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C’était un dimanche matin - comme la plupart de ces matins où l’être lambda dort alors que l’être un peu dingue, comprendre: le runner, se lève hyper tôt pour aller souffrir un coup, si possible dans le froid, histoire de devoir faire preuve d’un peu plus de vaillance encore ! Ces matins où l’éternel « mais quelle idée…quelle IDEE ai-je eu en m’inscrivant à cette *%^=° »# de course ! » scande vos pensées et où vous savez pourtant que le non moins éternel « j’ai trop kiffé, c’est quand la prochaine ? » occupera votre esprit quelques heures plus tard à peine. Ces matinées types que bien des runners connaissent se reproduisent constamment et pourtant, j’aime dire que chaque course est une histoire. N’est-ce pas bien vrai ? En effet, ce dimanche matin, froid et venteux de novembre, je retrouvais 5 coureurs de tous horizons, de tous niveaux, que je n’avais jamais vus de ma vie ou presque, avec qui j’allais constituer une bien belle équipe. Une équipe inédite pour un format de course inédit. Leur point commun assuré ? Un suivi plus ou moins récent du blog Hotsteppers et une participation à un concours de dossards sur la page Facebook associée. Et oui, invités par la FFA via l‘agence Blanco Negro, l’esprit Hotsteppers pu prendre forme une fois de plus ce dimanche matin là.

A quelques heures du coup de pistolet du marathon de New York, nous avons nous aussi, ensemble: à 6, posé les briques kilométriques de cette distance mythique, successivement et surement. Nous avons découvert ce concept de course japonais consistant à courir une distance marathon en relai; nous avons couru le 1er Ekiden de Paris !

 

Prise de poste

Retrouvailles ultra ponctuelles au point pré-défini, l’équipe prend forme rapidement et Delphine distribue à la troupe dossards (deux par personne: un devant/ un derrière !), épingles, puces de chronométrage, t-shirts et autres éléments du kit runner. Ça bosse et certains sont réchauffés alors que d’autres peinent à quitter leur doudoune et envisagent même, l’espace d’un instant de déraison, de courir avec.

Autre petit jeu rigolo (j’adore les petits jeux rigolos !), nous écrivons chacun sur une belle feuille blanche, notre nom/prénom, la distance à laquelle nous allons nous attaquer et notre objectif de chrono. Les paris sont aussi éclectiques que ne l’est l’équipe, il va y avoir du sport ! Première à partir et de tendance systématique à la sous-estimation, un peu amochée par une vie personnelle mouvementée dernièrement et en rejet provisoire mais bien net de la perf’, je vise un peu plus de 5′/km (l’allure 10km de mes meilleurs jours) soit 26’40 pour 5,25km. Hippolyte qui me succèdera sur 10,5 km, prévoit un 49’59 bien précis ! Lætitia, pour les 5,25km suivants, s’excuse d’avance des 32′ qu’elle pense mettre, voire 30′ si la grâce la touche…Puis, Delphine, parée pour le 2ème 10,5km de la série, table sur un 46′ ambitieux, à l’image de ses perfs habituelles. S’en suit Julien, sur 5,25 km, qui anticipe un 26’20 puis Carole qui espère clore l’épreuve en 31 min pour une distance de 5,445 km.

Bilan de nos pronostics: un marathon relai en 3h32 ! Le plus extraordinaire dans l’histoire est que nous finirons en à peine plus de 3min, soit 3h35 ! Nos estimations n’étais pas si mauvaises compte tenu de notre diversité, des aléas meteo, de la nouveauté de l’épreuve et d’un parcours difficile…cependant, ce qui est encore plus extraordinaire est que personne n’aura réellement atteint ses objectifs personnels! In fine, le team spirit aura eu le dernier mot et notre objectif collectif aura été plus qu’atteint.

Place à quelques éléments du récit de cette course originale

La course ou plutôt, les courses !

Autant il n’est pas évident de partir la 1ère et totalement à froid, autant l’attente allant d’une demie-heure à plusieurs heures pour les derniers concurrents demande une sacrée imagination ! Carole et son mari seront même allés faire un tour à Notre-Dame de paris pendant ce temps d’attente, arrivant en plein cœur de l’habituelle messe dominicale ! On peut en faire des choses au cours d’un Ekiden ! Préparée à détaler dès 9h, je me positionnais quant à moi proche de la ligne de départ (ce qui n’arrive jamais étant donné mes retards systématiques !) et restais un minimum concentrée.

