Bienvenue dans la zone lounge des fans de running ! Dès lors que vous découvrirez ce blog et sa communauté, les vibes divines du sport ne vous quitteront plus !

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A l’occasion du semi-marathon de Boulogne, j’ai eu l’opportunité d’échanger avec la n°1 française de l’épreuve et de chercher à mieux comprendre ses motivations, ses efforts et son parcours. C’est toujours un plaisir de creuser un peu la surface de la médaille pour aller rencontrer l’homme ou la femme qu’il y a derrière. Voici le résultat d’une interview vive et spontanée au cours de laquelle Séverine Hamel nous en dit un peu plus sur « sa course ».

Séverine, alors que la 17ème édition du semi-marathon de Boulogne s’est achevée sous une pluie de records, vous avez-vous-même franchi le finish en qualité de 1ère et plus précisément en 01h15’47″ (vitesse moyenne : 16,71km/h). Un grand bravo ! Par ailleurs, votre record personnel sur 10km est de 34’31 (en 2011) et vous affichez de beaux chronos aussi bien en cross que sur de grandes courses comme l’édition Paris-Versailles 2011 que vous terminez 8ème (et 1ère française) en 01h01’53″…(et 2012 , 1ère avez aujourd’hui 35 ans, vous êtes professeur des écoles et faites partie du célèbre club Free Run 72.

(Crédit photo : La Dépêche du Midi via urun. fr)

Ne nous arrêtons pas là! Les runners et lecteurs du blog Hotsteppers veulent en savoir plus…A vous la plume !

Le blog Hotsteppers est aussi « la zone lounge des fans de running » - une phrase bien teintée de culture anglosaxone qui veut dire beaucoup de chose mais qui parle avant tout de plaisir ! Et vous, avez-vous toujours été une « fan de running » ?

Je pense que oui puisque j’ai commencé la course à pieds à l’âge de 12 ans et je n’ai jamais pu m’en passer ensuite.

Pourquoi avoir choisi le semi-marathon de Boulogne ? Pour son profil roulant propice à la performance ? En guise de préparation pour un autre objectif ?

En fait mon objectif se situait au championnat de France de semi marathon le 22 septembre mais, malgré une superbe préparation et un bel état de forme, je suis complètement passée à côté de ma course.

Je n’avais pas envisagé de faire d’autres semi avant 2014 mais la frustration était tellement immense. Je savais que « j’étais capable de» mais je n’arrivais pas « à transformer l’essai ».

J’ai entendu parler du semi de Boulogne…même jour que le cross d’Allonnes que je fais toujours et où se jouait la sélection pour les championnats d’Europe de cross.

Le choix à été difficile mais je n’aime pas rester sur un « échec » alors j’ai décidé de tenter Boulogne.

(Crédit photo: Lepape-info.fr)

Comment avez-vous très concrètement géré votre entraînement pour cette course (durée spécifique, nombre de séances/semaine ?) – La distance semi implique-t-elle certaines particularités en termes de préparation ?

En fait ma prépa à commencé début juin pour une course fin septembre…pour tenir 2 mois de plus j’ai « surffer » sur ma forme en modifiant quelques petites choses à l’entrainement afin de ne pas me lasser.

Je m’entraine 6 fois par semaine quelque soit la distance que je prépare. Je ne peux pas m’entrainer plus. Par contre en faisant du semi j’ai augmenté mon kilométrage/semaine. Je chausse mes baskets pour un entrainement de minimum 1h, et cela peut aller jusqu’à 1h30.

Quelle qualité sportive préférez-vous chez vous ? Inversement, sur quel défaut essayez-vous de travailler pour mieux performer ?!

Je pense que je suis très consciencieuse, assidue à l’entrainement et que, quand j’ai décidé de faire quelque chose je me donne les moyens d’y arriver. Par contre je ne me sens jamais assez forte par rapport aux autres : si j’arrive à être devant c’est sûrement parce que les autres étaient moins bien ce jour là ;-) . (NDLR: cela en rassurera plus d’un(e) de savoir que même mes athlètes internationaux ressentent ce genre de choses !)

