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La période des fêtes est toujours un peu vicieuse car c’est à ce moment là que les courses s’arrêtent et que l’on ressent l’envie de s’inscrire à toutes celles qui seront proposées dès la reprise de la saison. C’est clairement ce qui m’est arrivé cette année, j’ai flambé ! N’ayant pourtant que moins d’1 an et demi de course à pieds à mon actif, je me suis inscrite au Semi-marathon de Barcelone du 17 février, au Semi-marathon de Paris du 03 mars et à l’Ecotrail 30km du 17 mars. Un programme un peu (trop) chargé pour quelqu’un qui manque d’occasions de s’entrainer régulièrement et qui ne se connait pas encore parfaitement. Cependant, je suis fière d’avoir relevé ces 3 défis, fière de ne m’être défilée devant aucun malgré la survenue d’une cruralgie au milieu du mois et de contractures à n’en plus finir, fière d’avoir pu vivre des grandes premières : premier semi marathon, premier trail, premier 30km…, fière d’avoir fait face à mes éternelles appréhensions et convictions que « je n’y arriverai jamais », encore plus fière d’avoir pu transmettre un peu de ma passion à des membres de ma famille venus me soutenir sur le parcours éprouvant de l’Ecotrail de Paris 2013. C’est d’ailleurs de cette course là dont il s’agit ici, avant que je n’entame une période nécessaire de break, parlons-en, il y a tant de choses à dire !

Un départ planant

Pour ceux qui ont suivi mes mésaventures du semi de Paris et malgré un passage par la case ostéopathe en urgence, je n’étais pas débarrassée de douleurs crurales qui sont sans gravité néanmoins très invalidantes pour courir. Ce coincement nerveux irradie rapidement dans les jambes et par effet de compensation génère des douleurs aux genoux, à la hanche, des contractures, etc. La douleur engendrant la douleur, je ne voulais surtout pas revivre la même lutte qu’au semi de Paris et me suis résolue à prendre des décontractants musculaires la veille de l’Ecotrail. Etant très sensible aux moindres substances (médicament, alcool, aliments quelconques, …!) ce protocole a marché mais m’a également un peu shootée. Samedi matin je planais. Accompagnée jusqu’au départ de la course à Meudon où j’ai eu le plaisir de rencontrer David, Fabrice et Marc, trois Hotsteppers très sympas, je me demandais secrètement ce que je faisais là.

De gauche à droite: Marie, David, l’arche de départ du 30km, re-Marie, Fabrice

Thierry Guibault en route vers ses championnats mondiaux militaires de cross (desquels il terminera 12ème et 1er au classement européen !) m’avait dit de « prendre beaucoup de plaisir » ce qui me fit penser à ce moment là, de façon purement existentielle : « oui mais quand tu as mal, que tu es fatiguée et que tu as surévalué tes capacités à enchainer les courses, tu vas le chercher où le plaisir ? ». De toutes manières j’y étais et malgré de sombres idées de ne pas prendre le départ la veille, j’étais bien résolue à aller au bout en espérant ne pas être trop dure avec moi-même et me laisser le droit de ralentir en cas de baisse de régime. Intransigeance quand tu nous tiens. Coup de pistolet, je pars dans la 2ème vague en n’étant pas franchement « dans la course », peu importe, le course était lancée !

Un début de parcours très hétérogène

Des montagnes russes de boue

A posteriori je pense être incapable de dire par où je suis passée, quand je vous dis que je planais…En revanche, je me souviens que les tous premiers km avant de rentrer dans la forêt de Meudon étaient roulants. Une fois dans la forêt, le profil du terrain était fidèle aux prévisions : gras, collant et glissant à la fois ! A chaque foulée j’avais la sensation de devoir décoller mes chaussures du sol et bien regarder où marcher pour ne pas littéralement m’étaler dans la boue ! Les premiers chemins étaient boueux sans trop de dénivelé puis nous avons commencé à faire face à de vraies belles côtes. Ayant été à une reco de l’Ecotrail où nous avions enchainé les montées, je m’attendais à pire. Au final, il y a eu beaucoup de bosses « up and down » sur ce parcours mais peu de vraies montées où une marche rapide s’imposait à la place de la course. Notez tout de même qu’une joellette prenait part à l’épreuve et que toute une équipe de grands gaillards faisait exactement le même parcours que nous mais avec une contrainte incomparablement plus grande.

