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Face à la liberté, l’ivresse…

Les bras grands ouverts devant un été entièrement libre à remplir à loisir, je décidais assez rapidement en juillet de m’attaquer à l’un des circuits de grande randonnée les plus durs d’Europe: le GR20. Ma prépa marathon (sérieuse) pour le Médoc (ludique) était en marche depuis le début de l’été et mon dossard pour le trail 30km de l’EDF Cenis Tour réservé depuis longtemps pour le 4 août. Le GR20 allait devoir trouver sa place ambitieuse au cœur de « tout ça ». J’envisageais (secrètement) un voyage en solitaire au départ; projet rapidement délogé par le désir plus fort de partager avec d’autres les instants de dépassement et de joie à venir. Un départ à 2: Audrey, suite à une « annonce » sur Facebook, puis à 3: Seb, en réponse à un post sur le forum du routard, se mettait alors très rapidement en place, sous la contrainte relative du nombre de jours de vacances d’Audrey. Il fallait contenir nos ambitions en 9 jours - voir le roadmap initial du projet ici. 9 jours qui à aucun moment ne se déroulèrent comme prévu, qui jamais ne nous amenèrent à notre destination finale de Conca et qui une fois de plus en peu de temps, me firent réfléchir sérieusement au sens du « défi » et à mes humbles limites.

Prélude d’un virage sportif à l’aube d’une nouvelle saison…

Une 1ère journée corsée, dans le vif de l’effort

Levée à 5h du matin pour embarquer dans un avion matinal à Orly et atterrir vers 9h à Calvi, nous avions pour objectif de relier Calenzana au 1er refuge du circuit: Ortu di U Piobbu (D+: 1360m; D-: 60m). Un 1er jour anticipé comme un sas de mise en jambe avant d’attaquer notre rythme de 2 étapes/jour pour le reste du séjour. Très vite j’ai compris que les choses seraient plus compliquées que prévu. Je m’attendais à des difficultés bien sûr, mais est-il vraiment possible de savoir précisément à l’avance ce que l’on va vivre et surtout, comment on va le vivre, quand tout est si nouveau ? Agrippée à mes bâtons, près de 13kg sur le dos, je m’accrochais à mon souffle et à mes pensées aussi positives que possible pour éviter de ressasser stérilement cette foutue question: « mais comment vais-je tenir 9 jours ??« . Ce que l’esprit peut être invasif dans ces moments où on voudrait tant le faire taire… Silencieuse dans l’effort et très concentrée, j’avançais. Audrey a très vite quitté ce silence pour extérioriser ses difficultés conséquentes: un vrai choc pour elle, une claque de sollicitations mentales et physiques sans préavis qui l’auront faut prononcer très tôt dans le périple des mots de désespoir dont elle ne se rappellera pas par la suite…Seb, à l’aise, devant nous, attendait régulièrement qu’on le rejoigne, en profitant pour faire des pauses tout en prenant conscience du fossé de condition physique entre nous 3. En ce qui me concerne, j’ai tenu bon, malgré les montées de pleurs et d’adrénaline de la mi-parcours, nous confrontant à des chaînes pour descendre en rappel des roches à pic, à des pentes vertigineuses, à un dénivelé sans fin…Déjà très en retard sur l’horaire, le refuge se profilait enfin à l’horizon: « si près et pourtant si loin » comme le disait si bien Audrey. En effet, proche à vol d’oiseau, le refuge était néanmoins encore bien distant de nous par la montagne. Malheureusement à ce stade, mon stock d’eau s’amenuisait et Dieu sait si ce facteur est une source de stress chez moi qui sait si bien à quel point la soif me fait rapidement perdre en lucidité…Preuve en fut par la suite mais courage, ça n’était pas le moment de lâcher. J’empoignais alors mes bâtons et accélérais en mode « pilote auto sans cerveau« . Ne pas avancer à son rythme est épuisant dans ce genre de contexte d’où la nécessité de veiller à l’homogénéité de son groupe pour un maximum de fluidité. Soudain, à 5min de l’arrivée, épuisée, je me déconcentre et je tombe. Trop vidée pour réagir ou crier (inutile de toutes manières), je dévale une pente de cailloux, m’arrache la peau de la jambe droite et m’arrête à 1m d’un ravin (le fameux). Je suis sonnée, non par le mal mais par la peur. Audrey et Seb finissent par me rejoindre et me retrouvent les yeux dans le vide, muette, finissant par fondre en larmes…

