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Consulter les résultats temporaires de la Course Paris Versailles 2013, ici.

Alors que le record du monde de marathon était battu par le kényan Wilson Kipsang à Berlin ce Dimanche 29 septembre 2013, près de 25 000 coureurs s’élançaient de Paris jusque Versailles pour courir la 36ème édition de La Grande Classique. Une course connue et aimée pour son parcours diversifié et exigeant, entre bords de Seine et ville, en passant par la forêt de Meudon, la redoutée Côte des Gardes et finissant par un faux plat de plus d’1km, à 500m du Château de Versailles. Première fois pour moi que je faisais une course pour la 2ème fois, depuis ma toute première: Odysséa 2011. Il y en a eu des dossards depuis, des aventures ou des déconvenues. Mais aujourd’hui fut la preuve qu’un travail mental sur soi et sur sa pratique, que certaines réflexions bien menées et que la quête incessante de sens, peuvent être déterminants dans la réussite d’une course, souvent reflet de la vie que l’on mène…

Voici le récit aérien et heureux d’une Paris Versailles 2013 menée en 1h29’06, sans excès.


Ma PowerSong du jour !

Un départ au rythme d’Amy Whinehouse et Bob Marley…

Après une nuit moyenne, comme avant chaque course, je me levais malgré tout positive car libérée par le choix intime de prendre du recul sur la course à pieds (entre autres) et de remettre les choses à leur place. Au cœur d’une période de faible envie, tentée par le découragement et par des phrases aussi stupides que « je ne suis pas faite pour courir » ou bien « je vais me mettre au tricot, de toutes manières je suis pas une vraie sportive« , je m’étais fermement convaincue de réellement chercher du plaisir là où je trouvais que l’impact des gadgets, du matériel, des fringues et des relations sociales virtuelles fausses et peu constructives avait pris bien trop de place. Plutôt adepte de l’Essentiel, de ce qui est vrai et de ce qui a du sens - spirituelle et intègre, je décidais plutôt que de tout rejeter en bloc, de repartir en quête de ce qui m’avait animée il y a 2 ans en commençant, de retrouver la simplicité et la naïveté touchante des débuts mais surtout, de faire preuve d’un peu d’humilité en restant concentrée sur mes capacités ou incapacités, en les acceptant et en occultant toute comparaison empoisonnée…

Sans essayer d’ameuter « du monde » au départ de la course, je retrouvais discrètement mon ami Philippe, venu s’entraîner à 1 semaine de son marathon de Lyon. Nous avons bien ri des musiques choisies par l’organisation: plus smooth, plus « passe moi le oinj » tu meurs ! J’ai cru que j’allais planter mon tipi et fumer le calumet de la paix plutôt que de courir ! En tous cas, au moins il ne pleuvait pas, une vraie chance d’emblée. Pas de douleur psychosomatique ou réelle en ce qui me concernait. État d’esprit très zen. Prête à partir et à accueillir la réalité de cette course dont j’étais incapable de pré-juger. Top départ, 46ème vague !

Philippe et moi, juste avant le décollage :)

Bords de Seine, côte des Gardes, forêt de Meudon…

Les premiers km de bords de Seine jusqu’à la terrible côte des Gardes devaient être un échauffement actif. Vivacité et régularité maximum de mise, en n’allant surtout pas chercher dans les réserves…En parlant de réserves, j’ai pour une fois suivi les conseils que je donne (voir: « optimiser ses stockes de glycogène avant une course) en surveillant mon alimentation de près avant la course: beaucoup moins de sucres simples, beaucoup plus de sucres lents, de la viande blanche, beaucoup d’eau, des fruits secs, pas d’innovations culinaires…L’objectif étant de vivre Paris Versailles 2013 sans baisse de régime stupide comme cette terrible hypoglycémie réactionnelle que j’avais prise en pleine figure 4 jours plus tôt. La gestion nutritionnelle fut idéale et l’énergie accumulée m’aura permis de vivre un effort réel et agréable, le must.