Pas de compte à rebours, coup de pistolet, plein de confettis dans le ciel et hop, le départ était lancé ! Un premier tournant pour arriver sur les quais de Seine. Complètement à la ramasse, j’étais venue sans montre (quand je vous dis que la perf’ n’est pas dans la place ces temps-ci, le comble…) - je n’avais donc que mon téléphone en guise d’indicateur temporel. J’avais également oublié mon super bidon Simple Hydration dans ma voiture et avais emprunté celui de Carole, bien utile mais bien encombrant. Un peu en mode boulette, j’étais donc munie d’un téléphone dans la main gauche et d’un bidon - que dis-je, d’une citerne dans la main droite. Bref ! Un 1er km passé en 4’48, le rythme était rapide et les concurrents totalement au taquet. J’ai malgré tout avec le temps, appris à éviter l’erreur du « départ-trop-vite » et à faire totalement abstraction du flot de coureurs me dépassant, pour rester concentrée sur mon allure, mes sensations, mes capacités du moment…Très rapidement nous arrivons sous un tunnel, empruntons un virage en épingle à cheveux et faisons demi-tour. Nous voilà repartis dans l’autre sens. En repassant sous le pont en face de l’Hôtel de ville j’entends de nombreux « allez Marie! » (je ne devais pas être la seule Marie !!) puis, à l’approche du 3ème, un encouragement discret mais sympa de Philippe Albinet (Jahom), membre de la team Runnosphère. Juste après ce fameux 3ème km, surprise: une côte avec un virage à nouveau en épingle à cheveux en haut. Demi-tour à niveau puis long passage sous un tunnel. A ce moment là je ne me souviens plus trop de grand chose à part le fait d’avoir eu envie de vomir :) Je vois le panneau 5ème, je suis contente !

Mais bien sûr, il faut amorcer un nouveau virage, une nouvelle côte pour quitter les voies sur berges et rejoindre la zone de relai - côte en haut de laquelle les photographes sont stratégiquement positionnés, dont Fred Poirier qui m’adresse un dernier encouragement salutaire !

Dernier virage avant de quitter les voies sur berges et d’atteindre la zone de relai

Je vois l’arche, je speed…mais non, la zone de relai et un peu plus loin ! Ouch, je relance la machine et vois mon relai Hippolyte à qui je flanque le bracelet relai et qui prend ma relève.

Zone de relai, quelques mètres après la zone de finish

Je sors de la zone de course et confie mon pied à un bénévole pour qu’il retire ma puce et défasse mes lacets. Je suis à l’Ouest ! 5,25km, ça va TRÈS vite ! Mais…en dépit de tout cela, mon temps de passage est de 24’55 soit 4’44/km - loin de ma sous-estimation et plutôt satisfaisant. S’en suit très rapidement une place à la récup’ et à l’encouragement de mes co-équipiers de choc: il nous reste tout de même presque 37km encore à parcourir !

 

Le fameux jus de raisin que j’emporte sur de nombreuses courses: bon pour l’attente et la récup’ quand dilué aux 3/4…

Chaque membre de l’équipe prendra tour à tour sa place au parfait timing, anticipant de quelques minutes l’arrivée de son prédécesseur, prêt à bondir dans la zone de relai, à attraper le bracelet-magique-faisant-office-de-relai et à s’élancer dans une ou deux boucles faisant ainsi grimper le quota de kilomètres abattus par l’équipe ! Les feelings post-course sont assez homogènes; la plupart des membres de l’équipe aura trouvé le parcours difficile, sans doute de par sa monotonie et ses virages serrés. En même temps, sur 5km, on n’a pas vraiment le temps de se poser des questions. Il s’agit d’un exercice intéressant et difficile. Dur pour les runners diesels ! Il faut carburer dès le départ ! Cependant, un autre « feeling post-course » émane aussi à plusieurs reprises. Les membres de l’équipe disent tous à quel point le fait de faire partie d’un groupe aura pu les pousser à ne rien lâcher; « pour ne pas décevoir » ou tout simplement, « pour les autres » !