Face au vide…

Même si je suis saine et sauve, même si mon corps a fourni un effort de plus de 8h dont je ne peux qu’être fière, je suis piquée au vif. Mes fantômes de mise en garde face au dépassement excessif me saisissent à nouveau. Ce sont eux qui me font pleurer. Je me dis…ou plutôt, je cris intérieurement: « merde, mais merde, pourquoi je fais des trucs pareils ? ça n’a pas de sens !« . Ce mot « sens », je le répéterai et le chercherai (trop) souvent au cours des jours suivants. Pour l’heure, la journée 1 était accomplie, il fallait laisser une place au répit. Nos sacs posés, nos chaussures enlevées, nous commencions à enchaîner les missions essentielles et primaires du soir: manger, se laver, dormir.

Le refuge perché d’Ortu di u piobbu

Des dortoirs, des chiens dans toutes les pièces (je remercie Zach, le Jack Russell de 3 mois d’avoir été si mignon et de m’avoir faire rire malgré la fatigue :) ), des chevaux mettant le nez dans les tentes des campeurs, puis une douche glaciale, un plat copieux de lentilles et mon sac de couchage m’appelait alors fermement à venir m’allonger contre lui…Le lendemain, le réveil était prévu à 5h.

Coucher de soleil en altitude…

2ème jour: des roches, de l’escalade, du vide, des descentes déstabilisantes ou l’appel du renoncement…

Dilemme: mythe et difficulté ou bifurcation et aisance ?

Au réveil du 2ème jour, Audrey me dira à quel point ma nuit aura être agitée. Je sais avoir une imagination débordante et de ce fait un potentiel onirique puissant, ce qui est parfois très positif, mais là, visiblement, il y avait de l’angoisse. Habituée aux émotions fortes je ne me formalisais pas: la peur est une réalité, ce qui compte c’est ce que l’on en fait. Malgré tout, un signal n’étant jamais là par hasard, je restais pensive. Bref, nos gourdes remplies « à la source » - j’adore cette expression qui décrit parfaitement le fait de s’abreuver au coeur des ressources des montagnes… - nous étions parties pour notre 2ème jour de marche, et quel 2ème jour ! Un jeune homme de notre âge nous saluait au moment d’emprunter le chemin alternatif à l’étape 2 du GR20: même finalité mais circuit plus court et beaucoup plus facile. Je disais alors à mes co-équipiers: « pourquoi faire compliqué si on peut faire plus simple ?« . Seb répondit en souriant qu’on ne pouvait pas shunter la voie mythique du GR20, « la vraie » ! Je n’étais pas d’accord: ce qui compte n’est pas le nombre d’étoiles, la cote, la valeur d’une voie; ce qui compte est avant tout d’arriver au bout, non ? Trop fatiguée pour négocier (c’est dire !), nous nous mettions en route pour ce qui allait être une journée dingue, mémorable, décisive - la journée du renoncement.

Les pics saillants du nord de la Corse: arides et magnifiques

Arrache moi le coeur si tu peux !

Après quelques heures de marche à l’ombre, le soleil pointait déjà ses rayons vis. Nous avions grimpé puis descendu des pentes de pierres sans fin. Moi qui aie les chevilles en caoutchouc, je faisais attention à chaque pas. C’est fou ce que ce GR20 peut bouffer de l’énergie mentale tant la concentration doit être permanente. Nous nous retrouvions alors au pied d’une montagne qu’il fallait franchir. Seule la trace rouge et blanche du circuit nous indiquait où passer car il n’y avait à proprement parler pas de « chemin ». J’en avais marre, je n’avais pas de plaisir, pas le temps, pas l’énergie pour profiter. On était « en retard », il fallait écourter nos pauses - dur. Après avoir une 2ème fois exprimé tout fort mon coup de gueule contre ce #%*/§* de projet délirant, je me suis calmée. Nous arrivions alors au sommet visé, d’où je captais contre toute attente une once de réseau Bouygues ! Suffisamment pour envoyer LE sms « je suis en vie » à la famille. Un gros lézard osselé me grimpait alors sur l’épaule. Croyant que c’était une araignée, je tourne la tête et me retrouve nez à nez avec le reptile, de réputation coriace ! En bonne fille qui se respecte je crie un coup puis je prends ma revanche et photographie l’animal qui prend aimablement la pause.

