intenses de ma vie tout en me permettant d’être en forme et de découvrir une partie de moi que je ne connaissais pas. Depuis que je nage, je suis beaucoup moins timide, je vis des expériences extraordinaires, je voyage partout dans le monde… c’est sûr qu’il y a aussi des sacrifices à faire, mais je crois qu’ils en valent totalement la peine.

Peux-tu dire qu’à travers ton handicap tu as pu découvrir des forces inestimables en toi ?

J’ai dû passer par certaines épreuves que d’autres n’ont pas vécu, et oui ça m’a rendu plus forte, mais je mentirais si je disais que ma vie avait été particulièrement difficile. J’ai une famille et des amis qui sont toujours là pour m’aider et m’encourager et comme je suis plutôt extravertie je n’ai pas de mal à me faire de nouveaux amis. Si certains essayaient de rire de moi à cause de mon handicap, plutôt que de les laisser m’atteindre, je leur répondais d’une manière qui leur faisait réaliser à quel point ce qu’ils disaient était stupide.

Quel est ton programme pendant ces jeux (dates et horaires de passage en heure londonienne), afin que l’on puisse te suivre ?!

31 août à 9 :44, 400m libre catégorie S8
4 septembre à 9 :37, 100m dos catégorie S8
6 septembre à 11 :07, 100m libre catégorie S8

Un dernier message à faire passer aux Hotsteppers, communauté internationale, interculturelle, en quête de défis et d’humanité à travers le sport ?

Il ne faut jamais abandonner ses rêves, parfois ils se réalisent! Et si jamais ça ne marche pas, vous aurez quand même eu la chance de vivre des expériences inoubliables.

Merci pour tes mots et ton temps, nous nous ferons un plaisir de te suivre dans les semaines à venir. Reste bien concentrée et confiante, que la force du sport soit avec toi ! Tu as déjà gagné notre soutien et notre admiration !

Sur fond de musique des « Chariots de feu« …hymne des JO 2012… que les Jeux paralympiques nous fassent aimer toujours plus le sport et la vie !

http://open.spotify.com/track/4A7vpDEIcv2OHAwRSu1aUW

« Je suis fait de confiance, pas de limites »

« Je suis fait d’efforts, pas de frime »

« Je suis fait de nouvelles voies, pas de sentiers battus »

« Je suis fait de tous les jours que vous ne voyez pas, pas seulement de celui que vous voyez »

« Je suis fait de tout ce qui arrivera, pas seulement de ce qui a été »,

« Je suis fait de sport » - ASICS

 
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