Cela m’a évidemment beaucoup fait penser au team Transavia qui accomplira le même exploit au Marathon des Sables du 5 au 15 avril et que vous pourrez suivre de très près via les Hotsteppers. Dans certaines montées, les chemins étaient tellement étroits que nous étions à l’arrêt, les uns derrière les autres, attendant sagement de retrouver une voie un peu plus large. Autant sur un semi ce genre de situation me fait enrager, autant sur un trail de 32km, je me disais que c’était l’occasion idéale pour manger, souffler et envoyer un sms à ma famille devant me retrouver au 21ème km.

Un timing rassurant

J’étais dans les temps, un peu en avance même. Mon GPS m’annonçait des temps au km en dessous de 6min pour les parties roulantes et jusqu’à 8min pour les zones de marche. Une fourchette assez large mais théoriquement conforme à ce que j’avais anticipé. Cependant, je réaliserai plus tard que ce fameux GPS m’avait bernée en cumulant 3km de retard sur la distance réelle…j’étais donc tout ce temps là et sans le savoir, bien en avance par rapport à mes estimations !

Les kilomètres défilent, Bruno Bicochi rencontré il y a 1 an lors d’entrainements spécifiques pour la Paris-Versailles et revu lors d’une reco pour l’Ecotrail me lance un « allez Marie » depuis le bord d’un chemin, je me retourne surprise puis lui renvoie un large sourire accompagné d’un « thumbs up », ravie de cette rencontre imprévue. Je sais aussi que je vais retrouver ma mère, ma petite sœur et son copain au ravitaillement de St Cloud et je n’attends que ça. Je vois l’arche au loin, quelques barrières, un stand, on y est !

Un ravitaillement déterminant à St Cloud

Je les cherche, je regarde dans tous les sens, je ne les vois pas et me dis déjà qu’ils ont du avoir du mal à se garer où ne pas trouver le site. Je passe la barrière et tout à coup j’entends ma sœur m’appeler ! Je les vois et cours vers eux ! Ils me disent : « t’as l’air super en forme, t’es allée beaucoup plus vite que prévu, c’est dingue ! ». Je suis un peu dans un autre monde et noyée dans un mélange de fatigue et d’endorphines. Ma mère rajoute « une dame a compté, tu es dans les 45 premières femmes ! ». Là je me réveille et lui réponds « quoi ? moi ? non ! moi ? »… « oui, oui il n’y a quasiment que des hommes qui défilent depuis tout à l’heure, tu déchires ma biche » ! J’avais envisagé de changer de chaussures ; mes trails me faisant vraiment mal au pied gauche, voire de réapprovisionner mon camelback en eau…Finalement, je ne ferai rien de tout ça. Après 3-4 gorgées de punch power je les embrasse fort et leur dit que c’est le moment ou jamais, que je dois foncer vers l’arrivée ! « Tu as fait le plus dur, vas y ! » me répondent-ils et me voilà repartie. Un instant fugace, d’à peine plus d’1min : un peu ingrat pour 3 personnes venues jusque là vous voir mais tellement important pour moi.