Bilan intermédiaire au km (km 1-6): 5’13/5’13/3’40 (passage sous un tunnel, bug)/5’19/5’03/5’20

Le long de cette 1ère portion de parcours (pas la plus belle), je croise une petite fille qui me pointe du doigt et dit « Oh » ! Je ris et lui rend son « Oh » ! Était-ce l’effet de mon super T-shirt made in Douzaleur, mentionnant « Toi aussi tu as fait un pari stupide ? » En tous cas, les supporters des bords de route sont toujours aussi sympathiques sur ce genre de courses et c’est un bon point.

T-shirt créé par douzaleur.com

Nous arrivons alors en bas de la côte, la fameuse, la terrible :) Personnellement je ne déteste pas les côtes. J’ai les cuisses qu’il faut pour pouvoir les affronter ! Une seule règle pour moi: ne pas marcher. Et pour ne pas marcher, il faut être à l’écoute de son souffle, de ses sensations, pour ne pas virer dans l’hypoxie désagréable. Le haut de la côte n’est quand même qu’à mi-parcours de la course, il s’agit de ne pas se brûler, mais toujours, d’être régulière. La côte n’étant elle même pas du tout régulière: certaines portions ultra pentues, d’autre moins, mes temps au km sont tout autant fluctuants.

Bilan intermédiaire au km (km 7-9): 6’16/ 6’57/5’46/

S’en suit une portion forestière que j’aime toujours autant…Les arbres, leur calme, leur énergie...Nous avons beau être des milliers, je trouve cela ressourçant. En plus, le parcours est relativement plat. Un bonheur après la côte ! C’est le moment de récupérer et de rester concentrée. Avant de partir je m’étais dit: objectif 1h max au 10ème km. Objectif largement atteint, je passe le 10ème km à56′. Le rythme est plus que lancé, le plaisir prend forme et surtout…la sensation de n’être ni dans un excès de dépassement , ni dans de radines économies de forme. Une sorte d’équilibre en fait. Le must de cette portion reste tout de même la grande descente juste après le 11ème km. J’ai cru que j’allais m’envoler…

Bilan intermédiaire au km (km 10-13): 5’10/5’31/4’53

Il reste 3km, dont la moitié sur le faux plat de l’Avenue de Paris: le finish le plus long des courses d’Ile de France (enfin, je crois) ! Une dernière côte bien connue des habitués: « la côte du cimetière », qui cyniquement nous expose à l’intervention expresse de pompiers auprès d’un homme très mal en point, s’offre alors aux hordes de coureurs pressés d’arriver. Les derniers kilomètres de cette course défilent toujours beaucoup plus vite que les premiers ! L’avenue de Paris est là, un long faux plat, un virage et l’arche bleu apparait ! J’aime assez cette fin qui semble proche mais qui ne l’est pas tellement. Elle force à la concentration et la gestion de ses derniers efforts. Les photographes de Maindru bombardent les coureurs, le temps est plus que clément, il reste 100m, bip, terminé !

Bilan intermédiaire et final au km (km 14-16,3): 5’54/5’13/5’28

J’ai cru lire que certains coureurs partis plus tôt avaient été inondés par la pluie sur leur fin de course…j’avoue pour le coup avoir été ultra épargnée et n’avoir pas reçu une seule goutte si ce n’est celles des bouteilles d’eau versées d’une traite sur ma tête à chaque ravitaillement ! Il faisait tout de même assez lourd malgré la grisaille.

Tracé du parcours Paris-Versailles via l’interface polapersonaltrainer.com

 

Bilan

Le parcours de la Grande Classique est inchangé et reste toujours aussi atypique et intéressant. Les ravitaillements sont bien espacés et les organisateurs ont compris qu’il n’était pas nécessaire de proposer 150 produits différents mais que du sucre et de l’eau étaient le principal ! Idem, les barres de céréales, compotes et eaux ultra-minéralisées distribuées à la fin sont de bons choix. On retiendra toutefois, au vu des commentaires parcourus cet après-midi sur les réseaux sociaux, que la gestion des vagues reste approximative. Il devrait y avoir des sas par niveau pour éviter aux marcheurs de persister à gêner ceux qui courent en restant à gauche (et non à droite comme répété maintes fois).

