Bienvenue dans la zone lounge des fans de running ! Dès lors que vous découvrirez ce blog et sa communauté, les vibes divines du sport ne vous quitteront plus !

All posts tagged performance

Une ascension de 5000m en plein cœur de Paris

Dans la rubrique « nous avons testé pour vous » voici un retour d’expérience complet sur un nouveau concept d’intérêt pour sportifs ou citadins en quête de détente et de bien-être: SimAlti le simulateur d’altitude.

Quand les nouvelles idées émergent de voyages et de rencontres…

Joséphine Boulinguez, fondatrice de Simalti, est une entrepreneuse, baroudeuse qui sait ouvrir ses sens aux opportunités qu’elle croise, même lorsque rien ne semblait prévu ou cadré. N’est ce pas cela finalement l’art de créer de la valeur ? Après des années de voyages et plus particulièrement, une escapade de longue durée en Nouvelle-Zélande, Joséphine découvre aux antipodes de la France une pratique encore méconnue dans l’hexagone: la simulation d’altitude pour l’entrainement des sportifs de haut niveau. Joséphine revient en France l’esprit bouillonnant d’une conviction déterminée: développer ce nouvel outil d’accompagnement des sportifs et offrir aux français la même chance qu’aux néo-zélandais. C’est alors en Suisse que Joséphine rencontrera le Frédéric Gazeau, Docteur en sciences du sport (interview ici, à 5mn25) ayant développé une technologie comparable de simulation d’altitude, technologie dont Joséphine deviendra dès lors la distributrice exclusive sur le sol français. Lancé en février 2011, Simalti a depuis pour mission d’offrir aux sportifs des séances de préparation à l’effort et de récupération musculaire optimisée mais également à tout particulier souhaitant prendre conscience et améliorer son état de bien être général, une opportunité de progresser.

Explications.

La simulation d’altitude: principe d’hypoxie en quelques mots

Vous savez que l’air est composé d’environ 21% de dioxygène (« O2″, communément appelé « oxygène » ), 78% de diazote (« N2″, communément appelé « azote »). Ces proportions sont constantes, peu importe l’altitude à laquelle vous vous trouvez. En revanche, ce qui change en contexte d’hypoxie est la pression atmosphérique ambiante, d’autant plus faible que l’altitude est élevée. Cette pression atmosphérique joue sur la capacité de vos globules rouges à fixer l’oxygène. Le principe de simulation d’altitude revient donc, non pas à jouer sur la pression atmosphérique ambiante (logistique bien trop complexe) mais à appauvrir l’air ambiant en oxygène pour reproduire l’environnement d’altitude.

Une séance de simulation d’altitude: que se passe-t-il…quand on redoute le port d’un masque ?

Une séance dure 50min. Au préalable, il vous est demandé de remplir deux questionnaires ayant trait pour l’un à votre état de santé général et pour l’autre à des critères plus spécifiquement liés au bien-être (importance des émotions et du stress dans votre vie, qualité perçue de votre sommeil, etc.) Il est très important de répondre en toute transparence à ces questions, l’objectif étant de progresser. Or pour avancer il faut bien se connaître et pour bien se connaitre il faut accepter de constater ses forces comme ses faiblesses, du moment ! Après cette introduction, vous êtes mis à l’aise à tous les niveaux: choix d’un type de musique à écouter au casque pendant la séance, fauteuil chauffant et couverture, explication du principe de la séance,…

Mickaël Mussard - Hotstepper et spécialiste trail en plein test lors de la soirée privée Top Chrono/simlati

Je dois préciser un point non négligeable. J’ai moi même, Marie, une aversion prononcée pour les espaces clos (pas de la claustrophobie à 100% mais des états s’en rapprochant, parfois). Fort heureusement un passage de 15mois à l’armée m’aura aidé à combattre cette peur, mais il me reste parfois de vraies appréhensions. Or, porter un masque hermétique sur mon visage; masque sur lequel est branché un tuyau dans lequel vous savez que de l’air appauvri en oxygène vous sera envoyé, relève d’un véritable défi mental pour une personne pseudo-claustro ! Joséphine me rassure en me disant que le port du masque enchante rarement ses clients et qu’un temps d’adaptation (psychologique) est nécessaire. Consciente de cette peur irrationnelle et désireuse non seulement de la défier mais surtout de tester en bonne et dûe forme une séance Simalti, je fais part à Joséphine d’un certain malaise mais je ne recule pas. Elle me fixe le masque, branche la machine, me fixe un capteur digital indiquant ma fréquence cardique (env. 60 au repos) et le taux de saturation en oxygène de lair qui m’est envoyé. Joséphine me demande si je suis bien, je lui dis que franchement j’ai déjà été vraiment mieux mais que ça ira ! Joséphine me laisse tranquille, moi et mon cerveau qui turbine se disant à lui même que tout va bien, que certes mon rythme cardiaque a augmenté (entre 10 à 30 pulsations selon les clients, fait absolument normal et résultant directement d’un déficit en dioxygène) mais qu’il est toujours deux fois moins élevé que lorsque je cours donc que je ne risque pas de défaillir sur place, etc. Joséphine revient régulièrement: vérifier mes indicateurs physiologiques et ajuster la machine en fonction selon un protocole bien défini (baisse ou augmentation de l’altitude selon l’état de la personne). Je regarde régulièrement ma fréquence cardiaque, j’ai un pic à 95bpm mais la moyenne avoisinne les 73. J’ai pris une dizaine de pulsations en plus par minute par rapport à ma fréquence basse, rien de plus normal. Tout va bien. Peu à peu je lâche prise, je me laisse aller et les chiffres que Joséphine analysera par la suite le montreront. La majorité des clients s’adaptent progressivement. Il se trouve que mon passage de l’état de veille à un état de relâchement aura été assez drastique - je le confirmerai à Joséphine par la suite; je me suis sentie soudainement « partir »: c’est bon de se laisser aller !