(Crédit photo: VO2.fr)

Quel rôle joue votre coach dans votre parcours ?

Benoît est mon compagnon. Il m’entraine depuis 2009 et depuis que je suis avec lui j’ai passé un véritable palier à l’entrainement. Il a su me remotiver à un moment où je pense, j’allais décrocher… On est une véritable équipe et ses entrainements me conviennent parfaitement. Je ne me blesse que rarement et surtout je ne me lasse jamais de ces entrainements qui sont variés et adaptés à ma forme du moment. Il me rassure, m’accompagne, et s’adapte à mes envies, mes objectifs.

Avez-vous un rituel avant vos compétitions, quelque chose qui vous booste plus que le reste ?

Pas vraiment mais ce qui est sûr c’est que je suis hyper stressée avant chaque course, quelle qu’elle soit. C’est désagréable mais avec le recul je me rends compte que sans ce stress je ne peux pas être performante. Un mal pour un bien comme on dit.

Comment une athlète de niveau international gère-t-elle sa première grossesse puis sa nouvelle vie de maman ?!

Bouhouuu j’ai détesté être enceinte et j’ai eu du mal à accepter le changement corporel (j’ai pris 17kg !). J’ai pourtant eu une grossesse facile, sans aucun désagrément et j’ai pu faire du sport toute ma grossesse : couru 3 à 4 fois par semaine jusqu’à 5mois 1/2 de grossesse puis je suis passée au vélo et à l’aquajogging jusqu’à la veille de l’accouchement.

L’arrivée d’un enfant est un grand bouleversement mais qui m’a plutôt bien réussi à priori car j’ai eu mes meilleurs résultats après l’arrivée de Noa.

(Crédit photo : La Dépêche du Midi via urun. fr)

Quelle place occupe l’alimentation ou plutôt…la « nutrition sportive » dans votre quotidien ?

Je n’ai pas de régime particulier, je mange de tout ! Beaucoup plus de fruits et légumes depuis que je suis avec Benoît.

Je suis gourmande et c’est vrai que depuis le mois de juillet j’ai décidé de faire moins d’excès (réduire le sucre, moins de dessert, de chocolat…). Pas des choses très contraignantes mais c’est vrai que depuis, je suis plus affutée.

Je ne sais pas si cela a joué sur mes résultats mais psychologiquement, je me dis que comme je ne peux pas m’entrainer plus, je dois trouver un autre moyen de progresser encore.

Quel est votre plus grand rêve ? (tout est permis… !)

Si on parle uniquement athlé, je pense que j’ai atteint mon rêve d’accéder à l’Équipe de France.

Pour le reste je sèche un peu sur la question.

Que pensez-vous de ce nombre incroyable de coureurs de tous horizons qui s’essaient au running et qui bien souvent ensuite, ne peuvent plus s’en passer ?!

Ça me fait sourire…il y a des 10 ans j’avais des copains qui me trouvaient « cinglée »d’aller courir le jour de l’an ou le lendemain d’une soirée. Ils ne comprenaient pas ce que je faisais et me traitaient d’hyperactive !

Aujourd’hui ils se sont mis à courir et comprennent surement ce qu’il m’est arrivé il y a 23 ans : quand on commence on ne peut plus s’en passer !

Pour finir, quel adage ou pensée forte pourriez-vous leur adresser ?

J’ai une phrase fétiche « Vivre ses rêves plutôt que rêver sa vie ».

(Crédit photo : Lepape-info. fr)


Un grand merci Séverine pour votre temps et pour cette expérience et inspiration que vous avez accepté de transmettre à tous ceux qui vous liront (ils sont nombreux !). Nous vous souhaitons le meilleur sur les routes…

Marie pour les Hotsteppers


C’était un Dimanche 30 septembre de l’année 2012, un matin ensoleillé et sec, au pieds de la grande dame de fer…nous étions 24 809 au départ…

Le départ par vagues: entre anticipation et excitation

Premier « coup de pistolet » à 10h00 pour les élites: ceux qui visent la traversée fulgurante du parcours en moins d’1h ou à peine plus.