Une dernière portion roulante mais interminable

Des encouragements qui ont compté

Repartie dans la foulée je m’apprête à entamer les 10 derniers km au moment où une supportrice inconnue me lance un « allez marie, courage » ferme et enthousiaste depuis la chaussée. Je la regarde dans l’étonnement le plus complet en lui disant « merci !». Je comprendrai plus tard qu’il s’agissait de Fahima, une lectrice régulière de la page Hotsteppers dont je n’avais pas encore bien identifié le visage (virtualité des échanges faisant). Ta présence à ce moment là aura été une belle surprise Fahima, merci ! Un peu plus loin je croise une petite famille avec un enfant qui cherche désespérément à taper dans les mains de coureurs. Je traverse d’un coup l’allée en diagonale pour aller le voir! Mon changement de direction aura toutefois gêné un coureur un peu énervé mais très vite calmé en voyant la raison de ma traversée ! Quelques mètres plus loin nous arrivons à une porte, il ralentit puis s’arrête en me disant « après vous mademoiselle » : joli geste, je lui offre un sourire un peu difficile à ce niveau de la course et nous repartons, concentrés. Nous montons des marches, traversons des ponts, redescendons des marches. Comme c’est étrange de revenir sur du plat. J’ai mal aux pieds, mal à la jambe droite (pli de l’aine, genou et cheville) et l’impression de me traîner avec douleur. Cela ne devait pas être qu’une impression car je reçois beaucoup d’encouragements, d’hommes compatissants qui me voient me battre et me disent « bravo ma grande, c’est génial ce que tu fais » et de femmes qui solidairement me boostent en me disant comme je dois continuer, que j’y suis presque. J’ai même eu droit à un « bravo Madame, continuez » auquel j’ai répondu un « merci beaucoup Madame »… Il n’y a pas d’heure ni de lieu pour être poli et pour partager son soutien !

Un GPS déstabilisant

Nous longeons les bords de Seine, parsemés de messages plus ou moins personnels affichés sur le parcours à l’attention de coureurs ! Un concept sympa que j’ai bien envie de tenter dans une prochaine course à coup de logos Hotsteppers ! Mon GPS me signale qu’il reste 7km, je trouve ça trop long. J’arrive à maintenir une moyenne de 10km/h voire plus à certains moments mais je n’avance qu’au mental, mon corps est complètement vidé. Je ne cours jamais des distances pareilles et mes sorties longues dépassent rarement les 15km (faute de temps). A ce moment là, un organisateur sur le bord du parcours nous annonce qu’il reste 4km ! Je ne comprends rien, il y a 3km de différence entre mon GPS et la réalité…je suis énervée contre mon appareil prétendu précis mais soulagée à mourir de savoir que la distance restante est bien moindre que prévue. Peu de temps après, j’aperçois l’antenne de la Tour Eiffel, je sais que la fin approche (au sens propre et figuré !).

Une arrivée humide !

Un escalier bien sympa nous attend 500m avant l’arrivée puis nous entamons la dernière ligne droite. Je vois la foule derrière une tour Eiffel gonflable servant de « mascotte » et je fonce. Je fonce pour franchir cette maudite ligne qui m’aura tant couté. J’aperçois mes 3 supporters de choc, venus expressement du point de ravitaillement de St Cloud pour me retrouver à l’arrivée et je me jette dans leurs bras. A ce moment là, c’est le drame, je fonds en larmes ! De vraies larmes de relâchement total, plus de fatigue que de joie je dois avouer. Ma famille m’encourage, me réconforte, me dit de réaliser ce que je viens de faire et je reprends un peu mes esprits mais renonce à me joindre à mes amis pour le buffet sous le chapiteau comme prévu. J’ai envie de passer du temps avec mes proches et surtout d’être au calme !

Le verdict

Mental…mental…mental

Cette course m’aura prouvé à quel point le mental peut aller loin et confirmé à quel point je me sous-estime systématiquement avant chaque course. Au-delà de ça, l’Ecotrail Paris 2013 aura aussi sonné le glas d’un break non voulu mais imposé par une fatigue trop importante pour être négligée. Battante, têtue et passionnée, j’ai du mal à réduire mes envies multiples et dans de nombreux domaines, mais l’être humain est fait de limites respectables et le sport doit être une manière de mieux les connaître, de mieux les gérer, pas de les étouffer. C’est donc avec joie que j’affiche mon résultat pour cet Ecotrail 30km et que j’entame un mois de break de courses (exception faite de la SoMad team 12km prévue dimanche 24 mars depuis longtemps, sur invitation de l’organisation – mais il s’agit d’une course d’obstacles, pour le fun). La prochaine sera les 85km du Trail de l’Yonne, en équipe, avec 3 chers amis !