Les bénéfices de séances d’hypoxie chez Simalti

Privé de son taux de dioxygène habituel, votre organisme va optimiser non pas le volume globulaire moyen de vos hématies (globules rouges) ni leur nombre mais la vitesse à laquelle ils sont transportés dans vos vaisseaux. Cette adaptation devient effective au bout d’un certain nombre de séances.

Ainsi, outre des sensations de bien être non négligeables ou un moyen d’adaptation avant de longs voyages en altitude, cette méthode permet aux sportifs d’améliorer leur performance tout en conservant une approche sereine de la compétition. La meilleure gestion de la distribution de l’oxygène par l’organisme acquise tout au long des séances vous permettant ainsi :

- d’améliorer votre récupération entre les sessions d’entraînement (meilleure oxygénation des muscles)

- d’augmenter vos capacités respiratoires (VO2 max) et à terme votre résistance, votre endurance et vos qualités de vitesse.

- de continuer à travailler ces qualités pendant une période de blessure et d’accélérer la guérison.

- de mieux gérer votre stress quotidien (inhibition du cortisol et de l’adrénaline: hormones du stress)

Important: pour ceux qui pourraient se poser la question, le protocole mis en oeuvre par Simlati n’a pas été listé par l’Agence Française de Lutte contre le Dopage (AFLD) comme une pratique dopante. Vous pouvez donc y aller en confiance.

Votre première séance: comment faire ?

D’après le protocole scientifiquement établi pour Simalti, il faut compter un minimum de 3 séances de 50 minutes pour commencer à ressentir les résultats de cette escapade artificielle vers les sommets du monde. Cependant, une ou deux premières séances vous permettront déjà de bien expérimenter la méthode et d’en ressentir certains effets à court terme. Pour cela, rien de plus simple:

Solution 1: contacter Simalti directement: lien ici - une séance d’essai vous sera offerte !

Solution 2: vous procurer la puce Timepoint de Top Chrono, partenaire de Simlati et chronométreur officiel de toutes vos courses - tous les détails ici, avec laquelle 2 séances complètes de Simalti vous seront systématiquement offertes.

Séances d’hypoxie à Paris: verdict

Cette méthode semble proposer de nombreux attraits que l’on soit à la recherche du bien être ou de la performance. Elle aura, en tout cas, eu pour effet d’attiser notre curiosité. Il faudrait maintenant suivre le programme proposé par le centre, soit 6 séances de 50 minutes pour préparer une course, et un minimum de 10 séances pour une saison. Une méthode qui, malgré tout, possède un coût non-négligeable : compter 380€ pour 6 séances d’une heure et 630€ pour 10 séances. Mais il paraît que le bonheur n’a pas de prix …

A tous les Hotsteppers: prenez de la hauteur, et revenez nous réoxygénés !

Test réalisé par Mickaël Mussard et moi même

semi marathon boulogne

De la déception à la fascination : une expérience imprévue, nouvelle, réussie.

Habituée à écrire des récits de courses vécues de l’intérieur, en tant que runneuse aimant se perdre dans les vagues de participants et honorer ses objectifs de temps ou de distance, j’ai cette fois-ci vécu l’évènement « de l’autre côté de la barrière » et ainsi pu découvrir ce que l’on ne voit pas ou rarement lorsque l’on court.

En effet, grillée par un virus grippal sévissant à tour de bras ces temps-ci, de ce fait faiblement entraînée et sans grandes réserves d’énergie, j’ai fait le choix de ne pas faire ce semi-marathon, préférant une absence de performance à une contre-performance. C’est un choix décevant et rude pour quiconque, peu importe son niveau, que de devoir « abandonner » mais il me semble que l’acceptation est le cœur de la sagesse dans le sport et dans la vie !

De gauche à droite: deux meneurs d’allures X-Run - Harry Bignon, speaker sportif - sas élite au départ

Ceci étant, j’ai souhaité transformer ce contre-temps en une opportunité de partager via ce blog une autre vision de la course. Ainsi, pour la première fois, j’ai réellement entendu le « coup de pistolet » du départ, vu le plateau des élites franchir aussi bien le départ que la ligne d’arrivée, croisé la voiture balai au 17ème km, devançant le peloton de tête masculin (env. 45min au chrono à ce moment là) suivi de près par la 1ère femme : Tigsti Kiros Gebreselassie, observé le travail d’un speaker sportif, à cheval entre les différentes indications des commentateurs à motos en direct du parcours, les arrivées des premiers coureurs, les interviews flashs à réaliser…, vu de près tous ces champions majoritairement kenyans, éthiopiens, namibiens sans oublier les français d’excellent niveau, pour certains accueillis à bras ouverts dans les bras d’un coach attendri et fier, et bien d’autres choses encore.