Pour le dernier relai, nous décidons de faire une petite surprise à Carole et de franchir le finish avec elle…Ravis de notre idée, nous l’attendons tous sourires en regardant les minutes de nos téléphones défiler…

 

Une fois arrivée, nous avons happé Carole sans doute surprise par notre survenue inopinée et un énième virage plus tard avons franchi ensemble la ligne d’arrivée. J’ai adoré ce moment ! ressentir une telle joie commune chez tous mes co-équipiers que je ne connaissais pas 4h plus tôt, fiers de notre cohésion et de nos réalisations personnelles, au profit de ce que nous avons jugé comme étant une réussite collective, what else ?! D’ailleurs, nous avons poursuivi notre mouvement cohésif au sein de la tente partenaires, dotée d’un bien agréable buffet ! Une bise à Audrey de l’agence Blanco Negro, un retour d’expérience rapide sur la course, la consultation du classement et des temps officiels puis un petit apéro en guise de clôture d’une matinée pleine de soleil !

Résultats officiels de notre équipe pour un chrono final de 3h35 !

Le temps des aurevoirs ou plutôt des « à bientôt » étant venu, nous nous sommes chaleureusement embrassés.. Vous avez d’ailleurs eu la finesse de me remercier 1000 fois chacun…Certes l’initiative de courir avec vous et non « entre bloggeurs » venait de moi, mais votre réactivité au concours et votre bonne humeur sincère vous appartiennent !

Bravo et merci pour votre énergie positive, bravo à l’équipe nationale du Japon qui aura rempli son contrat en 2h15, bravo à toutes les équipes de 4 ou de 6, médias, entreprises, étudiants, familles…qui se seront réunis ce matin pour décrocher une victoire de groupe.

A très vite pour une nouvelle aventure Hotsteppers ;)

Médaillés sous le soleil !

C’était un dimanche matin ; jour de repos par excellence, que près de 2000 runners fous se décidaient non seulement à shunter une potentielle grasse-mat’ mais aussi, à braver les obstacles et les éléments sur 12km. Invités pour la 2ème fois par l’organisation de la course, une équipe de 5 Hotsteppers s’était constituée, agrandie par la venue plus tardive d’un 6ème concurrent et s’apprêtait, au-delà de tout concept de temps ou de performance, à franchir la ligne de départ et surtout…la ligne d’arrivée de la So Mad 2 à Torcy, ensemble, avec tout ce que l’entre deux laissait entendre comme surprises !

C’est cette fameuse course, la So Mad 2 à Torcy, que ce récit tentera de retranscrire au mieux et dont mes muscles, même ceux dont je ne connaissais pas l’existence, se souviennent encore…

Une mise en route un peu « mad »…

Malgré tous les aspects positifs de cette course et de son organisation, la mise en route fut quelque peu chaotique. Arrivés à 10h pour un départ dans la vague rose de 10h35, nous nous retrouvions au retrait des dossards derrière une horde de participants…Personne n’était encore parti. Problème informatique ; impossibilité de relier le nom des participants à leur numéro de dossard, donc de distribuer ces mêmes dossards/t-shirts/puces entre autres éléments essentiels du « package » de participation. Ce contre-temps ne nous a pas pour autant empêché de nous retrouver rapidement et d’immortaliser cet instant d’attente, pas si terrible en fait !

Une fois munis de nos sésames, nous nous dirigions vers une ligne de départ des plus improbables…Une plage de sable fin, clairsemée d’immenses flaques d’eau ! Un échauffement un peu approximatif s’en suivi, accompagné d’un temps brumeux et d’une musique ultra-rythmée virant parfois à l’électro. Des souvenirs enfouis de Thaïlande remontaient alors ; j’avais l’impression d’être au lendemain d’une full moon party, sur une plage de Kho Pan Gan, entourée d’individus aussi ubuesques que nous l’étions nous-mêmes, sans complexes, prêts à se lancer dans un parcours totalement inconnu et prenant goût à teaser sans relâche les autres concurrents : « il parait qu’à un moment ils vont lâcher des chiens »…Bon ok le mec en tutu rose là, faut pas exagérer quand même et puis en plus, j’adore les chiens alors même pas peur !