Mr le lézard osselé

Nous entamions alors une portion qualifiée de « ludique » par nos prédécesseurs. Avec le recul, j’approuve cette dénomination mais sur le coup, j’étais over-concentrée: beaucoup trop pour penser quoique ce soit. Sensible au vertige et pas fana des prises de risque inutiles, j’ai du débrancher les 1001 fils de mon cerveau ruminant pour traverser la série de grimpées et de descentes à mains nues de cette étape. C’est là qu’Audrey aura flanché. Souffrant de son genou éprouvé par le terrain et le dénivelé, la partie de jambes en l’air offerte par les roches saillantes du circuit auront poussé ses nerfs à bout. Seb, d’une grande patience, l’aidera à franchir chaque obstacle, portant souvent son sac en plus du sien ce qui nous permettra d’atteindre enfin le 2ème refuge après plus de 11 de marche: je vous laisse imaginer.

Prise sans fard à 1865m d’altitude après l’étape « ludique » de la 2ème journée..

Un moment avant l’arrivée déjà, Audrey avait décidé d’abandonner. j’étais peu surprise même si j’espérais qu’une fois posée, elle change d’avis. j’envisageais alors de poursuivre avec Seb, et puis…j’ai choisi, moi aussi, de quitter l’aventure: pourquoi…?

Parce que… »Être et durer »

Le choix du renoncement pour ne pas (se) nuire

A l’époque de mon passage d’1 an et demi dans l’armée de l’air (une autre longue histoire) j’avais eu la chance de vivre 3 mois de formation à l’Ecole de l’Air de Salons de Provence. En fin de formation, nous avions eu une cérémonie de remise de nos poignards d’officiers (sous contrat) sur lesquels nous pouvions faire graver l’inscription de notre choix. Je choisissais alors un adage qui devrait être une ligne de conduite très personnelle ad vitam eternam: « Être et durer« . Oui, car être, exploser, se dépasser, se défoncer, se surpasser, relever des défis, vivre dans l’instant: c’est bien, c’est fort, mais l’intérêt est bien amoindri quand les conséquences sont telles que, plus ça va, moins on est en mesure d’Être. Mon père m’enverra d’ailleurs le sms suivant suite à l’annonce de mon choix: « Primum non nocere« , autrement dit… »d’abord, ne pas nuire« . Tout est dit. J’avais compris que j’étais capable de continuer ce GR20 au rythme d’une étape par jour mais à un prix très élevé, un prix que je n’étais pas…plus prête à payer. Mon choix étant fait, j’éprouvais du soulagement mais non sans amertume pour autant, normal… J’avais « renoncé »: difficile lorsque l’on ne recule pas souvent et que l’on arrive la plupart du temps à atteindre ses objectifs, en s’arrachant ou pas.

Oui oui, c’est par là !

Tombées de haut: redescente vers Bonifatu direction « altitude 0″

Le 3ème jour, Audrey et moi reprenions nos dizaines de kg d’affaires et redescendions vers Bonifatu. Un parcours correspondant à la moitié de l’étape n°2 alternative du GR20, celle que nous avions hésité à prendre la veille: comme nous aurions du ! Un chemin, un vrai, de l’effort mais pas de danger, une passerelle, des piscines naturelles, la rando qu’il nous fallait en somme.

Prise détendue en cours de descente vers Bonifatu…

Nous avons continué ainsi pendant 3 jours, empruntant des étapes du Mare e Monti, un autre parcours de rando en moyenne montagne. L’effort était au rendez-vous sans conteste mais pas de peur ou de craquage nerveux au programme…

 

De refuge en refuge, de piqûre de moustique en piqûre de moustique (une cinquantaine pour moi toute seule…), nous avons progressivement rejoint la douceur des plages de la côte Ouest corse, humant les odeurs capiteuses des figuiers, goûtant aux plats locaux, partageant un petit déjeuner par-ci avec l’un des premiers employés de la marque Quechua rencontré sur un camping, un (ou deux) verres de rosé par là, à 16h sur la plage avec Gilles et Serge ;) , dévorant ainsi un repos bien mérité du corps et de l’esprit: une musique totalement improvisée contrastant sévèrement avec les débuts du séjour.

La réserve naturelle de Girolata depuis un bâteau

Ce que j’ai pu avoir faim et sommeil sur la fin du séjour: une espèce de dette énergétique physique et psychique, des besoins primaires surdimensionnés me rappelant en gras et en surligné ma condition de jeune femme en vie !