Je n’en dis pas plus et vous laisse découvrir ce récit, un peu « différent ».

De gauche à droite: la n°1 française interviewée par Harry Bignon; une coureuse anglophone et son coach

 

Les chronos notables de cette 16ème édition du semi-marathon de Boulogne 2012 - résultats ici

Top départ, la trentaine d’élites rangés dans leur sas préférentiel, collés au bandeau de départ se ruent vers l’avant dès le retentissement du coup de pistolet. Le rush ajouté à un temps extrêmement humide et à un terrain glissant ont d’ailleurs provoqué des chutes en domino dès les 3 premières secondes.

A peine le sas élite écoulé, ce sont les sas suivants qui défilent, représentés par les meneurs d’allures d’x-run coaching, concentrés et fermement décidés à amener leurs « followers » en temps voulu jusqu’à l’arrivée. A peine les 5000 et quelques coureurs ayant franchi la ligne de départ et précautionneusement lancé leur propre chronomètre, la place de l’hôtel de ville devient soudainement vide, il ne reste que les organisateurs, le speaker sportif et quelques photographes. Ça y est, ils sont partis et dans une heure à peine, les premiers seront déjà de retour. Le temps de discuter avec quelques personnes puis de me diriger vers la zone du commentateur sportif Harry Bignon, j’entends que le peloton de tête masculin en est déjà au 4ème km. Je suis stupéfaite et regarde ma montre, cela fait 11’36 seulement que la course a commencé !

A peine plus de 5 min plus tard, j’entends à nouveau que les meneuses féminines en sont au 5ème km. Le 1/4 de la course est déjà bouclé pour elles. C’est hallucinant. Prenant alors le plan du parcours en mains je me dirige vers les bords de Seine où je sais que les coureurs doivent passer aussi bien à l’aller qu’au retour. Une fois sur place, ce sont les participants des derniers sas qui défilent et que nous sommes plusieurs à encourager autant que possible. Il y a des coureurs plus âgés qui se battent contre eux mêmes, d’autres plus jeunes qui sont venus courir à 2 ou à 3, d’autres encore à qui l’on lance quelques blagues et qui retrouvent le sourire. Les pompiers sont là en brochette, « au cas où ». Des parents sont venus encourager « leur fils », appareil photo professionnel en mains, prêts à bombarder leur progéniture en plein exploit ! Le temps passe vite, je me retourne et déjà, on parle de l’arrivée du peloton de tête, en phase de « retour » alors même que bon nombre de coureurs sont encore bien loin de la mi-parcours.

Des gyrophares clignotent à l’horizon, un velib’ perdu dans la manip’ se fait humoristiquement applaudir par le public s’attendant à voir apparaître les premiers champions - amusant ! Immédiatement après, ils arrivent. Ils en sont à leur 17ème km et la voiture balai affiche fièrement un chrono de 45 min.

Admirez un peu la vélocité de leurs foulées !

Le Top 10 masculin: juste après le passage du quatuor de tête, au 17ème km sur les bords de Seine

La première femme n’est pas encore là mais devrait bientôt arriver. Je veux absolument l’attendre avant de repartir vers la ligne d’arrivée pour capter les premiers chronos scratch. Un peu plus de 7 min après les meneurs masculins, voilà l’éthiopienne Tigsti Kiros GEBRESELASSIE qui apparaît (photo ci-dessous).

La num 1 féminine: Tigsti Kiros GEBRESELASIE, en pleine montée au 17ème km

Je ne cesse de me répéter que ces coureurs sont incroyables, chacun à leur manière, chacun avec leur détermination qui leur est propre, des premiers aux derniers. Je file alors en petites foulées vers l’arrivée, ratant de peu les premiers chronos masculins: soit l’athlète Ethiopien Tesfaalem Gebrearegawi MEHARI, le vainqueur de la course, terminant le parcours en 1h01’07″, suivi de Justus MORONGA en 1h01’11″ et d’Alfred CHEROP (3ème déjà l’année dernière) en 1h01’38″.

Le podium masculin du Semi-Marathon de Boulogne Billancourt 2012

J’aurai toutefois la chance de voir l’éthiopienne Tigsti Kiros GEBRESELASSIE, 1ere femme à franchir le « ruban de la victoire » après 1h11’11″ de course, suivie de Aynalem WOLDMICHAEL en 1h12’43″ et de MulitNewcha GEBRESILASE en 1h13’13″.

S’en suivent une série d’arrivées des tops 20 hommes et femmes. Harry Bignon annonce régulièrement les temps limites de qualification par catégorie pour les championnats de France. On en voit rater leur sélection à quelques secondes près et arriver effondrés. Certains sprintent, d’autres arrivent à peine à marcher, d’autres rient comme si cela avait été une formalité – quelle diversité ! Les interviews fusent. Parmi les noms et visages sympathiques croisés, je citerai (photos ci-dessous de gauche à droite): Vincent Rousseau, 1er français du classement en 1h09′; Olivier Gaillard : coach du site runners.fr et 3ème français avec un chrono de 1h09’07; les meneurs d’allure d’x-run coaching ayant fièrement rempli leur « contrat de temps ».