Après un photo call de départ, quelques trucs sympas volés au ravito normalement réservé à l’’arrivée (chut… !) et une adrénaline en montagnes russes : « les roses c’est à vous ! ah non il faut faire partir les violets d’abord…quoique, reste-t-il encore des verts ? oui ? bon, les verts c’est à vous…et les bleus ? allez les bleus retardataires, dépêchez-vous …bon les roses il va falloir encore patienter »… nous prenions notre mal en patience, grrrr.

Pour autant, une fois le cafouillage du départ surmonté ; un bisou à Emmanuelle, amie et web-runneuse tout-terrain que je retrouvais munie d’un appareil photo de compétition (équipe Photo Running de photographes officiels) ; nous nous lancions – enfin – dans notre aventure commune !

 

Les photoscalls offerts par Tevasphère. A gauche: « avant »; à droite: « après »…

12km – 23 obstacles – beaucoup de boue…

Sur une plage pas si abandonnée, point de coquillages ni de crustacés…

Dès le départ l’ambiance est lancée sans temps mort. Des fumigènes, une côte direct, des slaloms en montées et descentes successives sur terrain miné d’orties et de charbons, on s’accroche aux quelques piquets vacillants mal ancrés dans la boue (ou à son voisin: « salut toi!« ) et on se dit que cela risque d’être sympa sur 12km ! L’équipe prend très rapidement son rythme: chacun passe les obstacles avec ou sans aide en faisant au mieux et une fois le défi relevé, nous nous attendons pour repartir ensemble. Il y en a pour tous les goûts…Ce qui est exigeant sur ce parcours est qu’en plus de courir sur un terrain gluant, gras et glissant, en essayant de maintenir une allure à peu près correcte, nos muscles sont régulièrement sollicités par des « ateliers » des plus divers. Mur d’escalade à franchir, corde à agripper pour franchir un fossé, toile d’araignée géante…Qui plus est, des passages en eaux plus ou moins profondes ponctuent ces efforts ce qui a le vice de refroidir instantanément nos petits corps échauffés et de les raidir !

De gauche à droite: Guillaume, Phil, Minou 1 inconnu, Minou 2 inconnu, Jérémy.

Les co-équipiers Hotsteppers n’ont peur de rien, surtout pas du ridicule et c’est bien ce qui fait le charme de cette course ! On se donne à fond parce que mine de rien, c’est loin d’être une promenade de santé mais surtout…on se contre-fiche de son look, on ne regarde pas sa montre pour la bonne et simple raison qu’aucun d’entre nous n’en avait une et on ignore absolument à quel km nous nous trouvons. Autant sur route, avec un peu d’expérience, on finit par se connaître et être capable d’estimer le temps écoulé et la distance parcourue « au feeling », mais là…impossible de se repérer ou d’évaluer quoique ce soit. Par conséquent, on se concentre sur autre chose: son équipe et le moment présent, c’est déjà pas mal !

De gauche à droite: Emelyne, une certaine Marie, Minou 3, Dr Ross

Amies dans la vie et solidaires sur le terrain, Emelyne et moi nous accrochons à notre peloton et décidons de renoncer à toute manucure, brushing ou autre style surfait pour nous vouer à un run très « nature », très « relâché » !


 

 

 

De gauche à droite: tentative d’escalade d’un mur penché…puis perte définitive du sens commun de Jérémy, happé par l’esprit SoMad

Les garçons quant à eux jouent le jeu et y prennent goût! Guillaume muni de son énorme perruque noire passe à 2 doigts de perdre définitivement sa chaussure dans un immense bac de boue et finira la course chargé de plusieurs kilos supplémentaires à chaque pied ! Jérémy, en mode bad boy prend plaisir à parcourir le circuit, lunettes de soleil sur le nez, bonnet noir sur la tête et sourire aux lèvres, tout en le comparant régulièrement à celui de la « Mud Day » auquel il avait participé peu de temps avant…un véritable expert du tout terrain et du « run for fun » ! JP, le grand mince au bonnet bleu, un peu sonné par une grippe mais soutenu par sa femme et son adorable petite fille à 2 reprises sur le parcours, mène l’équipe de son pas svelte et entraîné et tend régulièrement sa main à ceux d’entre nous rencontrant de ponctuelles difficultés ! Philippe, notre belle coureuse à la perruque rose, alimente notre course de petites blagues, toujours prononcées sur un ton très calme masquant une fausse tranquillité ! Philippe habite en effet son rôle à merveille et ajoute la pointe supplémentaire de folie à la team, tout en se disant déjà partant pour l’édition 3 ! Finalement, Emelyne, bien que pratiquante régulière de gym suédoise entre autres, mais pas coureuse à proprement parler, m’étonne par sa persistance et sa volonté - je nous trouve au top !