Finalement, l’arrivée est assez grandiose, on peut se permettre une accélération si ce n’est un sprint tant l’avenue est large…les photographes sont bien placés et ont le temps de prendre en photo chaque coureur (d’ailleurs, mes photos risquent d’être funky au vu d’une totale dé-coiffure et du bidon d’eau sucrée que je me suis accidentellement versé sur les cheveux !!!). Paris Versailles 2013 fut une belle édition placée sous le signe de l’écoute de soi et d’une prise de recul saine et bénéfique. C’est une course que je recommanderai à tout coureur de faire au moins fois…

En attendant, bonne récup’ à tous ceux qui ont réalisé de beaux records personnels ce week-end (marathon de Berlin, Semi du Val d’Europe, 10km du Souffle, 100km de Millau), bravo ! et à la semaine prochaine pour une belle cause: Odysséa !

Un paysage très propice à une « allure feeling »…

Une priorité: la liberté et le bien-être

Fidèle à mon esprit anti-conformiste et un peu rebelle (bien que sympa) de jeune femme moderne adepte de course à pieds, je suis sortie ce matin pour la première fois après une longue période d’inactivité (la fameuse bronchite dont j’ai parlé tous les jours pendant 10jours sur facebook -mea culpa mais l’inactivité est dure à vivre, vous le savez !) et j’ai une fois de plus pensé à ce fameux « feeling » de course.

Bien incapable de suivre un plan d’entraînement et d’accepter la moindre contrainte en ce qui concerne la course à pieds : il y en a déjà bien assez dans la vie quotidienne pour que ce sport passion devienne un « devoir », je suis de plus en plus adepte de ces sorties brutes, sans GPS, sans objectifs de résultat, sans fractions ou allures spécifiques si ce n’est celle du feeling.

Cette position ne va pas à l’encontre de tous les entraînements et de leur intérêt certain pour la progression. Il ne s’agit pas de tout rejeter en bloc et de devenir une anarchiste du running mais…je cautionne la position de certaines marques qui cherchent à développer via leurs gammes de produits, des leviers de mieux être pour les runners, indépendamment de leurs « scores », juste pour le plaisir du « feeling » génialissime de la course à pieds qui pourrait presque se suffire à lui même.

Un entraînement complet mais plus orienté « sensations » qu’objectifs

Personnellement je vais parfois prendre un plaisir étrange à grimper des côtes, parfois à courir longuement en forêt alternant creux et bosses, parfois plus en vitesse sur du bitume mais mes séances n’ont pas de nom, pas de titre et ne sont pas quantifiées. Pour autant prises dans leur globalité, l’ensemble a du sens. A cela s’ajoutent des séances en salle de renforcement musculaire parce qu’intuitivement et d’expérience je vois très clairement que des muscles plus forts facilitent et améliorent largement l’expérience de course : plus de puissance, plus d’aisance, moins de blessures…Là aussi il n’y a pas de règles. Tout ce que je prévois en amont n’est de toutes manières jamais respecté. Ma vie est bien trop remplie et imprévisible pour que je puisse suivre un joli planning élaboré consciencieusement. Alors, plutôt que de culpabiliser en rageant de ne pas avoir fait ce qui était prévu et dans l’ordre, je me dis qu’il peut être intéressant de ne pas oublier les « sensations ». Ces sensations reflètent la connaissance de soi qui grandit par l’expérience (bonne ou mauvaise), par le vécu et son analyse. Leur connaissance peut toutefois être améliorée de temps en temps par l’utilisation d’appareils. En sciences on parle de bio-feedback : il s’agit d’identifier des sensations, quantifiées par des appareils de mesure. Par exemple, vous courez avec un GPS qui vous indique votre vitesse et vous essayez de mémoriser vos sensations pour pouvoir être capable de deviner de plus en plus facilement votre vitesse de course, sans appareil. Il peut en être de même pour votre fréquence cardiaque, pour les sensations de « temps écoulé », de fatigue, de fraîcheur, d’aisance musculaire, de raideur, etc. Ces appareils permettent aussi de faire le point, pour voir où l’on se situe, si l’on a progressé ou pas, mais il me semble qu’il faut faire attention à ne pas s’y fier servilement.

Chaque runner a ses raisons, son style, ses objectifs, son histoire…

Par ailleurs, je suis persuadée qu’il n’existe pas une seule manière de pratiquer la course à pieds. Certains ont un besoin impérieux de cadre, d’autres non, d’autres encore se situent entre les deux extrêmes. Ce qui compte au final et d’y trouver son compte et cela se résume par une chose : le plaisir éprouvé !