Puis, il y avait les 24 000 autres, répartis en vagues de 350, lâchés comme des fauves toutes les 30 secondes à peine sur les quais de Seine pour entamer les premières foulées d’un parcours connu pour être ardu de par ses passages à fort dénivelé et son faux plat final.

La phase d’attente constitue quasiment la 1ère difficulté de la course. La sono résonne parfois un peu trop fort dans les oreilles, on a le temps de se demander si l’on a assez bu, assez mangé, si on va vraiment y arriver et on ne voit la ligne de départ se rapprocher que lentement mais surement. C’est le jeu.

Une fois le moment tant attendu arrivé, les coureurs sont désormais maîtres de leur prochaines heures, de leur gestion de course, de leur effort, de leur plaisir. Dans la course à pieds il faut toujours mieux se connaître et sans cesse faire des choix en conséquence: choisir le bon moment pour appuyer sur l’accélérateur, le bon moment pour récupérer, le bon moment pour se ravitailler, c’est tout un art !

Les quais de Seine: le calme avant la tempête

Un début de parcours plat et même parfois en descente pour les 6 premiers km de cette course Paris Versailles avec un passage un peu surprenant dans un tunnel extrêmement bruyant (ventilateur ?) rendant ces quelques minutes souterraines un peu surréalistes. Le retour à l’air libre est bien appréciable et la météo parfaite. Les UV sont suffisants pour nous dynamiser et la chaleur pas trop élevée ce qui limite la déshydratation et la fatigue - rien à dire. Les kilomètres défilent et le début de course associé à l’absence de dénivelé permettent de dérouler une vitesse encourageante mais qui ne fait que rapprocher les coureurs de la difficulté mythique de la Paris Versailles: la fameuse et tant redoutée côte des Gardes.

La côte des Gardes: épreuve sur la durée

Plus de 2km de côte pour un dénivelé équivalent à la moitié de la Tour Eiffel (sans antennes). Lorsque l’on entame cette étape du parcours Paris Versailles, on n’en voit bien sûr pas le bout. Il faut donc débrancher son cerveau et enfouir toutes les petites questions parasites qui pourraient éventuellement s’immiscer dans votre esprit en pleine surcharge d’effort et être tenté par le découragement. Une côte c’est juste un plat qui a décidé d’en faire autrement !! Et puis, avec un entraînement adapté, il suffit d’y aller. C’est dur oui, mais la course à pieds pratiquée avec passion et motivation n’a jamais été vendue comme un sport facile. Ce qui est le plus incroyable cependant, c’est que finalement si vous voulez ralentir personne ne vous en empêchera. Si vous voulez accélérer: allez-y, accélérez. C’est à vous de juger, de choisir: vous êtes libres. C’est votre course et celle de personne d’autre. Alors, on fait face à soi même dans cette portion ardue du parcours Paris Versailles, on profite d’un ravitaillement à l’arrivée (ou pas si l’on a les éléments nécessaires sur soi) et on repart. Ça y est c’est fait ! La forêt s’offre alors à vous…

La forêt de Vélizy puis de Chaville: air pur et chlorophylle pour des runners à mi parcours

La moitié du parcours est derrière vous. Vous consultez votre chrono tout en vous disant que la côte des Gardes vous a nécessairement fait perdre du temps et vous essayez de vous projeter sur votre objectif final.

Selon l’état de forme du matin vous vous sentez plus qu’échauffé et prêt à accélérer ou au contraire, plutôt entamé par ces 8 premiers km pas vraiment tendres. C’est alors le moment de se dire que le corps a un pouvoir de surpassement et d’adaptation que l’on n’imagine même pas et que toute votre résistance tient à votre mental. Le physique ne doit pas avoir la parole à ce moment même (bien qu’il faille l’écouter régulièrement pour ne pas vous blesser inconsidérément et vous voir privés de pratique sportive un long moment…). C’est vous qui décidez que vous continuez, et pas qu’un peu. Sauf qu’au moment même ou vous vous assénez ce petit discours, vous voyez dans le fossé: la Croix-Rouge et quelques coureurs anéantis, sur des brancards. Vous vous dites alors que quand même, tout cela n’est pas une petite sortie détente et que les efforts fournis ont de la valeur. Vous tracez toutefois votre route et tentez de ne pas vous laisser influencer par l’environnement extérieur Vous le vous le redites encore une fois: c’est votre course !