Nous glissons sur des toboggans géants, nous surmontons des bottes de paille, nous nous lançons dans de larges tuyaux pour atterrir énergiquement sur des tapis (heureusement bien rembourrés) de gym, nous devons même affronter une montée et une descente de course en sac (mortel pour les cuisses et le souffle) avant de tomber, tel un oasis au milieu du désert, en plein sur le ravito’ de la mi-course ! Et pas n’importe lequel. Une véritable tablée sucrée/salée. Un peu orthorexique à mes heures, je me méfie toujours de ces généreuses offrandes alimentaires en plein milieu d’une course ! Perf’ ou non, il faut tout de même continuer à avancer - je pense que ce ravitaillement était un obstacle à part entière; certains on d’ailleurs trouvé la suite difficile pour s’être laissés un peu trop happer par leur gourmandise mais après tout…soyons fous :)

Grand toboggan géant tout mouillé sur lequel nous avons du nous propulser à 3 reprises tels une armée de Bobs l’éponge. Il y en a qui ont fini tête la première, dans une flaque de boue :)

Proches de l’arrivée, nous sentons quelques raideurs nous contraindre et j’ai personnellement l’impression que la gravité terrestre a doublé. Je me sens lourde (eau + boue + fatigue faisant) et pas bien énergique ! Pourtant, nous nous motivons mutuellement et nous arrivons au dernier obstacle. La grande traversée ! N’étant pas une grande amoureuse de l’eau pour ne pas dire phobique à mes heures moins glam’ (et oui, ça fait 2 gros défauts en 2 paragraphes!), je regarde mes co-équipiers s’enfoncer. Ouf, l’eau ne monte qu’à la taille, même si compte tenu de la température, c’est déjà bien assez ! Je débranche mon cerveau comme j’ai appris le faire au cours de mes 15mois d’armée et je me lance. Au bout, sur le rivage, se trouve Emmanuelle, mitraillette (photo) en mains, nous sommes sur le point de conclure ! Les plus fous de l’équipe nagent carrément. Ben voyons, ces hommes ! Nous procédons à l’ascension de notre ultime côte et dévalons notre dernier toboggan pour atterrir dans une flaque de boue et lever le poing vers la banderole « finish » !

Quelle histoire…!

 

Ceci n’est pas un fake, mais le « finish » de la SoMad. Pour une fois pas au sprint. Il y a une 1ère à tout ! #froidauxfesses

En attendant la So Mad 3…

Autant la 1ère édition de la So Mad à Vincennes avait pu laisser certains participants sur leur faim ; surtout en équipe (long temps d’attente à chaque obstacle) ; autant cette 2ème édition aura vraiment pris du gallon en termes de difficulté et de teneur sportive. Certes il est bien déconcertant de ne pas avoir la moindre idée du nombre de km effectués ou restants, de ne rien pouvoir gérer ou anticiper, de jouer le jeu de l’équipe ie d’attendre ceux qui sont derrière tout en essayant de suivre ceux qui sont devant, mais justement, la variété étant la source par excellence de la motivation, j’apprécie ces courses décalées, 1 à 2 fois/an, qui donnent une autre saveur au « running ». En termes d’effort physique, la So Mad 2 à Torcy aura vraiment su mettre du défi et de l’intensité tout au long du parcours. Courir à un rythme anti-régulier, sur un terrain des plus glissants, boueux, abimé et enchaîner des obstacles en tous genres, sollicitant à tour de rôle : force musculaire, agilité, maîtrise de son éventuel vertige, déconnexion du cerveau et pensée positive : « non ça ne me dérange pas du tout de marcher dans l’eau (froide) du lac pendant 5min avec de l’eau jusqu’à la taille » !, sollicitent toutes sortes de compétences physiques et mentales. La team Hotsteppers en est ressortie dégueu des pieds à la tête mais souriante et attend avec impatience la 3ème édition de la course ! Pas trop dur hein quand même ? Moi ça m’allait bien comme ça :) A très vite !