Un nouveau bilan

Ce récit m’aura demandé plusieurs séquences d’écriture, non par manque d’inspiration mais par besoin de pauses dans la « reviviscence » de « tout ça ». Vous l’aurez compris, ce fut intense et encore bien récent.

Il y a des choses que j’ai comprises et écrites, d’autres que j’ai comprises et que je n’écrirai pas, d’autres encore que je comprendrai sans doutes plus tard. Toujours est-il que ce choix exceptionnel de « la durée » plutôt que de « l’être » est une vraie étape dans ma progression et je crois, une marque de nouvelle maturité ! Une étape qui confirme mon envie pour cette rentrée de partir toujours un peu plus en quête de plaisir et de liberté de penser. Pour cela, je veux me re-tourner vers ces activités d’expression corporelle que j’aimais tant il y a quelques années: la danse entre autres, donner plus de place à la récup’ et à ces séances équilibrantes de body balance, de stretching, de calme, qui me font tellement de bien mais que je dénigre trop souvent parce qu’elle ne sont pas « intenses ». So what ? Le running gardera toujours sa place bien sûr, ce sont les défis choisis qui changeront un peu. Finalement, ce voyage aura renforcé mon admiration pour ceux qui, un jour, ont fini ce GR20, surmonté leurs baisses de forme et d’envie, atteint leurs objectifs, ainsi que pour vous tous, qui peut-être débutez avec une admirable motivation ou qui persévérez chacun à votre mesure depuis de nombreuses années, pour donner de vous même et embrasser cette satisfaction pleine et magique de l’effort surmonté… Merci pour votre lecture fidèle et votre énergie contagieuse, A très vite…

 

Annexe: les musiques qui m’ont hantée pendant nos heures de marche en silence….bizarre hein ?

Joyce Jonathan: « Ça ira »

Why ? parce que cette chanson est sweet, romantique et que les paroles m’ont mis du baume au coeur !

Maître Gims: « Bella » et « One shot »

Why ? parce que je n’ai pas arrêté d’écouter ces chansons avant de partir, mon cerveau était imprégné !

Keen’v: « La vie du bon côté »

Why ? la réponse est dans les paroles.. et l’air est juste « so joyful », même si c’est Keen’V, j’aime ! J’aurais aimé pouvoir aller jusqu’au « j’y suis arrivée », mais…

 

…je reviendrai…

 

9 jours pour 200km: faisable mais (très) challenging

Certains diront que « préparer le GR20 c’est déjà partir », en effet ! Il y a l’envie de se lancer et puis, il y a le fait de réellement se lancer et c’est en soi une aventure. Trouver le/la co-équipière d’aventure (à moins de vouloir partir seul(e)), réserver les billets d’avion, consulter les experts et discerner leurs avis (pas toujours convergents) pour choisir le bon matériel, trouver puis acquérir ce matériel, faire un plan nutritionnel global pour décider quoi amener et quoi acheter sur place, découper les 16 étapes pour les caser dans 9 jours de marche (certains chercheront à parcourir l’intégralité du GR20 en bien moins de temps encore, d’autre en 10 à 15 jours), identifier les points d’eau et points d’intérêt pour se mettre dans le bain, etc. C’est un projet à part entière et un beau projet ! Le genre d’aventure de laquelle bon nombre sortent en disant « yes ! je l’ai faite ! » - en ce qui me concerne, je serai accompagnée d’Audrey, lectrice du blog Hotsteppers rencontrée en live au cours du 1er run/apero parisien organisé au Bois de Boulogne dans le cadre des sorties Hotsteppers et embarquée en peu de temps dans l’aventure ! Nous avons pour défi de parcourir les près de 200km du Nord au Sud de la Corse en 9 jours (et en s’amusant !). Nous y allons humblement mais très motivées et bien préparées. L’une et l’autre sportives régulières: running et crossfit pour Audrey, running et cours cardio en salle pour moi qui plus est en pleine prepa marathon cet été, nous savons que notre plan est possible mais qu’il ne sera pas simple. En même temps, les lecteurs de ce blog sont bien placés pour savoir que le plaisir n’est que décuplé par l’amplitude de l’effort et du dépassement ! Notre roadmap est désormais établie. Focus sur le contenu prévisionnel jour après jour de ces drôles de vacances…

Roadmap (prévisionnel) jour après jour…

Pour atteindre notre objectif, nous devrons doubler les étapes. Chaque jour sera donc fait d’un départ très matinal, d’un break en refuge à la mi-journée puis d’une nuit en refuge en fin de journée. Le GR20 comporte 16 étapes, voici notre plan:

Vue à grande échelle de notre projet Nord-Sud…

J1 - Samedi 10 août - Vol Paris - Calvi puis étape 1: Calenzana - Ortu di u Piobbu

Départ de Paris: 7h25 - Arrivée à Calvi: 9h00

Transfert direct en taxi vers le départ du sentier Nord, à Calenzana.