Le passage dans la forêt est plutôt agréable, vous êtes au frais et les arbres vous insufflent leur apaisement naturel qui vous permet de continuer en sentant l’arrivée se rapprocher. Une descente incroyable de plusieurs centaines de mètres vous tend alors les bras. Vous savez qu’il ne faut pas résister dans ce cas là et freiner votre élan mais tout simplement y aller, tout en maîtrisant votre foulée pour ne pas tomber. Dans votre lancée vous jetez un oeil à votre montre/podomètre qui vous indique une vitesse plutôt sympathique compensant quelquepeu les minutes « perdues » dans la côte des Gardes. Tout va bien, vous approchez le 13 ème km.

L’arrivée approche: les langues se délient

Un coureur vous effleure et s’excuse avec une politesse que l’on n’est pas prêts de voir dans le métro parisien. L’expérience se répète et vous vous dites que malgré certains récits de course insistant sur le manque de politesse de coureurs obnubilés par leur chrono, aujourd’hui, à la Paris Versailles, les gens sont vraiment sympas !

Vous vous rapprochez de deux américaines qui ne cessent de discuter et là un homme leur lance gentiment: « you can run and talk at the same time ?! » - les américaines hilares lui renvoient avec humour « if I don’t talk, I just can’t run! » - l’homme rit, vous riez avec lui, le 14 ème km approche, le moral remonte.

On vous a dit peu de temps avant le départ que le parcours Paris Versailles faisait 16,3 km. Toutes les communications sur la distance officielle de cette course ont toujours jusqu’ici vendu du 16 km, alors pourquoi soudainement ce petit bonus de 300 m? Peu importe, vous y êtes et c’est comme ça ! En revanche, vous savez que le faux plat de l’avenue de Paris fait 1,3 km, vous attendez donc avec un mélange inexplicable de fatigue et de hâte, le 15 ème km…

Cela tombe bien, le voilà.

15ème km du parcours Paris Versailles ou les derniers 1300m avant l’arrivée

C’est la fin et ça n’est pas le moment de lâcher - si ce n’est le fauve qui est en vous et qui se dit que quitte à s’effondrer, ce sera après la ligne d’arrivée ! On vous avait prévenu que l’avenue était large et longue, reproduisant un peu cet effet étrange d’un tapis de course où l’on a la sensation de courir mais de ne pas avancer.

De toutes manières vous n’êtes pas seuls et ça c’est plus que motivant. D’ailleurs vous croisez une personne un peu de votre profil qui semble mettre ses derniers efforts dans la centaine de mètres qui vous sépare de l’arrivée. Elle ne parle pas français elle non plus (que d’anglophones à cette course, extra !) mais elle vous fait un « thumbs up » et un grand sourire - la communauté des coureurs est trop forte: du défi, de la passion, du plaisir, de l’envie et du partage ! Vous êtes officiellement boosté, mais vous ne voyez toujours pas le finish. Quoique. Un tournant et…l’arche bleu apparaît à l’horizon, pas si lointain d’ailleurs. cette fois l’effet « tapis qui n’avance pas » s’estompe et vous sentez qu’il n’est plus question que de quelques centaines de mètres. C’est le moment, vous donnez tout, vous sprintez. Vous ne savez pas d’où vient cette énergie mais elle est là.

Bip. Ligne d’arrivée franchie.

Vous êtes un peu sonné mais heureux.

Vous suivez le mouvement. Quelqu’un vous donne un sac de ravitaillement…vous continuez: on vous enlève votre puce (elle a intérêt à avoir bien fonctionné celle-là d’ailleurs !)…un peu plus loin: une bouteille de Contrex (84 mg/L de Magnésium pour un apport journalier recommandé d’environs 300 mg et 403 mg/L de bicarbonates ce qui atténue l’acidité de l’estomac et facilitent la digestion), une médaille, les félicitations des scouts de France bénévoles sur tout le long du parcours et toujours plus encourageants les uns que les autres.