De gauche à droite: Vincent Rousseau - Olivier Gaillard interviewé par Harry Bignon, speaker sportif - meneurs d’allure X-run

Parceque le chrono c’est une chose mais qu’il n’y a pas que ça…

Une fois la frénésie des premiers coureurs passée, on se dit qu’une course ça n’est pas qu’un « plateau d’élites » et puis rien. Il y a près de 5000 personnes qui sont encore en chemin et qui tiennent le coup pour dépasser leurs objectifs ou déjà essayer de les tenir. Des photos prisent sur le vif à l’arrivée traduisent de nombreuses émotions : des visages expriment la douleur, d’autres sont impassibles et presque vides. Un homme franchit la ligne d’arrivée et s’écroule sur moi. Un ami et moi le retenons et l’amenons jusqu’à la barrière, il est rongé par les crampes et ne tient plus debout. Rien de grave mais c’est impressionnant ! Puis, le profil des runners change petit à petit. On voit apparaître les ambassadeurs d’associations telles que « les souffles de l’espoir » (courir contre la mucovicidose), brandissant fièrement leur drapeau. Un groupe d’homme arrive ensuite, le visage rempli de joie, poussant de toutes leurs forces et leur envie un jeune handicapé au sourire radieux, si heureux d’avoir pu vivre cette course, entouré, à sa manière ! Ça n’est pas fini, je passe progressivement de l’admiration de la performance à l’admiration de l’engagement et de l’humanité de nombreux coureurs. C’est à ce moment là que je vois deux hommes guidant un non voyant franchir la ligne d’arrivée en moins de 2h00. Je ne savais même pas que cela était possible, comme quoi, il y a moins de limites lorsque les Hommes s’allient ! Deux amis (dont le bien sympathique bloggeur Bernard : lien vers son blog et une amie Mélanie) s’étant fixé de finir la course en 1h59 remplissent leur contrat haut la main, fiers et heureux. Bernard avait pour mission d’amener Mélanie à atteindre cet objectif, lui permettant d’améliorer de plus de 10 min son record personnel. Être le meneur d’allure personnalisé d’un(e) ami(e)/proche pour l’aider à se dépasser, n’est-ce pas encore une fois quelquechose d’agréable à voir dans le sport « pas si individuel que ça » qu’est le running ?

En quelques mots : pour conclure sur une note réfléchie

Cette 16 ème édition du semi-marathon de Boulogne aura éprouvé les près de 5000 coureurs venus de France et d’ailleurs essentiellement en raison d’une météo défavorable pour le moral et pour le parcours mais sans pour autant les faire reculer !

Par ailleurs, si les records de l’épreuve n’ont pas été battus cette année, il n’en demeure pas moins qu’au delà de considérations élitistes qui certes nous tirent vers le haut et nous font rêver, force est de constater qu’à l’échelle des 5000 participants, le running est tout sauf un sport routinier et individualiste. Certes il apparaît à de nombreux « non-runners » voire à certains trailers que la course à pieds n’est qu’une succession de foulées sur route. Certes il y aura toujours des personnes pour dire que rien ne vaut un match de basket en équipe ou tout autre « sport co » plutôt qu’un long run solitaire. Certes la rigueur des entraînements et l’assiduité à la course à pieds peuvent être vues comme une contrainte. Toutefois, c’est en s’immisçant dans des évènements comme ce semi-marathon de Boulogne que toutes les phrases précédentes prennent un tout autre sens. C’est en plongeant quelques heures dans les méandres de courses que l’on constate la diversité des runners en terme de profil physique, d’expression, d’émotions véhiculées ou pas, d’objectifs fixés, de valeurs défendues. Chaque personne court avec son histoire, son présent et son avenir. Lorsque l’on est 5000 à courir en même temps (et parfois bien plus sur d’autres courses) on n’est pas seul. Lorsque l’on court pour amener un non voyant ou une personne handicapée jusqu’au bout du parcours, on est tout sauf seul. Lorsque l’on s’entraîne plusieurs fois par semaine pour pouvoir tout donner le jour d’une course, on ne subit pas une contrainte, on vit les joies et les engagements qu’exigent les défis - ces instants de vie qui pimentent tellement notre quotidien ! A chaque course on en apprend un peu plus sur soi, même lorsqu’on ne la fait finalement pas !

Le running est une école de vie et cela n’est pas près de changer. A bientôt sur les pistes…

Article écrit pour le bulletin mensuel de l’Association des MBA du Québec (AMBAQ) sur le thème » général: « Equipes sportives »;

Les athlètes et le marketing: différentes facettes d’un lien complexe et affectif

Visuel de l’article rédigé pour l’Association des MBA du Québec (AMBAQ) et paru en septembre 2012.

Athlète1 (n.m.) : personne qui pratique un sport.

Marketing2 (n.m.) : Effort d’adaptation des organisations à des marchés concurrentiels, pour influencer en leur faveur le comportement des publics dont elles dépendent.

En cette fin d’été 2012 sonnant le glas des 30èmes jeux olympiques et des 14èmes jeux paralympiques, un retour aux définitions originales des deux termes « athlète » et « marketing » semble nécessaire tant le maillage qui relie les athlètes à leurs fans d’une part et aux marques d’autres part est dense et omniprésent. Les récentes difficultés économiques des pays occidentaux n’ont en rien entamé le budget alloué par les marques au parrainage d’icônes sportives. Au contraire, nos sociétés ont tant besoin de modèles et de repères que les athlètes sont devenus des vecteurs à temps plein de valeurs humaines fortes, bien au-delà de leurs « simples » performances sportives.