La fière équipe de winners à l’arrivée !

Prévue fin 2012 puis reportée en 2013 essentiellement pour des raisons de « nom » ressemblant un peu trop à une certaine « Crazy jog », l’initialement dénomée « So Crazy » rebaptisée « SoMad » aura ravi plusieurs milliers de coureurs mais surtout, 5 Hotsteppers en ce dimanche glacial de mars !

 

De gauche à droite: Marie, Nathalie, Marc, Guillaume, Jérémy

Un concept rafraichissant

Après un mois de courses particulièrement sympas et nouvelles dans mon jeune parcours de coureuse (Barcelone, Paris, Ecotrail) mais ne me permettant pas de bien récupérer à chaque fois, ma forme était un peu dans le creux de la vague depuis quelques semaines. Régulièrement encouragée par vous et touchée par votre compréhension et vos divers conseils, j’ai alors pris la décision de me reposer intégralement pendant 1 semaine complète. La SoMad prévue depuis très longtemps qui plus est avec 4 Hotsteppers, heureux gagnants de dossards offerts par Kalista Events, restait toutefois fermement inscrite à mon calendrier de mars. Il s’agissait de courir en équipe et de surmonter toute une série d’obstacles sur un parcours de 12km au cœur du Bois de Vincennes. Bien qu’un soupçon dubitative quant à la planification de cette course au cœur d’un temps de repos « forcé », je peux affirmer a posteriori que la SoMad était bien la course qu’il me fallait à ce moment bien précis : pas de performance, du lâcher prise, du fun, des rires et de la complicité avec des co-équipiers ultra sympas, un panel de photos souvenirs qui font sourire, un petit moment de récup autour d’un café pour échanger,

Les organisateurs à l’origine de la 1ere édition de cette course peuvent être satisfaits de leur entreprise : il suffisait de surffer un peu sur les réseaux sociaux et de palper l’ambiance de la course dimanche soir pour mesurer l’approbation générale et cerner l’envie de réitérer l’expérience de la plupart des participants.

5 Hotsteppers dans la boue et la paille : une démarche cohésive !

Constitution live d’une toute nouvelle équipe

Arrivés vers 8h30, nous nous retrouvons à l’endroit convenu. Chacun ayant gagné son dossard de son côté, la plupart fait connaissance pour la première fois : c’est ça que j’aime ! Jérémy, Nathalie, Marc, Guillaume et moi-même allons donc courir ensemble ce matin là. Jérémy qui la veille avait eu la gentillesse de retirer les dossards de ses deux coéquipières basées à l’opposé diamétral de Vincennes nous les confie. Nous mettons nos affaires dans le coffre de Marc puis nous partons vers le Village SoMad. Attendus au stand Teva, sympathiques fournisseurs d’une paire de Tevasphère Speed que je portais pour l’occasion, nous rencontrons Hélène de l’agence North Comm et nous retrouvons sollicités pour un « photocall » ! Quelques bottes de foin nous attendent en guise de décor, nous sourions, c’est dans la boîte.

On nous précise qu’il s’agit d’un concours de l’équipe la plus délirante. Oops, on a été un peu sages sur ce coup là. Bon, on la refait. C’est mieux mais on est loin des équipes d’hommes déguisés en femmes voluptueuses ou de « préservatifs humains » comme le disait si bien le speaker déchainé…

Je suis en treillis, mes coéquipiers ont quelques habits kakis mais nous restons sobres ! A l’issue de la course certains de l’équipe Hotsteppers diront « on la refait l’année prochaine et on peaufinera nos tenues à fond ! » En tous cas peu importe pour ce dimanche 25 mars, nous sommes là et c’est ce qui compte. Les vagues sont appelées les unes après les autres, c’est à nous, andiamo !