Bravo et merci…

Bravo à tous ceux qui ont participé à cette épreuve : 30, 50, 80km ; à ceux qui ont fait la Twin santé le lendemain, les randonnées ou la marche nordique. Bravo à tous ceux qui se dépassent dans l’effort et qui ne trichent pas. Bravo à tous ceux qui ont l’humilité d’avancer à leur rythme et de perdurer lentement mais surement pour assurer une progression saine dans ces sports passionnants que sont la course à pied et le trail. Merci à ma chère famille de me suivre dans mes délires en acceptant de ne pas tout comprendre au début mais en partageant finalement toujours de magnifiques moments avec moi et merci à vous pour votre soutien, vos encouragements et vos marques de présence avant pendant et après !

A très vite sur les pistes, en forme !

 

Encart spécial : ma stratégie nutritionnelle pendant cet Ecotrail 30km

La nutrition au coeur de l’effort

Etant de background initial scientifique et actuellement en formation de nutrition sportive en parallèle de mon métier qui opère dans le secteur de la forme et du bien-être, la nutrition est un domaine que je m’efforce de connaître de mieux en mieux. Consciente de sa complexité je reste sobre sur mes recommandations mais vise de développer progressivement cet aspect très largement dans l’espace Hotsteppers. Je n’hésite pas par ailleurs à faire certains tests sur moi-même pendant mes entraînements et à solliciter l’avis « terrain » de sportifs de haut niveau comme au cours de la conférence du Team Asics trail le 16 mars, abordant leur partenariat récent avec Isostar.

Pour cet Eco trail 30km j’aurais donc consommé :

- Jus de raisin: 300mL pour un apport mixte de fructose et de glucose additionné de plusieurs pincées de sel (dose recommandé: 1,2g/L).

- Eau: 1L

- Cubes Bio Natvit à l’argousier et à l’acerola: 3 cubes pour 7,3g de glucides par cube.

- Pâtes de fruit Gerblé: 2 pâtes de fruit pour 21g de glucides par pâte de fruit et un apport en vitamines du groupe B facilitant le métabolisme des glucides.

- Punch Power sans lactose et sans gluten: quelques gorgées de cette nouvelle boisson au ravitaillement du 21ème km pour un apport rapide en sucres diversifiés: maltodextrines, glucose, saccharose, fructose et en antioxydants (acérola).

- Nutrarecup: 1 stick en fin de journée au repas du soir

De haut en bas et de gauche à droite: 3 Natvit à l’argousier, 2 pâtes de fruit Gerblé, 1 sachet de boisson de l’effort Punch Power, 1 stick Nutrarecup.

Bilan: 65g de glucides sous forme de barres + environs. 10g de glucides sous forme liquide (jus de raisin + punch power) soit une moyenne de 25g de glucides et >250mL d’eau/heure de course.

Critiques de ce plan nutritionnel

  • Les Natvit sont très bonnes et efficaces nutritionnellement. En revanche leur gros désavantage réside dans le fait qu’elles durcissent significativement à basse température ce qui rend leur mastication compliquée ! Réalisant cela au début de la course je pallie donc à cet imprévu en mettant régulièrement une Natvit dans la poche de mon corsaire (au chaud contre moi !) pour qu’elle soit consommable le moment venu !
  • Les pâtes de fruits quant à elle sont trop sucrées et peuvent déranger ceux que cette saveur dégoute assez rapidement au cours d’efforts longs. J’en consommerai donc beaucoup moins prévu à l’avenir et miserai sur les Natvit.
  • A chaque fois que je mange, je bois de l’eau : point important pour faciliter la vidange gastrique et éviter une trop grande concentration de sucres dans l’estomac. De temps en temps je prends une gorgée de jus de raisin pour un apport mixte en glucose et fructose (sucre à index glycémique moins élevé que le glucose et limitant les pics d’insuline).
  • Je ne saurai statuer sur les gorgées de Punch Power prises au ravitaillement 21km. L’intérêt étant que cette prise de boisson de l’effort m’aura permis de changer des barres/pâtes de fruits et de me réhydrater tout en refaisant le plein de sucres. Une sorte de break nutritionnel et sensoriel associé au break familial ! Le goût est correct. Je suis très difficile en matière de boissons de l’effort que je trouve très souvent écœurantes et je ne parle même pas des gels dont je ne supporte pas la texture.
  • Le soir de l’épreuve, je prendrai un stick Nutrarecup de soupe aux légumes. Boisson que j’ai toujours trouvée très efficace pour limiter les courbatures et tamponner l’acidité des muscles abimés par l’effort.