Lumière sur une relation efficace mais intransigeante.

Une approche en deux axes

L’analyse des sujets sportifs de cette année associée à un suivi soutenu des réseaux sociaux sur lesquels fusent des vagues de données en temps réel (résultats, débats, prévisions, témoignages, etc.) nous amène à considérer la relation entre les athlètes et le marketing selon deux axes.

Le premier axe consiste à étudier « l’auto-marketing » des athlètes dont le nom peut devenir une marque à part entière si une stratégie rigoureuse d’auto promotion est mise en œuvre.

Le deuxième axe a trait non plus à la gestion de « l’ego » des athlètes en tant que marques personnifiées mais à leur lien avec les entreprises et aux engagements bilatéraux que ces arrangements très cadrés exigent.

Reste à savoir aujourd’hui jusqu’où le sport conserve le sens de ses valeurs et son indépendance dans un contexte surmédiatisé où la rentabilité et l’image sont devenues des nécessités.

1er axe - le marketing de soi, nécessaire dans le parcours d’un athlète

Au cours de leur carrière sportive, les athlètes doivent sans cesse chercher à améliorer leurs performances physiques mais aussi de façon plus générale à « se faire un nom ». Le nom d’un athlète est en effet à lui seul un identifiant, un résumé de sa personne publique et privée, de son talent ou de ses échecs. Un athlète ne peut donc plus se contenter d’exceller si ses résultats ne s’accompagnent pas d’une communication réfléchie, adaptée et bien menée, généralement prise en charge par des agents spécialisés ou directement les proches du sportif. Parmi les leviers de communication utilisés à cet effet on note en premier lieu la dimension visuelle. Les moteurs de recherche permettent une mise à disposition publique d’une multitude de photos d’athlètes toutes aussi impressionnantes qu’émouvantes ce pourquoi tout sportif doit être en mesure d’offrir à sa communauté des visuels percutants (compétition et vie quotidienne). De plus, chaque athlète doit avoir élaboré sa biographie résumant son parcours et ses exploits pour définir une histoire claire, solide et crédible autour de son nom et de son image. Un site Internet sera dès lors une interface avantageuse et garante d’une présence permanente, accessible et mise à jour du sportif tout en fédérant les éléments pré-cités (biographie, clichés professionnels, etc.). Finalement, les réseaux sociaux officiels (page Facebook et compte Twitter essentiellement) représentent un vecteur de communication de plus en plus utilisé par les athlètes pour renforcer leur proximité avec le public, associé à cet avantage essentiel de l’accès en « temps réel » à une information protéiforme (publique, privée, sportive, éthique, etc.).

Notons par exemple le record détenu par le sprinteur Usain Bolt pendant les Jeux 2012 à Londres, non pas uniquement pour son éclat olympique mais pour son nombre d’abonnés (« followers ») Twitter (1 362 960 à l’issue des jeux contre 633 954 lors de la cérémonie d’ouverture) et de citations de son « nom » au cours de la finale du 200m soit plus de 80 000 tweets par minute3 ! Une chose est sûre, entre jeu médiatique et excellence sportive, Bolt a su se faire un « nom » et il le proclame sans rougir :

« Grâce à tous mes vrais fans et aux gens qui croient en moi, je suis désormais assurément une légende vivante ».3

2ème axe - La relation des athlètes aux marques : un contrat exigeant et stratégique

L’image de l’athlète, fruit d’un travail d’auto-promotion conduit avec cohérence et continuité, l’amènera à mieux se faire connaître et aimer, non pas seulement par son public mais aussi par les marques, car le sport est certes le lieu de la performance mais aussi de l’affect.

Homme ou femme hors du commun, l’athlète promeut l’effort, la persévérance, l’endurance, le sacrifice et le dépassement de soi. Quoi de plus constructif pour une marque qui cherche à gagner la confiance de consommateurs toujours plus attentifs à la responsabilité sociale des entreprises dont ils consomment les produits ou les services ? Ainsi, la Banque Royale du Canada a une de fois de plus confirmé son soutien aux athlètes canadiens via son rôle de sponsor officiel des Jeux olympiques et paralympiques 2012. Ceci est sans compter son programme « Athlètes olympiques RBC » consistant à suivre et former les athlètes en vue de leur reconversion future. Une initiative synonyme d’accompagnement sur la durée, de sérieux et de « financeur de rêves » - idéal pour une institution financière4.

De même, la société pharmaceutique Pfizer tente de mettre en avant ses préoccupations éthiques via son engagement auprès de l’équipe paralympique canadienne, nous poussant inévitablement à reconsidérer la notion de performance absolue et au respect de l’humain.4

Les exemples sont nombreux.