Alors, au vu des efforts, des investissements, des engagements si louables de ceux qui préparent un marathon, un ultra ou toute autre épreuve sur plusieurs mois, il est capital de toujours bien doser la part de « souffrance » et la part de « plaisir » impliqués dans ces programmes. Je demandais récemment à un coureur multipliant de façon presque addictive les longues distances s’il était satisfait de la balance efforts/plaisir de sa pratique sportive. Après un certain silence il a eu l’honneteté de me répondre « ça dépend ». Je n’ai pas insisté, chacun ses raisons, ses besoins, ses envies et ses limites, mais je pense qu’il est important de régulièrement se poser la question. Il est certain qu’une bonne dose d’efforts est souvent préalable à de grandes vagues de plaisirs ! Il faut être réalistes, on n’a rien sans rien, je vous l’accorde.

En tous cas, en ce qui me concerne, je suis pour le moment satisfaite de ce que la course à pieds m’offre comme résultats, expériences et surtout rencontres, proportionnellement à ce que j’y investis. Je me suis lancée le défi du Marathon du Médoc pour mes 29 ans en septembre 2013, pour voir si je suis capable de fidéliser ma pratique sur une durée de temps continue et de réaliser l’exploit du 42,125 km, encore absent à mon tableau de courses. Je veux toutefois que cette expérience soit une fête et j’y veillerai…(le choix du Médoc n’est pas anodin, en passant).

Nous verrons alors s’il est possible d’allier feeling et hargne (je pense déjà avoir la réponse), car les deux me semblent indispensables pour demeurer un coureur libre et heureux de vivre !

Je serais curieuse de connaître votre « feeling » sur le sujet…

A très vite sur des pistes connues ou non,

Marie


Le contexte:

Dans l’optique de la Paris Versailles et pour toutes les courses qui suivront, voici une check-list de conseils de running en 10 points.

Élaborée en collaboration avec Bruno Bicocchi, entraîneur à l’Union Athlétique de Versailles et responsable de la formation des entraîneurs hors stade en Ile de France., cette liste vous fera gagner en performance et en bien-être à coup sûr le jour J.

TOP DÉPART !

Conseil running n°1 - Optimisez votre timing et votre logistique

Les courses telles que la Paris-Versailles rassemblant autant de fans de course à pieds (près de 24000 en l’occurrence) doivent canaliser la masse de coureurs qui ne peuvent décemment pas partir tous en même temps. Pour la Paris-Versailles, les vagues de départ seront constituées de 300 coureurs – les coureurs d’élite partant en premier à 10h00. Le temps d’attente peut donc être très long si vous ne vous positionnez pas dans les premières vagues. Par conséquent, prévoyez large pour votre déplacement (rien de pire que du stress lié à un retard) et arrivez tôt ! Précisément, il vous est recommandé d’arriver au minimum 1 heure avant le départ pour ne pas vous retrouver dans les dernières vagues. Mais cela dépend aussi de la performance visée: il est inutile de partir dans les premières vagues si l’on est débutant et inversement, un coureur confirmé sera contraint de courir en zig-zag toute la course pour doubler, s’il part dans les dernières vagues.

Arriver tôt présente un triple avantage :

Être dans le début de peloton donc avoir moins de risque d’être gêné par les flux de coureurs s’amassant sur certains points resserrés de la course (très frustrant de devoir piétiner quand on est en plein effort).

Éviter les pics de chaleur : plus vous partirez tard, plus vous arriverez aux heures les plus chaudes

Éviter l’attente qui est source de stress et consommatrice de réserves glucidiques (boisson d’attente suggérée dans ce cas).

Conseil running n°2 - Hydratez-vous : avant, pendant & après - sous peine de mauvaises surprises !

En cette fin d’été qui se prolonge, les températures peuvent rester supérieures à 20°C ce qui implique au sportif de s’adapter et de s’hydrater avec encore plus d’assiduité pour ne pas flancher.

Pendant les 3-4 jours précédant votre course: buvez abondamment (3L/jour)1.

Le jour J: buvez 500mL d’eau dans les 3h précédant l’effort, par fractions.