 

 

Le contexte:

Dans l’optique de la Paris Versailles et pour toutes les courses qui suivront, voici une check-list de conseils de running en 10 points.

Élaborée en collaboration avec Bruno Bicocchi, entraîneur à l’Union Athlétique de Versailles et responsable de la formation des entraîneurs hors stade en Ile de France., cette liste vous fera gagner en performance et en bien-être à coup sûr le jour J.

TOP DÉPART !

Conseil running n°1 - Optimisez votre timing et votre logistique

Les courses telles que la Paris-Versailles rassemblant autant de fans de course à pieds (près de 24000 en l’occurrence) doivent canaliser la masse de coureurs qui ne peuvent décemment pas partir tous en même temps. Pour la Paris-Versailles, les vagues de départ seront constituées de 300 coureurs – les coureurs d’élite partant en premier à 10h00. Le temps d’attente peut donc être très long si vous ne vous positionnez pas dans les premières vagues. Par conséquent, prévoyez large pour votre déplacement (rien de pire que du stress lié à un retard) et arrivez tôt ! Précisément, il vous est recommandé d’arriver au minimum 1 heure avant le départ pour ne pas vous retrouver dans les dernières vagues. Mais cela dépend aussi de la performance visée: il est inutile de partir dans les premières vagues si l’on est débutant et inversement, un coureur confirmé sera contraint de courir en zig-zag toute la course pour doubler, s’il part dans les dernières vagues.

Arriver tôt présente un triple avantage :

Être dans le début de peloton donc avoir moins de risque d’être gêné par les flux de coureurs s’amassant sur certains points resserrés de la course (très frustrant de devoir piétiner quand on est en plein effort).

Éviter les pics de chaleur : plus vous partirez tard, plus vous arriverez aux heures les plus chaudes

Éviter l’attente qui est source de stress et consommatrice de réserves glucidiques (boisson d’attente suggérée dans ce cas).

Conseil running n°2 - Hydratez-vous : avant, pendant & après - sous peine de mauvaises surprises !

En cette fin d’été qui se prolonge, les températures peuvent rester supérieures à 20°C ce qui implique au sportif de s’adapter et de s’hydrater avec encore plus d’assiduité pour ne pas flancher.

Pendant les 3-4 jours précédant votre course: buvez abondamment (3L/jour)1.

Le jour J: buvez 500mL d’eau dans les 3h précédant l’effort, par fractions.

Selon vos habitudes, courrez soit avec un bidon d’eau à la ceinture, soit contentez-vous des ravitaillements (tous les 5km pour la Paris-Versailles).

L’avantage du bidon est que vous pouvez également vous verser de l’eau sur la tête et le corps si votre température corporelle trop élevée vous fait perdre en lucidité (et si vous n’avez pas du jus de raisin dans votre bidon !)

En pratique, une hydratation de 100 à 150 mL est recommandée toutes les 15-20 min. N’attendez pas d’avoir soif pour boire, il serait déjà trop tard (déshydratation, baisse notable de la performance voire malaise). En contrepartie, ne soyez pas obsédés par le fait de boire en permanence car un excès d’eau « accroît le volume des liquides corporels et provoque une baisse de la concentration du sodium sanguin »2. C’est toute la subtilité du running : ni trop, ni pas assez ! Ce qui compte c’est d’apprendre à vous connaître de plus en plus, de mieux en mieux et à respecter vos sensations (d’où la nécessité d’un entraînement régulier et diversifié).