Toutefois, le revers de la médaille peut être décevant lorsque la chasse au profit prend le dessus sur les intentions de communication positive auprès du public – les JO peuvent par certains aspects en être l’exemple. En effet, bien qu’il n’y ait plus de logos sur les maillots des joueurs, de publicités au bord des pistes ou des terrains depuis 1985, le site sportif étant « immaculé pour rester universel »5, toutes les zones accueillant les spectateurs sont en contrepartie envahies par les sponsors : « vous ne pouvez boire que du Coca ou de la Heineken, ne retirer de l’argent qu’à des bornes Visa, et ne manger que du Mc Do (…) le village olympique est un centre commercial à la gloire des marques associées aux Jeux, et même les bénévoles n’en peuvent plus5. De même, le n°2 mondial du 100m et du 200m Yohan Blake a généré l’ouverture d’une enquête par le CIO (Comité International Olympique) pour avoir porté une montre de son commanditaire officiel alors qu’une autre marque de montre était partenaire de la compétition, symptôme des excès du marketing sportif.5

 

In fine, le marketing pour les athlètes : une source ambigüe de revenus, de soutien et de polémiques ?

Quelle liberté reste-t-il alors aux athlètes lorsque le chiffre d’affaires d’une marque est en jeu ? Cette question mérite d’être étudiée au cas par cas tant la nature des tandems athlètes/marques diffère d’un contrat à l’autre et selon les sports (pouvoir de négociation très inégalement réparti). En effet, certains athlètes sont contraints de gérer leur recherche de sponsors comme un métier à part entière alors que d’autres ont des revenus annuels estimés à plusieurs millions d’Euros.6 De plus, le marketing n’est pas qu’une affaire d’ingratitude auprès des sportifs qui en dépendent pour vivre leur rêve. Si les marques se révèlent parfois intransigeantes avec leurs athlètes, elles savent aussi les soutenir fermement en cas de coup dur. Ainsi la marque Nike a-t-elle choisi de continuer à soutenir Lance Armstrong et sa fondation « Live Strong » de lutte contre le cancer, malgré sa radiation à vie par l’Agence américaine antidopage (Usada) au même titre qu’elle avait maintenu son soutien à Tiger Woods après le scandale né de la révélation de ses aventures extraconjugales.­7

Sources:

1. http://www.larousse.fr

2. http://www.mercator-publicitor.fr/lexique-marketing-definition-marketing

3. http://www.scoop.it/t/cdusport

4. https://www.paralympic.ca/fr/Partenaires-et-commanditaires/Partners-and-Sponsors.html

5. http://www.slate.fr/life/60437/sponsoring-jo

6. http://www.lefigaro.fr/sport-business/2012/07/27/20006-20120727ARTFIG00374-les-athletes-inegaux-pour-financer-leurs-jeux-olympiques.php

7. http://www.liberation.fr/depeches/2012/08/25/dopage-amstrong-dechu-de-ses-7-tours-radie-a-vie-veut-quand-meme-courir_841766

Adrénaline: si, si et seulement si !

Si vous aimez l’effervescence des rassemblements sportifs. Si l’adrénaline qui émane des ambiances de compétition vous stimule et vous fait suivre le sport plus que d’habitude. Si certains athlètes vous ont fait battre vos records de Tweets, partager leurs exploits sur Facebook, suivre leurs performances et leur(s) podium(s), vous exclamant de tout votre cœur sur le gain ou la perte d’un centième de seconde lors d’un tournant bien ou mal négocié, d’un plongeon optimisé, d’une foulée masterisée ! Si vous vous êtes mis à développer une vraie affection pour certains de nos sportifs français, ne serait-ce par attrait pour leur histoire, leur parcours, leur personnalité et ce qu’ils véhiculent à travers leurs joies et leurs déceptions. Si comme une célébrissime marque de chaussure n’a cessé de le répéter tout au long de l’été, vous êtes « fait de sport » - non pas que cela veuille dire que vous êtes un champion du bitume qui s’entraîne tous les jours, mais une personne humaine qui aspire à l’effort, à l’envie et au bien-êtresi tout cela vous parle, vous ne pourrez tout simplement PAS dire que « les Jeux de Londres sont finis »!

La 1ère partie des Jeux a certes été clôturée le 12 août 2012, lors d’une superbe cérémonie. Mais la 2ème partie n’a pas encore commencé et promet un spectacle différent mais tout autant gonflé de records et d’émotions.

Les Jeux paralympiques de Londres 2012 sont imminents. Soyez là du 29 août au 9 septembre.

A vos marques, prêts ? feu ! transmettez la flamme !

 

Une compétition hors-normes

Que sont les Jeux paralympiques ?

Régis par le Comité International Paralympique (IPC), homologue du CIO pour les Jeux olympiques, les 14èmes Jeux paralympiques débuteront 17 jours après la cérémonie de clôture des JO, exactement au même endroit, dans les mêmes infrastructures, guidés par les mêmes cérémoniaux. Ce mouvement né il y a plus de 60 ans au nord de Londres rassemblera cette année 4200 sportifs provenant de 174 pays !

L’objectif : donner l’opportunité à des personnes en situation de handicap de partager leurs talents sportifs et leur passion. Comme le dit très bien Denis Masseglia, Pésident du Comité National Olympique et Sportif Français : « Si les Jeux Olympiques sont porteurs d’un message universel de paix et de fraternité entre les peuples, les Jeux Paralympiques offrent en plus celui de la force de la vie. »

Qui peut participer aux Jeux paralympiques ?

Les conditions de participation aux Jeux paralympiques sont strictes et soumises à un certain nombre de critères allant de simples quotas à l’évaluation rigoureuse du handicap de l’athlète. Cependant, le terme « handicap » est large et pour que la compétition reste juste, des spécialistes médicaux et techniques sont chargés d’évaluer l’impact de l’infirmité sur le sport. Cela donne lieu à un classement des athlètes par catégories et classes.