Selon vos habitudes, courrez soit avec un bidon d’eau à la ceinture, soit contentez-vous des ravitaillements (tous les 5km pour la Paris-Versailles).

L’avantage du bidon est que vous pouvez également vous verser de l’eau sur la tête et le corps si votre température corporelle trop élevée vous fait perdre en lucidité (et si vous n’avez pas du jus de raisin dans votre bidon !)

En pratique, une hydratation de 100 à 150 mL est recommandée toutes les 15-20 min. N’attendez pas d’avoir soif pour boire, il serait déjà trop tard (déshydratation, baisse notable de la performance voire malaise). En contrepartie, ne soyez pas obsédés par le fait de boire en permanence car un excès d’eau « accroît le volume des liquides corporels et provoque une baisse de la concentration du sodium sanguin »2. C’est toute la subtilité du running : ni trop, ni pas assez ! Ce qui compte c’est d’apprendre à vous connaître de plus en plus, de mieux en mieux et à respecter vos sensations (d’où la nécessité d’un entraînement régulier et diversifié).

Un outil sympa pour calculer votre besoin en hydratation selon votre poids, intensité d’activité et sport pratiqué : ici !

Vous pouvez par ailleurs créer votre propre boisson, communément dite «isotonique» (de même pH et concentration que le sang pour une absorption optimale) en suivant les dosages suivants3:

1L d’eau riche en magnésium si possible (>40mg/L) ou eau plate

+ le jus d’un citron entier (goût rafraîchissant et apport de Vitamine C: effet antioxydant)

+ 1 cuillère à café de miel maxi (intéressant car riche en fructose mais à consommer avec modération)

+ une pincée de sel (1,2g) - l’apport en sodium au cours de l’effort est important, surtout au delà d’1h00 de course

+ 25g de sucre de table (dose variant selon la température - à augmenter de 10g entre 15 et 20°C, de 25g entre 10 et 15°C, de 35g entre 5 et 10°C, de 45g entre 0 et 5°C). En effet, plus il fait froid plus on concentre sa boisson pour privilégier un apport glucidique tout en veillant à ce qu’elle reste isotonique. Plus il fait chaud, moins on concentre sa boisson pour privilégier un apport hydrique.

Une alternative également, consiste à diluer du jus de raisin: 1 volume de jus pour 3 volumes d’eau. Cette boisson glucidique riche en glucose et en fructose est parfaite pour l’attente mais également pour la course elle même (testée et re-testée pour ma part à de maintes reprises).

Attention, tout produit, qu’il soit nutritionnel ou technique (chaussures, tenue) doit avoir été testé au préalable sur plusieurs entraînements.

On n’innove jamais le jour d’une course !

Conseil running n°3 - Mentalisez le parcours et mettez en place une stratégie/gestion de course

Prenons l’exemple concret de la Paris Versailles :

 

Étape 1 - échauffement :

Départ du pied de la Tour Eiffel pour 6 km de parcours roulant (plat) le long des quais de Seine. C’est le créneau idéal pour vous échauffer. Ne brûlez pas toutes vos réserves en démarrant sur les chapeaux de roues, vous seriez en difficulté sur la fin de course (réserves glucidiques diminuées et fréquence cardiaque dans le rouge) ce qui n’optimise pas les sensations physiques et mentales à l’arrivée. En running on parle de « négative split » (« split négatif ») quand il s’agit de courir la 2ème partie de sa course plus rapidement que la première (un article très complet proposé par U-run à ce sujet : ici)

Étape 2 - difficulté n°1 - Côte des gardes :

Près de 3km de côte sur 140 m de dénivelé (env. la moitié de la Tour Eiffel sans antenne!). Gérez votre souffle, ne cherchez surtout pas à accélérer et si vous sentez votre cœur et votre respiration s’emballer n’hésitez pas une seconde : marchez ! Aucun intérêt de doubler le coureur d’à côté, ce qui compte c’est VOTRE course et ce qu’il faut respecter c’est VOTRE corps ! L’objectif : arriver en haut de la côte sans être dans le rouge, prendre une trentaine de secondes pour récupérer à allure souple et relancer votre rythme.

Étape 3 - récupération :

2 km de plat suivis de plus d’1km de descente puis d’une alternance de petites montées/descentes (dénivelé max : 15m), au cœur de la forêt de Meudon : un parcours boisé et magnifique pour vous permettre de récupérer et éventuellement d’accélérer autour du 10ème km.