Un outil sympa pour calculer votre besoin en hydratation selon votre poids, intensité d’activité et sport pratiqué : ici !

Vous pouvez par ailleurs créer votre propre boisson, communément dite «isotonique» (de même pH et concentration que le sang pour une absorption optimale) en suivant les dosages suivants3:

1L d’eau riche en magnésium si possible (>40mg/L) ou eau plate

+ le jus d’un citron entier (goût rafraîchissant et apport de Vitamine C: effet antioxydant)

+ 1 cuillère à café de miel maxi (intéressant car riche en fructose mais à consommer avec modération)

+ une pincée de sel (1,2g) - l’apport en sodium au cours de l’effort est important, surtout au delà d’1h00 de course

+ 25g de sucre de table (dose variant selon la température - à augmenter de 10g entre 15 et 20°C, de 25g entre 10 et 15°C, de 35g entre 5 et 10°C, de 45g entre 0 et 5°C). En effet, plus il fait froid plus on concentre sa boisson pour privilégier un apport glucidique tout en veillant à ce qu’elle reste isotonique. Plus il fait chaud, moins on concentre sa boisson pour privilégier un apport hydrique.

Une alternative également, consiste à diluer du jus de raisin: 1 volume de jus pour 3 volumes d’eau. Cette boisson glucidique riche en glucose et en fructose est parfaite pour l’attente mais également pour la course elle même (testée et re-testée pour ma part à de maintes reprises).

Attention, tout produit, qu’il soit nutritionnel ou technique (chaussures, tenue) doit avoir été testé au préalable sur plusieurs entraînements.

On n’innove jamais le jour d’une course !

Conseil running n°3 - Mentalisez le parcours et mettez en place une stratégie/gestion de course

Prenons l’exemple concret de la Paris Versailles :

 

Étape 1 - échauffement :

Départ du pied de la Tour Eiffel pour 6 km de parcours roulant (plat) le long des quais de Seine. C’est le créneau idéal pour vous échauffer. Ne brûlez pas toutes vos réserves en démarrant sur les chapeaux de roues, vous seriez en difficulté sur la fin de course (réserves glucidiques diminuées et fréquence cardiaque dans le rouge) ce qui n’optimise pas les sensations physiques et mentales à l’arrivée. En running on parle de « négative split » (« split négatif ») quand il s’agit de courir la 2ème partie de sa course plus rapidement que la première (un article très complet proposé par U-run à ce sujet : ici)

Étape 2 - difficulté n°1 - Côte des gardes :

Près de 3km de côte sur 140 m de dénivelé (env. la moitié de la Tour Eiffel sans antenne!). Gérez votre souffle, ne cherchez surtout pas à accélérer et si vous sentez votre cœur et votre respiration s’emballer n’hésitez pas une seconde : marchez ! Aucun intérêt de doubler le coureur d’à côté, ce qui compte c’est VOTRE course et ce qu’il faut respecter c’est VOTRE corps ! L’objectif : arriver en haut de la côte sans être dans le rouge, prendre une trentaine de secondes pour récupérer à allure souple et relancer votre rythme.

Étape 3 - récupération :

2 km de plat suivis de plus d’1km de descente puis d’une alternance de petites montées/descentes (dénivelé max : 15m), au cœur de la forêt de Meudon : un parcours boisé et magnifique pour vous permettre de récupérer et éventuellement d’accélérer autour du 10ème km.

Étape 4 - arrivée :

Un faux plat de 1,5 km (dénivelé : 20m) au bout duquel vous apercevrez la ligne d’arrivée avant de la franchir avec énergie et émotion !

Le récap’ de la course en images:

Conseil running n°4 - Optimisez vos ravitaillements

Ralentissez 30 sec avant l’arrivée à un point de ravitaillement pour permettre à votre cœur de ralentir sa fréquence et de ne pas arriver au stand incapable d’avaler une gorgée sans vous étouffer.