Vous respirez.

Vous l’avez fait.

Les résultats

Le top 10 chez les hommes

Classement élite masculin - Paris Versailles 2012

 

 

 

 

 

 

 

Notons que Thierry Guibault, double vainqueur du Marathon du Médoc interviewé sur ce blog a fini en 18ème position avec un temps de 51min56.

Le top 10 chez les femmes

Classement élite femmes - Paris Versailles 2012

Et vous ?!

Tous les résultats sont ici: site de la course Paris Versailles

Toutes vos photos (disponibles dès le 2 octobre) sont là.

Le lien vers la page Facebook pour rester connectés à l’organisation de la prochaine édition et à des milliers de coureurs: cliquez ici !

A l’année prochaine pour la 36ème édition, d’ici là: récupérez bien et prenez soin de votre corps aux 1001 ressources !

Le contexte:

Dans l’optique de la Paris Versailles et pour toutes les courses qui suivront, voici une check-list de conseils de running en 10 points.

Élaborée en collaboration avec Bruno Bicocchi, entraîneur à l’Union Athlétique de Versailles et responsable de la formation des entraîneurs hors stade en Ile de France., cette liste vous fera gagner en performance et en bien-être à coup sûr le jour J.

TOP DÉPART !

Conseil running n°1 - Optimisez votre timing et votre logistique

Les courses telles que la Paris-Versailles rassemblant autant de fans de course à pieds (près de 24000 en l’occurrence) doivent canaliser la masse de coureurs qui ne peuvent décemment pas partir tous en même temps. Pour la Paris-Versailles, les vagues de départ seront constituées de 300 coureurs – les coureurs d’élite partant en premier à 10h00. Le temps d’attente peut donc être très long si vous ne vous positionnez pas dans les premières vagues. Par conséquent, prévoyez large pour votre déplacement (rien de pire que du stress lié à un retard) et arrivez tôt ! Précisément, il vous est recommandé d’arriver au minimum 1 heure avant le départ pour ne pas vous retrouver dans les dernières vagues. Mais cela dépend aussi de la performance visée: il est inutile de partir dans les premières vagues si l’on est débutant et inversement, un coureur confirmé sera contraint de courir en zig-zag toute la course pour doubler, s’il part dans les dernières vagues.

Arriver tôt présente un triple avantage :

Être dans le début de peloton donc avoir moins de risque d’être gêné par les flux de coureurs s’amassant sur certains points resserrés de la course (très frustrant de devoir piétiner quand on est en plein effort).

Éviter les pics de chaleur : plus vous partirez tard, plus vous arriverez aux heures les plus chaudes

Éviter l’attente qui est source de stress et consommatrice de réserves glucidiques (boisson d’attente suggérée dans ce cas).

Conseil running n°2 - Hydratez-vous : avant, pendant & après - sous peine de mauvaises surprises !

En cette fin d’été qui se prolonge, les températures peuvent rester supérieures à 20°C ce qui implique au sportif de s’adapter et de s’hydrater avec encore plus d’assiduité pour ne pas flancher.

Pendant les 3-4 jours précédant votre course: buvez abondamment (3L/jour)1.

Le jour J: buvez 500mL d’eau dans les 3h précédant l’effort, par fractions.

Selon vos habitudes, courrez soit avec un bidon d’eau à la ceinture, soit contentez-vous des ravitaillements (tous les 5km pour la Paris-Versailles).

L’avantage du bidon est que vous pouvez également vous verser de l’eau sur la tête et le corps si votre température corporelle trop élevée vous fait perdre en lucidité (et si vous n’avez pas du jus de raisin dans votre bidon !)