Nombre d’heures de marche prévues pour l’étape 1: 6h30

D+/D-: 1360m/60m

Nuit en refuge: Ortu di u Piobbu

J2 - Dimanche 11 août - Ortu di u Piobbu - Carozzu - Ascu Stagnu

Nombre d’heures de marche prévues pour les étapes 2 et 3: 7h (étape 2) + 6h10 (étape 3) = 13h10

D+/D-: 1570m/1557m

Nuit en refuge: Ascu Stagnu

Challenge/difficultés/points particuliers: il faut se munir de suffisamment d’eau pour atteindre la 1ère source de Leccia Rossa au cours de l’étape 2 (7h). Le refuge d’Ascu Stagnu est une ancienne station de ski connue pour proposer des lit individuels (un luxe sur le GR20!) et ainsi favoriser une bonne nuit de récup’.

J3 - Lundi 12 août - Ascu Stagnu - Tighiettu - Ciottulu di Mori

Nombre d’heures de marche prévues pour les étapes 4 et 5: 6h (étape 4) + 4h (étape 5) = 10h

D+/D-: 1680m/880m

Nuit en refuge: Ciottulu di Mori

Challenge/difficultés/points particuliers: Aucune eau potable sur tout l’étape 4 bien connue de par son alias « le cirque de la solitude ». Il faudra donc partir tôt et partir avec un maximum de réserves (2 à 3L/personne). Il s’agit d’une épreuve souvent redoutée et mythique du GR20 de par son terrain accidenté, son caractère technique et son paysage monolithique de pierres esseulantes…Une baignade dans les vasques naturelles du Viru lors de l’étape 5 nous offrira certainement un moment de détente divin… !

J4 - Mardi 13 août - Ciottulu di Mori - Manganu - Petra Piana

Nombre d’heures de marche prévues pour les étapes 6 et 7: 8h (étape 6) + 6h30 (étape 7) = 14h30

D+/D-: 1500m/1650m

Nuit en refuge: Petra Piana

Challenge/difficultés/points particuliers: une seule source d’eau sur l’étape 7 qui par ailleurs englobe à elle seule le passage le plus élevé du GR20 à plus de 2200m via la brèche de Capitellu. Une vue imprenable nous sera offerte sur les lacs de Melu et de Capitellu, parait-il, j’ai hâte.

J5 - Mercredi 14 août - Petra Piana - L’Onda - Vizzavona

Nombre d’heures de marche prévues pour les étapes 8 et 9: 4h (étape 8) + 6h30 (étape 9) = 10h30

D+/D-: 1700m/1200m

Nuit en refuge: Vizzavona

Challenge/difficultés/points particuliers: pas d’eau (potable) tout au long de l’étape 8 mais de nombreuses vasques naturelles offrant des baignades délicieuses ! Cette étape contient par ailleurs 2 variantes: par les crêtes ou par la vallée, nous ne sommes pas encore décidées…L’arrivée à Vizzavona sera alors comme une 1ère victoire. Ami-parcours, cette première « ville » nous remettra en contact avec de vrais éléments de civilisation, sonnant le glas d’une « portion nord » des plus techniques et ouvrant la voie, après une vraie nuit de recup, sur la « portion sud » beaucoup plus roulante.

J6 - Jeudi 15 août - Vizzavona - Capannelle - Prati

Nombre d’heures de marche prévues pour les étapes 10 et 11: 5h15 (étape 10) + 6h10 (étape 11) = 11h25

D+/D-: 1790m/824m

Nuit en refuge: Prati

Challenge/difficultés/points particuliers: un panorama sur toutes les îles de l’archipel toscan est au programme sur l’étape 11…

J7 - Vendredi 16 août - Prati - Usciolu - Matalza

Nombre d’heures de marche prévues pour les étapes 12 et 13: 5h45 (étape 12) + 4h25 (étape 13) = 10h10

D+/D-: 1100m/1390m

Nuit en refuge: Matalza

Challenge/difficultés/points particuliers: des pentes rocheuses assez raides marquant cette étape 12 du qualificatif « difficile’. Une rude montée annoncée comme « impressionnante » sur l’étape 13.