Départ dans la fumée

Je n’ai même pas de GPS au poignet, c’est dire à quel point sur cette course j’ai délaissé quelque objectif que ce soit, si ce n’est de partir avec mes coéquipiers et d’arriver avec eux ! Le coup de pistolet retentit, des vagues de fumées sont lâchées, nous fonçons vers le premier obstacle : le mur de paille. Une intro plutôt facile et marrante comme tous les obstacles rencontrés par la suite. Aucune étape n’aura été compliquée ou difficile mais suffisamment inventive pour avoir du plaisir à la franchir, qui plus est en équipe et sous les flashlights de l’appareil tout terrain de Marc (c’est peut être plutôt Marc qui est tout terrain d’ailleurs !) !

 

Boue, paille, filets, tuyaux, eau, tout y est !

Personnellement je n’avais pas du tout regardé le parcours ni les obstacles au préalable, je laissais opérer la magie de la surprise et surprise il y a eu !

Nous enchaînons les filets géants à escalader, les murs de rondins de bois, les bains de boues et d’eau vert fluo, les murs d’escalade, les pilones de pneus géants, les échelles horizontales, …

C’est du délire et c’est génial ! Nous oublions le froid, plutôt rude ce matin là il faut le dire ; nous rampons dans la boue, nous sautons dans les bacs, nous nous jetons dans les mêlées de cordes, à 1, à 2 à 3..plus le parcours va et plus nous y prenons goût !

Ce qui nous fait bien rire est de voir le temps que nous mettons à faire tout ça. Quand il s’agit de courir nous sommes à allure de footing mais dès qu’un obstacle se présente notre rythme s’interrompt, nous amenant parfois à attendre près de 10minutes avant de franchir un obstacle ! Les vrais moments d’attente n’auront lieu qu’à deux moments et nous permettront de discuter et de rire avec d’autres participants.

Les déguisements sont hallucinants et tout le monde se contrefiche du chrono. C’est à se demander pourquoi les équipes déguisées ont des puces de chronométrage au pied. Autant certaines « élite » ou participants du 5km individuels sont allés chercher des perfs autant en équipe c’était tout simplement infaisable.

 

Le finish line : amitié et humour

A l’arrivée, le père de Guillaume nous attendait ainsi que Céline, fidèle lectrice de la page et du blog Hotsteppers, venue pour nous et rien que pour nous. N’est-ce pas super de voir des gens se déplacer pour vous connaître en chair et en os après de longs échanges virtuels ? C’est mon objectif principal : passer du virtuel au réel, je suis donc ravie. Nous apercevons le finish et nous nous assurons de le franchir ensemble. Le speaker voit mon treillis et m’honore d’un « voici les forces nationales qui passent la ligne d’arrivée » au moment où je simule quelques pas de danse au franchissement du tapis de chronométrage ! Une grande première…un franchissement sans sprint, tout en douceur ! La table de ravitaillement nous attend et nous nous servons en chocolat et en jus bien que l’effort n’ait pas été d’une intensité folle mais le froid aura tout de même endormi nos mains et réveillé nos appétits!

Les témoignages de l’équipe

MARC: « Une course pas comme les autres … Le genre de course que je m’étais promis de ne jamais faire et pourtant …Fort de ce dossard gagné grâce aux Hotsteppers, j’ai donc eu l’honneur de faire parti des 5 partants de l’Equipe, pour ce 12km truffé d’obstacles, dans le bois de Vincennes ! Et bien au final, une course fort fort sympathique avec 4 équipiers qui le sont tout autant. Des obstacles digne d’un parcours du combattant: ramper, grimper, sauter, patauger … et courir aussi ! J’ai passé un excellent moment (le chrono est accessoire) en excellente compagnie (NDLR: merci Marc, plaisir partagé). Et finalement je dirais : A refaire ! »

NATHALIE: « Du fun, de la convivialité, et de beaux souvenirs boueux a l’arrivée ! »

JEREMY: « Qu’importe le froid, le vent, la boue…la paille… ! - 8H30: La fière équipe Hotsteppers s’est retrouvée le 24/03/2013 au matin sur l’esplanade de Château de Vincennes pour s’élancer dans une bien étrange croisade contre les éléments qu’est la So Mad. La So quoi ?! La So Mad une ‘’course nature’’ comme indiqué au village de la course. Cette course d’obstacle s’annonce fun ; partout des déguisements : superman, Charlie’s Angel, des hommes en tutu, d’autres avec des faux seins…bref tout cela s’annonce joyeux joyeux ! - 9H30: Aller hop ! l’équipe des Hotsteppers (Marie, Jérémy, Guillaume, Marc et Nathalie) se lance aux côtés d’hommes des cavernes, de Hulks et d’autre participants aux déguisements des plus fous ! Direction le premier obstacle : un grand mur de paille à gravir que nous passons sans peine. La joie et la bonne humeur sont communes au groupe et nous enchaînons les obstacles en mode petit footing boueux du dimanche!