En pratique, une hydratation de 100 à 150 mL est recommandée toutes les 15-20 min. N’attendez pas d’avoir soif pour boire, il serait déjà trop tard (déshydratation, baisse notable de la performance voire malaise). En contrepartie, ne soyez pas obsédés par le fait de boire en permanence car un excès d’eau « accroît le volume des liquides corporels et provoque une baisse de la concentration du sodium sanguin »2. C’est toute la subtilité du running : ni trop, ni pas assez ! Ce qui compte c’est d’apprendre à vous connaître de plus en plus, de mieux en mieux et à respecter vos sensations (d’où la nécessité d’un entraînement régulier et diversifié).

Un outil sympa pour calculer votre besoin en hydratation selon votre poids, intensité d’activité et sport pratiqué : ici !

Vous pouvez par ailleurs créer votre propre boisson, communément dite «isotonique» (de même pH et concentration que le sang pour une absorption optimale) en suivant les dosages suivants3:

1L d’eau riche en magnésium si possible (>40mg/L) ou eau plate

+ le jus d’un citron entier (goût rafraîchissant et apport de Vitamine C: effet antioxydant)

+ 1 cuillère à café de miel maxi (intéressant car riche en fructose mais à consommer avec modération)

+ une pincée de sel (1,2g) - l’apport en sodium au cours de l’effort est important, surtout au delà d’1h00 de course

+ 25g de sucre de table (dose variant selon la température - à augmenter de 10g entre 15 et 20°C, de 25g entre 10 et 15°C, de 35g entre 5 et 10°C, de 45g entre 0 et 5°C). En effet, plus il fait froid plus on concentre sa boisson pour privilégier un apport glucidique tout en veillant à ce qu’elle reste isotonique. Plus il fait chaud, moins on concentre sa boisson pour privilégier un apport hydrique.

Une alternative également, consiste à diluer du jus de raisin: 1 volume de jus pour 3 volumes d’eau. Cette boisson glucidique riche en glucose et en fructose est parfaite pour l’attente mais également pour la course elle même (testée et re-testée pour ma part à de maintes reprises).

Attention, tout produit, qu’il soit nutritionnel ou technique (chaussures, tenue) doit avoir été testé au préalable sur plusieurs entraînements.

On n’innove jamais le jour d’une course !

Conseil running n°3 - Mentalisez le parcours et mettez en place une stratégie/gestion de course

Prenons l’exemple concret de la Paris Versailles :

 

Étape 1 - échauffement :

Départ du pied de la Tour Eiffel pour 6 km de parcours roulant (plat) le long des quais de Seine. C’est le créneau idéal pour vous échauffer. Ne brûlez pas toutes vos réserves en démarrant sur les chapeaux de roues, vous seriez en difficulté sur la fin de course (réserves glucidiques diminuées et fréquence cardiaque dans le rouge) ce qui n’optimise pas les sensations physiques et mentales à l’arrivée. En running on parle de « négative split » (« split négatif ») quand il s’agit de courir la 2ème partie de sa course plus rapidement que la première (un article très complet proposé par U-run à ce sujet : ici)

Étape 2 - difficulté n°1 - Côte des gardes :

Près de 3km de côte sur 140 m de dénivelé (env. la moitié de la Tour Eiffel sans antenne!). Gérez votre souffle, ne cherchez surtout pas à accélérer et si vous sentez votre cœur et votre respiration s’emballer n’hésitez pas une seconde : marchez ! Aucun intérêt de doubler le coureur d’à côté, ce qui compte c’est VOTRE course et ce qu’il faut respecter c’est VOTRE corps ! L’objectif : arriver en haut de la côte sans être dans le rouge, prendre une trentaine de secondes pour récupérer à allure souple et relancer votre rythme.

Étape 3 - récupération :

2 km de plat suivis de plus d’1km de descente puis d’une alternance de petites montées/descentes (dénivelé max : 15m), au cœur de la forêt de Meudon : un parcours boisé et magnifique pour vous permettre de récupérer et éventuellement d’accélérer autour du 10ème km.

Étape 4 - arrivée :

Un faux plat de 1,5 km (dénivelé : 20m) au bout duquel vous apercevrez la ligne d’arrivée avant de la franchir avec énergie et émotion !