J8 - Samedi 17 août - Matalza - Asinau - Paliri

Nombre d’heures de marche prévues pour les étapes 14 et 15: 4h15 (étape 14) + 7h (étape 15) = 11h15

D+/D-: 1090m/1460m

Nuit en refuge: Paliri

Challenge/difficultés/points particuliers: étape toute en montée mais sans grande difficulté. Un environnement plus riche en végétation que le nord du pays marquant bien la diversité du parcours pris dans son intégralité.

J9 - Dimanche 18 août - Paliri - Conca

Nombre d’heures de marche prévues pour l’étape 16: 5h

D+/D-: 160m/970m

Dernier jour de marche vers l’aboutissement de notre périple…

Transfert direct vers Figari

Nuit à l’hôtel ! Figari.

J10 - Lundi 19 août - Vol Figari - Paris

Notre avion prévu dans l’après-midi nous ramènera en terre parisienne après 10 jours de dépaysement, de déconnexion et de dépassement physique. Nous en reviendrons sûrement fatiguées mais émerveillées…

Quelques mots à vous dire…

Audrey…se lance dans l’aventure pour:

Le dépassement de soi, la fierté de faire quelquechose qui sorte de l’ordinaire. Si elle y arrive, Audrey souhaite doucement fermer le caquet des gens qui s’évertuent à la démoraliser alors qu’elle n’est pas encore partie ou simplement, qui n’y connaissent rien !

Ce qu’elle en attend: des quadriceps en béton, un bronzage de folie, la découverte de paysages merveilleux, des nuits à la Pékin express avec des gens qu’elle ne connait pas, des rencontres étranges avec les cochons sauvages, des repas gastronomiques…Un défi personnel, physique et mental… un bon prolongement de son ascension du Toubkal (Maroc - 4167m) de juin 2013. Audrey aime être aux endroits où l’on ne l’attend pas !

Pour finir, Audrey cite une rencontre avec un binôme de choc (NDLR: il me semble que l’on parle de moi là ?! Merci !), même esprit, même envie de dépassement, même philosophie de vie !

Je (Marie)…me lance dans l’aventure pour:

Les cochons sauvages, sans hésitation ! Non, plus sérieusement (quoique, quoique…), je suis avide de nature, de grands espaces, de voyages, de nouveaux défis, il n’y a rien de nouveau pour ça. Pourquoi le GR20 plus spécifiquement ? Cela fait 28 ans que je passe une partie de mes vacances dans le Var et que je rêve de la Corse. Un peu plus récemment j’ai eu envie de concilier mes délires sportifs avec ce magnifique endroit mais faute de trouver les bons accompagnateurs, j’ai renoncé. Cette année, suite à plusieurs changements personnels dont la décision de quitter mon boulot, j’ai choisi de partir coûte que coûte, que l’on me suive ou non. Il se trouve qu’entre temps j’ai eu la chance de croiser Audrey et sa motivation; notre envie de partir s’est concrétisée ultra-vite. Ça change de ceux qui mettent 150 ans à se décider et qui vous plantent à la dernière minute ! Ce GR20 est donc le synonyme d’un « je ne maitrise pas tout mais j’y vais » et bien sûr d’une avidité de magnifiques paysages, de dépaysement et de bonheur du réconfort après l’effort ! Je compte photographier, filmer, écrire autant que possible pendant ce voyage, malgré l’intensité de nos journées et en restituer l’essentiel, à ma façon, à notre retour. Nous espérons y arriver mais sommes bien conscientes de la difficulté du programme. N’en déplaise aux mauvaises langues, laissez-nous au moins essayer…

Merci pour votre lecture fidèle, merci aux quelques marques qui m’ont généreusement fourni du matériel de qualité: Quechua (duvet et sac); l’agence de RP BernasCOM (produits Powerbar, lampe frontale Silva, Boussole Silva); merci à ceux qui nous ont conseillées pour découper ces 180km au mieux: Jérémy Vaucher (voir son site dédié au GR20), Greg de Trail Session pour le matos; merci à ceux qui pensent que nous y allons arriver et à très vite pour des clichés sensationnels de « Audrey piquenique avec un cochon sauvage » ou « Marie se baigne nue dans un vasque naturel » (quoique.)

 
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