Étape 4 - arrivée :

Un faux plat de 1,5 km (dénivelé : 20m) au bout duquel vous apercevrez la ligne d’arrivée avant de la franchir avec énergie et émotion !

Le récap’ de la course en images:

Conseil running n°4 - Optimisez vos ravitaillements

Ralentissez 30 sec avant l’arrivée à un point de ravitaillement pour permettre à votre cœur de ralentir sa fréquence et de ne pas arriver au stand incapable d’avaler une gorgée sans vous étouffer.

Longez en petites foulées la foule amassée le long du point de ravitaillement et approvisionnez-vous en fin de stand généralement moins surchargé en monde. Attention aux bouteilles ou gobelets glissants que les gens jettent par terre !

N’hésitez pas à faire quelques étirements pendant ce moment privilégié de récupération, buvez lentement, mangez si vous en avez besoin (a priori pas nécessaire sur une distance inférieure au semi) voire ajoutez 4-5 sucres (20-25g de glucides) dans votre bidon d’eau (500mL) si vous en avez un et repartez sereinement.

Conseil running n°5 - Respectez la nature, soyez écolos !

Ne jetez pas vos gobelets, bouteilles et emballages de produits nutritionnels quelconques à tort et à travers sur le parcours de la course ! Profitez des poubelles dispensées à cet effet pour les emballages encombrants ! Pour les autres, conservez-les dans une poche. Le maintien de l’organisation de courses comme la Paris-Versailles dépend étroitement et plus que vous ne le pensez de l’impact écologique engendré par les coureurs. Par conséquent, si vous voulez continuer à profiter d’évènements de cette ampleur et sur de si beaux parcours, soyez tout naturellement écolos !

Conseil running n°6 - Concentrez-vous sur le parcours et ne chutez pas !

Chaque année des coureurs un peu fatigués se blessent en ne faisant pas attention aux obstacles inévitables du terrain comme par exemple des barrières, dispatchées un peu partout sur le parcours de la Paris-Versailles.

Par ailleurs, pour optimiser votre foulée, suivez ce conseil pratiqué par les marathoniens et courrez au milieu des routes. Les routes sont en effet souvent plates au centre et légèrement inclinées sur les côtés (dû à un phénomène d’usure suivant l’angle du fossé) ce qui nuit à la stabilité de votre foulée et peut générer des douleurs (pieds, dos).

Conseil running n°7 - Gérer les éventuels points de côté

Fréquents en sport et plus particulièrement en course à pieds, les points de côté correspondent à une mauvaise oxygénation des muscles (diaphragme, muscles abdominaux et intercostaux)4.

Pour chasser au plus vite cette sensation absolument sans danger mais désagréable et gênante :

- Concentrez-vous sur autre chose

- Soufflez abondamment et tentez de rétablir un rythme inspiration/expiration régulier

- Ne parlez pas !

- Relâchez vos bras

- Buvez éventuellement

Conseil running n°8 - Optimisez vos entraînements et votre semaine d’avant course

Pour vous entrainer, essayez de reproduire les difficultés prévues sur le parcours de votre course. Dans l’exemple de la Paris Versailles, il est évident que votre entraînement devra contenir des côtes.

Privilégiez des entraînements d’1h00/1h30, quitte à en faire moins souvent, que plusieurs entraînements de 30 min. Le corps ne met pas en œuvre les mêmes mécanismes d’adaptation dans les deux cas et il est important de vous rapprocher au mieux des conditions de la compétition au cours de votre préparation.

La semaine précédant une course :

Le dimanche précédent, J - 7 : entraînement complet à 100% de vos capacités

Le mardi précédent, J - 5 : entraînement léger, à 50% de vos capacités (si vous avez couru 1h00 à allure soutenue dimanche, courrez 30min à allure moyenne - soutenue ce jour ci).

Le jeudi précédent, J - 3 : entraînement très léger (20 à 30 min à allure lente)

A partir du vendredi, J - 2 : on stoppe tout, repos ! Concentrez-vous sur votre régime hyper glucidique de préparation (lire l’article sur l’optimisation e ses réserves de glycogène ici).