Point original le ravitaillement à mi-parcours s’est fait avec de la charcuterie et du fromage pour mon bon plaisir et avec du jus d’ananas pour celui de Marie (NDLR: normal, la charcuterie, c’est mal !)

Nous avons donc glissé, rampé, sauté, escaladé, roulé, éclaboussé, pataugé, agrippé et surtout ri sur 12km dans le froid, la boue le tout dans une ambiance franchouillarde. Et le chrono dans tout ça ??? ben.. rien à fouttre (NDLR: on dit « rien à faire » Jéremy pour rester décent - les gens te lisent là!) on s’éclate trop pour y penser. La preuve : 1H45 pour faire 12 bornes ! - La suite des évènements ?! ça sera la Crazy Jog ! (NDLR: tu vas chez la concurrence, oooh !)« 

GUILLAUME: « Très satisfait de cette course qui est pour moi la première de la saison. Son coté festif et bonne ambiance nous a permis de ne pas nous intéresser au temps et de prendre cet évènement comme une expérience où j’ai enfin pu rencontrer des Hotsteppers! Pouvoir discuter et s’amuser dans une course est assez rare (NDLR: oh si c’est possible, même en mode défi, si tu t’octroies des moments suffisants de récup après!). Malgré le froid printanier, la course a été bien organisée, village départ sympa, ambiance top pour l’échauffement, parcours dans le bois de Vincennes très roulant et agréable et les épreuves très sympa malgré la non présence du sumo que Marie voulait (NDLR: j’avoue que j’étais obsédée par l’idée qu’un sumo surgirait des bois avec une batte - mais en fait, non!). La fanfare et le ravitaillement « original » est une preuve supplémentaire que cette course est à ranger « hors catégorie »!

Seul petit bémol, les files d’attentes comme chez Mickey (NDLR: tu vas encore chez Mickey toi ?!) à certaines épreuves qui nous ont coupé un peu les jambes! A relativiser quand on sait que c’est la première édition! Bilan plus que positif, une course qui lance très bien ma saison avec cette touche de bonne humeur grâce à une belle équipe d’Hotsteppers (NDLR: on sait on sait on est trop sympas)! « 

Le test du jour: les Tevasphère Speed

Gratifiée d’une paire de Tevasphère speed pour l’occasion, j’ai pu tester ces nouvelles chaussures de course à pied dédiées aux parcours d’obstacles et aux sols boueux.

Loin d’être experte en matière de chaussures de running ou trail, j’ai quand même mes préférences, mes ressentis et une analyse empirique de ces produits parmi lesquels certains me conviennent, d’autres vraiment pas. Or, le test des Tevasphère speed aura été très concluant sur le parcours de la SoMad.

Dotées d’un talon sphérique et non carré contrairement à la plupart des chaussures de running, les Tevasphère speed ont également une zone de stabilisation centrale de la foulée. La revendication de la marque étant de permettre au coureur d’affronter les sols rugueux et atypiques sans avoir à modifier sa foulée mais en profitant de l’adaptabilité de la chaussure.

Tevasphère Speed (talon sphérique) versus Asics Pulse 4 (talon carré)

Le mesh utilisé semble résistant bien qu’il faudrait plusieurs mises à l’épreuve pour en juger. Le port est très agréable et la sensation d’agripper le sol plus forte qu’avec mes trails Asics habituelles. Le design quant à lui n’a pas un intérêt grandiose mais dans la mesure où ces chaussures ont pour vocation d’être recouvertes de boue, cela n’a pas grande importance ! Pour en savoir plus: cliquez-ici !

Les Hotsteppers vous remercient pour votre fidélité, vous saluent et vous disent à la prochaine, en espérant vous croiser très vite sur les pistes, boueuses, bitumées, râpeuses, glissantes, neigeuses, sableuses, …!

 
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