Le récap’ de la course en images:

Conseil running n°4 - Optimisez vos ravitaillements

Ralentissez 30 sec avant l’arrivée à un point de ravitaillement pour permettre à votre cœur de ralentir sa fréquence et de ne pas arriver au stand incapable d’avaler une gorgée sans vous étouffer.

Longez en petites foulées la foule amassée le long du point de ravitaillement et approvisionnez-vous en fin de stand généralement moins surchargé en monde. Attention aux bouteilles ou gobelets glissants que les gens jettent par terre !

N’hésitez pas à faire quelques étirements pendant ce moment privilégié de récupération, buvez lentement, mangez si vous en avez besoin (a priori pas nécessaire sur une distance inférieure au semi) voire ajoutez 4-5 sucres (20-25g de glucides) dans votre bidon d’eau (500mL) si vous en avez un et repartez sereinement.

Conseil running n°5 - Respectez la nature, soyez écolos !

Ne jetez pas vos gobelets, bouteilles et emballages de produits nutritionnels quelconques à tort et à travers sur le parcours de la course ! Profitez des poubelles dispensées à cet effet pour les emballages encombrants ! Pour les autres, conservez-les dans une poche. Le maintien de l’organisation de courses comme la Paris-Versailles dépend étroitement et plus que vous ne le pensez de l’impact écologique engendré par les coureurs. Par conséquent, si vous voulez continuer à profiter d’évènements de cette ampleur et sur de si beaux parcours, soyez tout naturellement écolos !

Conseil running n°6 - Concentrez-vous sur le parcours et ne chutez pas !

Chaque année des coureurs un peu fatigués se blessent en ne faisant pas attention aux obstacles inévitables du terrain comme par exemple des barrières, dispatchées un peu partout sur le parcours de la Paris-Versailles.

Par ailleurs, pour optimiser votre foulée, suivez ce conseil pratiqué par les marathoniens et courrez au milieu des routes. Les routes sont en effet souvent plates au centre et légèrement inclinées sur les côtés (dû à un phénomène d’usure suivant l’angle du fossé) ce qui nuit à la stabilité de votre foulée et peut générer des douleurs (pieds, dos).

Conseil running n°7 - Gérer les éventuels points de côté

Fréquents en sport et plus particulièrement en course à pieds, les points de côté correspondent à une mauvaise oxygénation des muscles (diaphragme, muscles abdominaux et intercostaux)4.

Pour chasser au plus vite cette sensation absolument sans danger mais désagréable et gênante :

- Concentrez-vous sur autre chose

- Soufflez abondamment et tentez de rétablir un rythme inspiration/expiration régulier

- Ne parlez pas !

- Relâchez vos bras

- Buvez éventuellement

Conseil running n°8 - Optimisez vos entraînements et votre semaine d’avant course

Pour vous entrainer, essayez de reproduire les difficultés prévues sur le parcours de votre course. Dans l’exemple de la Paris Versailles, il est évident que votre entraînement devra contenir des côtes.

Privilégiez des entraînements d’1h00/1h30, quitte à en faire moins souvent, que plusieurs entraînements de 30 min. Le corps ne met pas en œuvre les mêmes mécanismes d’adaptation dans les deux cas et il est important de vous rapprocher au mieux des conditions de la compétition au cours de votre préparation.

La semaine précédant une course :

Le dimanche précédent, J - 7 : entraînement complet à 100% de vos capacités

Le mardi précédent, J - 5 : entraînement léger, à 50% de vos capacités (si vous avez couru 1h00 à allure soutenue dimanche, courrez 30min à allure moyenne - soutenue ce jour ci).

Le jeudi précédent, J - 3 : entraînement très léger (20 à 30 min à allure lente)

A partir du vendredi, J - 2 : on stoppe tout, repos ! Concentrez-vous sur votre régime hyper glucidique de préparation (lire l’article sur l’optimisation e ses réserves de glycogène ici).

Conseil running n°9 - Alimentez-vous de façon efficace et intelligente

Les 3-4 jours précédant la course : hydratez-vous abondamment et adoptez un régime hyperglucidique à raison d’environs 8 à 10 g de glucides/kg de poids corporel/jour.