Conseil running n°9 - Alimentez-vous de façon efficace et intelligente

Les 3-4 jours précédant la course : hydratez-vous abondamment et adoptez un régime hyperglucidique à raison d’environs 8 à 10 g de glucides/kg de poids corporel/jour.

ÉVITEZ: les fromages (acidifiants), les épices (abrasives pour l’estomac), les fibres (aliments complets, noix, amandes: source de désordres digestifs potentiels) et tout aliment que vous n’auriez pas souvent l’habitude de manger. Soyez simples et encore une fois, n’innovez pas ! Parmi les aliments riches en sucres lents que vous pourrez aisément consommer, vous pouvez noter les teneurs suivantes en glucides pour 100g d’aliment: quinoa (70%), semoule de blé (36%), pâtes (30%), riz (29%), pommes de terre à la vapeur (19%), … Des fruits et du pain d’épice (riche en glucose et en fructose, très pauvre en graisses, il s’agit du gâteau sportif par excellence) seront également de bons choix pour clore vos repas ou agrémenter vos pauses dans les journées précédant la course.

La veille de la course : ne tombez pas dans l’excès d’une ‘pasta party’ gargantuesque, surtout pour une course de distance semi-marathon ou moins. Consommez un plat riche en glucides lents et faible en matières grasses (exemple de recette: ici). Privilégiez là aussi les fruits mûrs, les compotes, riz au lait et le fameux pain d’épice en dessert.

Le matin de la course : certaines personnes ne parviendront pas à petit-déjeuner trop tôt et se contenteront d’une boisson isotonique. D’autres souhaiteront manger (2h00 à 3h00 max avant la course), par exemple : riz au lait, œufs mollets, etc. qui seront digérés en 1 à 2h ou une banane mure, des compotes, du pain légèrement beurré et de la confiture (en 2 à 3h). A vous de choisir selon vos habitudes. Encore une fois, tout ce que vous ferez le jour J devra avoir été testé au préalable, chaque personne fonctionnant à sa manière.

Une ration d’attente faite maison et efficace: vos stocks de glycogène lentement mais sûrement constitués au cours des 3-4 jours précédant votre course peuvent être inutilement entamés lors de la phase d’attente avant votre course: stress (léger pic glycémique), froid, impatience,…Pour éviter de puiser dans vos réserves avant même d’avoir lancé votre 1ère foulée, n’hésitez pas à consommer une boisson dite « d’attente » généralement composée d’un mélange de glucose (assimilable très rapidement) et de fructose (assimilable plus durablement) pour rester opérationnel et concentré. Pour cela, il existe une solution très simple évoquée précedemment: achetez du jus de raison (Bio de préférence) et remplissez votre bidon d’1/4 de jus de raison et de 3/4 d’eau. Le jus de raisin contient du glucose et du fructose en proportions équivalentes. L’idéal étant de tester cette boisson avant et pendant vos entraînements.

Conseil running n°10 - Faites-vous plaisir !

La course à pieds est un sport extraordinairement simple à mettre en œuvre qui engendre pourtant beaucoup de bienfaits, génère beaucoup de rencontres, procure beaucoup d’émotions. Rien que le fait de s’entrainer régulièrement et de participer à des courses est un gage de santé physique et mentale dont vous pouvez être fiers. Par conséquent, si se dépasser et s’améliorer est grisant, ne cherchez-pas à tout prix à battre « les autres ». Il y aura toujours des gens meilleurs et d’autres moins bons que vous. C’est votre expérience de la compétition, vos sensations, votre découverte de vous-mêmes et ce que vous vivrez ce jour là qui compte. Les autres ne doivent servir qu’à vous booster positivement pour vous rapprocher avec toujours autant d’endorphines de la ligne d’arrivée !

N’hésitez pas à partager vos impressions à l’issue de la course via les formulaires de commentaires en fin d’article !

Sources

1. http://www.conseils-courseapied.com/nutrition-sportive/hydratation-entrainement-course-a-pied.html
2. http://www.conseils-courseapied.com/nutrition-sportive/hydratation-entrainement-course-a-pied.html
3. Jogging international
4. http://www.linternaute.com/sport/pratique/conseil/eviter-le-point-de-cote/comment-eviter-le-point-de-cote.shtml
 
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