Catégories: il existe trois catégories de handicaps :

- Les handicaps physiques

- Les handicaps visuels

- Les handicaps intellectuels

Classes: les classes sont déterminées par une lettre représentant la discipline (ex : S pour « Swimming » ou T pour « Track » en athlétisme) et un nombre, d’autant plus bas que le handicap est élevé. Prenons par exemple le cas de Sarah Mailhot, jeune nageuse québécoise récemment interviewée sur ce blog. Sarah est atteinte d’une spina bifida, une malformation de la moelle épinière qui entraine une paralysie partielle de ses jambes. Sa catégorie est S8. Son témoignage est par ailleurs une belle leçon de vie: ici !

Découvrez notre délégation française et son suivi médiatique !

La Délégation française sera composée de 270 personnes, dont 154 sportifs handicapés, accompagnés de 10 sportifs valides : 4 guides (athlétisme), 3 pilotes (cyclisme), 1 barreuse (aviron) et 2 gardiens voyants (cécifoot). En termes d’objectifs de performance, la délégation française vise la 9ème place au classement des nations, derrière l’indétrônable Top 4 composé de la Chine, la Grande-Bretagne, l’Ukraine et les USA.

Pour découvrir le portrait de chaque athlète français selon les différents sports représentés, n’hésitez pas à consulter le très bon guide élaboré par le comité paralympique. Par ailleurs, sachez que si les Jeux paralympiques seront forcément sous-médiatisés, c’est par votre intérêt et votre envie que leur place sera rehaussée à l’avenir. Voici donc le planning TV et web des transmissions et retransmissions prévues.

Il est également possible de suivre en quasi live les évènements londoniens via le compte Twitter de l’équipe de France Paralympique ainsi que via leur page Facebook, particulièrement active. En guise d’attente, un clip de présentation sans fards ni surenchère émotionnelle vous est offert:

Vous l’aurez compris, pour les suivre les Jeux paralympiques, il faut en avoir entendu parler, y être sensible, bref, le vouloir. Mais la passion de ces hommes et de ces femmes aux vies hors-normes est trop forte pour être évincée de nos schémas conventionnels.

En attendant les photos poignantes de cette année 2012 si riche en sport, je vous laisse en compagnie de quelques uns des meilleurs clichés de Pékin 2008.

 

Liens complémentaires:

  • Fédération Française Handisport: cliquez ici !
  • Fédération Française du Sport Adapté: cliquez ici !
  • Les Jeux Paralympiques de Londres 2012: clip dédié aux et sponsorisé par SAGEM: « Sport doesn’t care who you are »: visionnez ici !

Avant de rentrer dans le vif de l’interview…

Aujourd’hui, l’esprit du blog Hotsteppers s’exprime dans toute sa splendeur. En effet, ce site a beau être « la zone lounge des fans de running », le sport en général est une fois de plus mis à l’honneur.

Tout d’abord parceque l’esprit Hotsteppers c’est l’esprit « anti-cloisons » : on aime le running, on le pratique, on participe à des évènements et on pioche des conseils pour progresser et se faire du bien mais on sait aussi tirer le meilleur d’autres sports pour avancer et découvrir des horizons et des sensations encore plus vastes.

Aussi parceque la notion de performance est centrale dans ce blog. Centrale car relative. Qu’est-ce que la performance ? Se battre contre l’autre ? Se battre contre soi ? Dépasser ses limites ? Dépasser ses croyances ? Un peu de tout ça ?

Vous conviendrez que ce terme n’a pas de signification unique. Je vous renvoie à l’article : « Confiance et acuité psychologique : les armes du sprinteur » où le nageur américain Gary Hall à qui l’on avait peu de temps avant diagnostiqué un diabète, décrit sa joie, à la 2ème place du podium, malgré le commentaire provocateur et insensé du n°1 : « T’as encore perdu » - tentant de marquer par là une forme d’échec.

Perdu ? Echec ? Gary Hall avait tout gagné ce jour là.

Dans cette optique et en parfaite cohérence avec les valeurs Hotsteppers: envie, efforts, plaisir, équilibre, respect, découvrons aujourd’hui Sarah Mailhot, athlète paralympique canadienne de 22 ans, étudiante en traduction à l’Université Laval de Québec, qualifiée pour les Jeux 2012 à Londres et prête à défendre haut et fort les valeurs du sport.

Face à face, tête à tête, cœur à cœur avec Sarah

Bonjour Sarah, merci beaucoup de partager ton expérience et ta vision du sport avec l’ensemble des Hotsteppers ! Nous sommes heureux de vivre cet échange. Peux-tu nous dire en quelques mots, « qui est Sarah Mailhot » ?!

Je suis une fille spontanée et vraiment passionnée, j’adore ce que je fais et je ne changerai ma vie pour rien au monde!

Parle-nous de ton handicap, de son origine, de ce qu’il implique comme aménagements dans ta vie et comme contraintes dans ta pratique de la natation.