ÉVITEZ: les fromages (acidifiants), les épices (abrasives pour l’estomac), les fibres (aliments complets, noix, amandes: source de désordres digestifs potentiels) et tout aliment que vous n’auriez pas souvent l’habitude de manger. Soyez simples et encore une fois, n’innovez pas ! Parmi les aliments riches en sucres lents que vous pourrez aisément consommer, vous pouvez noter les teneurs suivantes en glucides pour 100g d’aliment: quinoa (70%), semoule de blé (36%), pâtes (30%), riz (29%), pommes de terre à la vapeur (19%), … Des fruits et du pain d’épice (riche en glucose et en fructose, très pauvre en graisses, il s’agit du gâteau sportif par excellence) seront également de bons choix pour clore vos repas ou agrémenter vos pauses dans les journées précédant la course.

La veille de la course : ne tombez pas dans l’excès d’une ‘pasta party’ gargantuesque, surtout pour une course de distance semi-marathon ou moins. Consommez un plat riche en glucides lents et faible en matières grasses (exemple de recette: ici). Privilégiez là aussi les fruits mûrs, les compotes, riz au lait et le fameux pain d’épice en dessert.

Le matin de la course : certaines personnes ne parviendront pas à petit-déjeuner trop tôt et se contenteront d’une boisson isotonique. D’autres souhaiteront manger (2h00 à 3h00 max avant la course), par exemple : riz au lait, œufs mollets, etc. qui seront digérés en 1 à 2h ou une banane mure, des compotes, du pain légèrement beurré et de la confiture (en 2 à 3h). A vous de choisir selon vos habitudes. Encore une fois, tout ce que vous ferez le jour J devra avoir été testé au préalable, chaque personne fonctionnant à sa manière.

Une ration d’attente faite maison et efficace: vos stocks de glycogène lentement mais sûrement constitués au cours des 3-4 jours précédant votre course peuvent être inutilement entamés lors de la phase d’attente avant votre course: stress (léger pic glycémique), froid, impatience,…Pour éviter de puiser dans vos réserves avant même d’avoir lancé votre 1ère foulée, n’hésitez pas à consommer une boisson dite « d’attente » généralement composée d’un mélange de glucose (assimilable très rapidement) et de fructose (assimilable plus durablement) pour rester opérationnel et concentré. Pour cela, il existe une solution très simple évoquée précedemment: achetez du jus de raison (Bio de préférence) et remplissez votre bidon d’1/4 de jus de raison et de 3/4 d’eau. Le jus de raisin contient du glucose et du fructose en proportions équivalentes. L’idéal étant de tester cette boisson avant et pendant vos entraînements.

Conseil running n°10 - Faites-vous plaisir !

La course à pieds est un sport extraordinairement simple à mettre en œuvre qui engendre pourtant beaucoup de bienfaits, génère beaucoup de rencontres, procure beaucoup d’émotions. Rien que le fait de s’entrainer régulièrement et de participer à des courses est un gage de santé physique et mentale dont vous pouvez être fiers. Par conséquent, si se dépasser et s’améliorer est grisant, ne cherchez-pas à tout prix à battre « les autres ». Il y aura toujours des gens meilleurs et d’autres moins bons que vous. C’est votre expérience de la compétition, vos sensations, votre découverte de vous-mêmes et ce que vous vivrez ce jour là qui compte. Les autres ne doivent servir qu’à vous booster positivement pour vous rapprocher avec toujours autant d’endorphines de la ligne d’arrivée !

N’hésitez pas à partager vos impressions à l’issue de la course via les formulaires de commentaires en fin d’article !

Sources

1. http://www.conseils-courseapied.com/nutrition-sportive/hydratation-entrainement-course-a-pied.html
2. http://www.conseils-courseapied.com/nutrition-sportive/hydratation-entrainement-course-a-pied.html
3. Jogging international
4. http://www.linternaute.com/sport/pratique/conseil/eviter-le-point-de-cote/comment-eviter-le-point-de-cote.shtml
 
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