Longez en petites foulées la foule amassée le long du point de ravitaillement et approvisionnez-vous en fin de stand généralement moins surchargé en monde. Attention aux bouteilles ou gobelets glissants que les gens jettent par terre !

N’hésitez pas à faire quelques étirements pendant ce moment privilégié de récupération, buvez lentement, mangez si vous en avez besoin (a priori pas nécessaire sur une distance inférieure au semi) voire ajoutez 4-5 sucres (20-25g de glucides) dans votre bidon d’eau (500mL) si vous en avez un et repartez sereinement.

Conseil running n°5 - Respectez la nature, soyez écolos !

Ne jetez pas vos gobelets, bouteilles et emballages de produits nutritionnels quelconques à tort et à travers sur le parcours de la course ! Profitez des poubelles dispensées à cet effet pour les emballages encombrants ! Pour les autres, conservez-les dans une poche. Le maintien de l’organisation de courses comme la Paris-Versailles dépend étroitement et plus que vous ne le pensez de l’impact écologique engendré par les coureurs. Par conséquent, si vous voulez continuer à profiter d’évènements de cette ampleur et sur de si beaux parcours, soyez tout naturellement écolos !

Conseil running n°6 - Concentrez-vous sur le parcours et ne chutez pas !

Chaque année des coureurs un peu fatigués se blessent en ne faisant pas attention aux obstacles inévitables du terrain comme par exemple des barrières, dispatchées un peu partout sur le parcours de la Paris-Versailles.

Par ailleurs, pour optimiser votre foulée, suivez ce conseil pratiqué par les marathoniens et courrez au milieu des routes. Les routes sont en effet souvent plates au centre et légèrement inclinées sur les côtés (dû à un phénomène d’usure suivant l’angle du fossé) ce qui nuit à la stabilité de votre foulée et peut générer des douleurs (pieds, dos).

Conseil running n°7 - Gérer les éventuels points de côté

Fréquents en sport et plus particulièrement en course à pieds, les points de côté correspondent à une mauvaise oxygénation des muscles (diaphragme, muscles abdominaux et intercostaux)4.

Pour chasser au plus vite cette sensation absolument sans danger mais désagréable et gênante :

- Concentrez-vous sur autre chose

- Soufflez abondamment et tentez de rétablir un rythme inspiration/expiration régulier

- Ne parlez pas !

- Relâchez vos bras

- Buvez éventuellement

Conseil running n°8 - Optimisez vos entraînements et votre semaine d’avant course

Pour vous entrainer, essayez de reproduire les difficultés prévues sur le parcours de votre course. Dans l’exemple de la Paris Versailles, il est évident que votre entraînement devra contenir des côtes.

Privilégiez des entraînements d’1h00/1h30, quitte à en faire moins souvent, que plusieurs entraînements de 30 min. Le corps ne met pas en œuvre les mêmes mécanismes d’adaptation dans les deux cas et il est important de vous rapprocher au mieux des conditions de la compétition au cours de votre préparation.

La semaine précédant une course :

Le dimanche précédent, J - 7 : entraînement complet à 100% de vos capacités

Le mardi précédent, J - 5 : entraînement léger, à 50% de vos capacités (si vous avez couru 1h00 à allure soutenue dimanche, courrez 30min à allure moyenne - soutenue ce jour ci).

Le jeudi précédent, J - 3 : entraînement très léger (20 à 30 min à allure lente)

A partir du vendredi, J - 2 : on stoppe tout, repos ! Concentrez-vous sur votre régime hyper glucidique de préparation (lire l’article sur l’optimisation e ses réserves de glycogène ici).

Conseil running n°9 - Alimentez-vous de façon efficace et intelligente

Les 3-4 jours précédant la course : hydratez-vous abondamment et adoptez un régime hyperglucidique à raison d’environs 8 à 10 g de glucides/kg de poids corporel/jour.