Je suis atteinte du spina-bifida, une malformation de la moelle épinière qui se développe au cours des premiers mois de la grossesse. Il y a plusieurs types de spina-bifida, et chacun possède plusieurs degrés d’atteinte. Dans mon cas, il s’agit du spina-bifida myélo-méningocèle, qui est le pire des types. Cependant, comme la lésion est au bas de ma colonne vertébrale, je suis tout de même capable de marcher et de fonctionner à peu près normalement. Mes jambes sont partiellement paralysées au niveau des mollets et des pieds, ce qui entraîne une certaine difficulté à la marche, mais je peux tout de même me déplacer sans fauteuil roulant ou béquilles. Lorsque je nage, je n’utilise pas mes jambes, je n’utilise que mes bras et mon tronc.

Depuis quand nages-tu et quel est ton rythme d’entraînement ?

Ça fait maintenant 10 ans que je nage. Dans les périodes d’entraînement les plus intenses, je nage 9 fois par semaine et je vais 3 fois en conditionnement physique. Lorsque l’horaire est un peu plus léger, je nage tout de même au moins 6 fois tout en continuant le conditionnement physique 1 ou 2 fois par semaine.

Pourquoi la natation d’ailleurs ?

J’ai toujours adoré l’eau. Que je sois assise au bord d’un lac, à bord d’un bateau ou dans une piscine, je me sens dans mon élément. C’est aussi le premier sport adapté que j’ai essayé, et c’est là que j’ai eu la piqûre pour le sport. J’ai aussi fait de la course en fauteuil roulant pendant 5 ans et du ski de fond para-nordique pendant 3 ans, mais j’ai tout arrêté en 2009 lorsque j’ai eu la chance d’être choisie dans l’équipe nationale de natation. Il est possible que je recommence à m’entraîner dans ces sports lorsque ma carrière de nageuse sera terminée, mais pour l’instant je me concentre sur la natation.

A quelles compétitions majeures as-tu déjà participé et quel a été ton cheminement jusqu’à la qualification pour les Jeux paralympiques 2012 à Londres ?

J’ai commencé à participer à des compétitions internationales en 2009, je faisais partie de l’équipe canadienne aux championnats du monde IPC (NDLR: « International Paralympic Committee ») en petit bassin à Rio de Janeiro. J’ai aussi participé aux championnats du monde IPC en grand bassin à Eindhoven en 2010 et aux championnats para pan-pacifique à Edmonton en 2011.

Qu’attends-tu de toi-même pendant ces Jeux ?

J’espère réussir à battre mes temps dans toutes mes épreuves, et idéalement j’aimerais réussir à entrer dans la finale du 400m libre. Par contre je ne veux pas me mettre trop de pression, je serai satisfaite si je réussis à baisser mon temps sans entrer en finale. Je veux surtout prendre de l’expérience et m’amuser.

Quelle est ta vision du sport : qu’est-ce que le sport apporte dans une vie, selon toi ?

Pour moi le sport est une priorité. Je n’ai pas hésité à étaler mes études pour accommoder mon horaire d’entraînement et si je dois manquer des cours pour participer à une compétition, je prends des arrangements pour être sûre de pouvoir y aller. Le sport m’a permis de vivre les moments les plus beaux et les plus intenses de ma vie tout en me permettant d’être en forme et de découvrir une partie de moi que je ne connaissais pas. Depuis que je nage, je suis beaucoup moins timide, je vis des expériences extraordinaires, je voyage partout dans le monde… c’est sûr qu’il y a aussi des sacrifices à faire, mais je crois qu’ils en valent totalement la peine.

Peux-tu dire qu’à travers ton handicap tu as pu découvrir des forces inestimables en toi ?

J’ai dû passer par certaines épreuves que d’autres n’ont pas vécu, et oui ça m’a rendu plus forte, mais je mentirais si je disais que ma vie avait été particulièrement difficile. J’ai une famille et des amis qui sont toujours là pour m’aider et m’encourager et comme je suis plutôt extravertie je n’ai pas de mal à me faire de nouveaux amis. Si certains essayaient de rire de moi à cause de mon handicap, plutôt que de les laisser m’atteindre, je leur répondais d’une manière qui leur faisait réaliser à quel point ce qu’ils disaient était stupide.

Quel est ton programme pendant ces jeux (dates et horaires de passage en heure londonienne), afin que l’on puisse te suivre ?!

31 août à 9 :44, 400m libre catégorie S8
4 septembre à 9 :37, 100m dos catégorie S8
6 septembre à 11 :07, 100m libre catégorie S8

Un dernier message à faire passer aux Hotsteppers, communauté internationale, interculturelle, en quête de défis et d’humanité à travers le sport ?

Il ne faut jamais abandonner ses rêves, parfois ils se réalisent! Et si jamais ça ne marche pas, vous aurez quand même eu la chance de vivre des expériences inoubliables.

Merci pour tes mots et ton temps, nous nous ferons un plaisir de te suivre dans les semaines à venir. Reste bien concentrée et confiante, que la force du sport soit avec toi ! Tu as déjà gagné notre soutien et notre admiration !

Sur fond de musique des « Chariots de feu« …hymne des JO 2012… que les Jeux paralympiques nous fassent aimer toujours plus le sport et la vie !

http://open.spotify.com/track/4A7vpDEIcv2OHAwRSu1aUW

 
Fermer
Tous vos réseaux Hotsteppers !
Ne ratez aucune actu:
Courses, entraînements, infos flash, concours, débats, tests produits, conseils nutritionnels, motivation...