ÉVITEZ: les fromages (acidifiants), les épices (abrasives pour l’estomac), les fibres (aliments complets, noix, amandes: source de désordres digestifs potentiels) et tout aliment que vous n’auriez pas souvent l’habitude de manger. Soyez simples et encore une fois, n’innovez pas ! Parmi les aliments riches en sucres lents que vous pourrez aisément consommer, vous pouvez noter les teneurs suivantes en glucides pour 100g d’aliment: quinoa (70%), semoule de blé (36%), pâtes (30%), riz (29%), pommes de terre à la vapeur (19%), … Des fruits et du pain d’épice (riche en glucose et en fructose, très pauvre en graisses, il s’agit du gâteau sportif par excellence) seront également de bons choix pour clore vos repas ou agrémenter vos pauses dans les journées précédant la course.

La veille de la course : ne tombez pas dans l’excès d’une ‘pasta party’ gargantuesque, surtout pour une course de distance semi-marathon ou moins. Consommez un plat riche en glucides lents et faible en matières grasses (exemple de recette: ici). Privilégiez là aussi les fruits mûrs, les compotes, riz au lait et le fameux pain d’épice en dessert.

Le matin de la course : certaines personnes ne parviendront pas à petit-déjeuner trop tôt et se contenteront d’une boisson isotonique. D’autres souhaiteront manger (2h00 à 3h00 max avant la course), par exemple : riz au lait, œufs mollets, etc. qui seront digérés en 1 à 2h ou une banane mure, des compotes, du pain légèrement beurré et de la confiture (en 2 à 3h). A vous de choisir selon vos habitudes. Encore une fois, tout ce que vous ferez le jour J devra avoir été testé au préalable, chaque personne fonctionnant à sa manière.

Une ration d’attente faite maison et efficace: vos stocks de glycogène lentement mais sûrement constitués au cours des 3-4 jours précédant votre course peuvent être inutilement entamés lors de la phase d’attente avant votre course: stress (léger pic glycémique), froid, impatience,…Pour éviter de puiser dans vos réserves avant même d’avoir lancé votre 1ère foulée, n’hésitez pas à consommer une boisson dite « d’attente » généralement composée d’un mélange de glucose (assimilable très rapidement) et de fructose (assimilable plus durablement) pour rester opérationnel et concentré. Pour cela, il existe une solution très simple évoquée précedemment: achetez du jus de raison (Bio de préférence) et remplissez votre bidon d’1/4 de jus de raison et de 3/4 d’eau. Le jus de raisin contient du glucose et du fructose en proportions équivalentes. L’idéal étant de tester cette boisson avant et pendant vos entraînements.

Conseil running n°10 - Faites-vous plaisir !

La course à pieds est un sport extraordinairement simple à mettre en œuvre qui engendre pourtant beaucoup de bienfaits, génère beaucoup de rencontres, procure beaucoup d’émotions. Rien que le fait de s’entrainer régulièrement et de participer à des courses est un gage de santé physique et mentale dont vous pouvez être fiers. Par conséquent, si se dépasser et s’améliorer est grisant, ne cherchez-pas à tout prix à battre « les autres ». Il y aura toujours des gens meilleurs et d’autres moins bons que vous. C’est votre expérience de la compétition, vos sensations, votre découverte de vous-mêmes et ce que vous vivrez ce jour là qui compte. Les autres ne doivent servir qu’à vous booster positivement pour vous rapprocher avec toujours autant d’endorphines de la ligne d’arrivée !

N’hésitez pas à partager vos impressions à l’issue de la course via les formulaires de commentaires en fin d’article !

Sources

1. http://www.conseils-courseapied.com/nutrition-sportive/hydratation-entrainement-course-a-pied.html
2. http://www.conseils-courseapied.com/nutrition-sportive/hydratation-entrainement-course-a-pied.html
3. Jogging international
4. http://www.linternaute.com/sport/pratique/conseil/eviter-le-point-de-cote/comment-eviter-le-point-de-cote.shtml
 
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