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Présente dans la chair des poissons gras, dans le foie, certaines viandes et les œufs, l’apport alimentaire quotidien en vitamine D est trop faible pour permettre à lui seul de répondre aux besoins de l’organisme. L’alimentation moyenne des français n’apporte en effet « que 2 à 4µg/j de Vitamine D, soit 80 à 160 Unités Internationales/jour, alors que les besoins quotidiens des adultes sont estimés à 10µg/jour, soit 400 U.I/jour. » (Source: « La Vitamine D: nouvelles données », Laure Esterle - Centre de Référence des maladies rares du métabolisme du calcium et du phosphore - 2010). Il en résulte un pourcentage impressionnant de personnes présentant une insuffisance en vitamine D dans l’hémisphère Nord, soit 75% en France et aux USA par exemble (source: guerir. org).

Source: « L’hémisphère Nord manque de vitamine D » - guerir. org

Cette insuffisance a-t-elle des conséquences ? Comment faire pour la contrer ? Qu’en est-il du cas particulier des sportifs ?

Qu’est-ce que la vitamine D ?

Si l’on évoque couramment le terme « la Vitamine D », il s’avère qu’en réalité il existe 5 types de Vitamines D dont deux plus connus : la vitamine D2 et la vitamine D3. Toutes deux liposolubles, autrement dit stockées dans les graisses: tissu adipeux, foie et muscles essentiellement, leur activité est similaire au sein de l’espèce humaine. La vitamine D3 ou cholécalciférol est la principale forme de vitamine D chez l’Homme et correspond à la vitamine naturelle des mammifères. Sa synthèse reste soumise à l’action des U.V. sans lesquels sa forme initiale, synthétisée dans les couches profondes de l’épiderme ne peut être active. La pro-vitamine D se transforme alors en pré-vitamine D qui à son tour s’isomérise en vitamine D3. L’action des U.V. sur ce processus doit dépasser un seuil en termes d’intensité de rayonnements (18 mJ/cm2) et de durée d’exposition (15-30min/jour).

Quels rôles joue la vitamine D ?

Maintien de la concentration extracellulaire en calcium

La vitamine D joue un rôle essentiel dans le maintien de l’équilibre phospho-calcique. Si le calcium est stocké à 99% dans les os, son rôle de messager intercellulaire sous forme ionisée est essentiel. Il participe ainsi à de nombreux processus vitaux comme: « la contraction cellulaire, la conduction nerveuse, les sécretions hormonales et digestives, la coagulation sanguine, ainsi que comme cofacteur pour un certain nombre d’enzymes. » Indirectement, la vitamine D favorise ainsi la minéralisation des os et cartilages.

Retarde le développement de maladies auto-immunes

Dans la réponse immunitaire, la vitamine D permet d’inhiber les systèmes de défense antigènes-spécifiques et de réduire les réactions de rejet du « soi » ou d’un individu d’une même espèce, à l’occasion d’une allogreffe par exemple. Elle contribue également à retarder le développement de maladies auto-immunes telles que le diabète de type I à cause duquel les cellules bêta du pancréas, secrétant l’insuline: hormone régulatrice de la glycémie, sont détruites par le système immunitaire du même organisme.

Réduit le risque de survenue de certains cancers

La forme active de la vitamine D est considérée comme un régulateur physiologique de la prolifération de nombreux types cellulaires ce qui la positionne comme facteur influençant sigificativement le risque de survenue de certains cancers.

Insuffisance ou carence en vitamine D: quels risques ?

Faire des dosage sanguins avant tout

Le seul et unique moyen de connaître son taux de vitamine D est de procéder au dosage sanguin de sa forme circulante qui reflète de façon fiable l’imprégnation vitaminique D de l’organisme entier. Si les seuils définis pour statuer sur une carence en vitamine D sont clairs, soit < 10 ng/mL, ceux permettant de diagnostiquer une « insuffisance » sont moins consensuels et varient entre 10 et 30 ng/mL (cf. tableau ci-dessous).

Source: « La vitamine D chez l’adulte: recommandations du GR10″ - 2011

Populations à risque

La prévalence d’un manque en vitamine D est peu spécifique, autrement dit, un grand pan de la population peut présenter des taux insuffisants voire des carences. Si certains aliments sont renforcés en vitamine D, leur apport reste minime et c’est avant tout sur l’exposition au soleil qu’il faut miser. Inutile de rappeler qu’une exposition au soleil derrière une vitre est inefficace et que l’utilisation de crèmes solaires filtrantes va à l’encontre de l’activation de la provitamine D. Pour autant, il n’est pas question de se laisser cuire des heures durant sous un soleil de plomb. 30 minutes d’exposition (bras et jambes) quotidienne peuvent suffire selon certaines sources scientifiques, « cinq à quinze minutes d’exposition solaire occasionnelle des mains, du visage et des bras deux ou trois fois par semaine au cours des mois d’été » selon l’Organisation Mondiale de la Santé. A noter qu’en hiver les rayons du soleil sont beaucoup plus rasants donc moins pénétrants ce qui peut justifier des temps d’exposition recommandés plus élevés.

Encore faut-il pouvoir les trouver ces 30 minutes d’une part et le soleil d’autre part (hors période estivale), me direz-vous ! Difficile: c’est bien pour cela qu’il existe tant d’insuffisances.

Conséquences d’un manque de Vitamine D

Une insuffisance en vitamine D non détectée peut mener à des carences, impactant directement la santé osseuse et cardiaque d’un individu. Des risques d‘ostéoporose et d’arthrose, dus à une usure des os et cartilages s’en suivent, en particulier chez les femmes après la ménopause ainsi qu’un accroissement des risques cardio-vasculaires. D’ordre moins spécifique (ie pouvant être dû à d’autres insuffisances) et plus commun, un manque en vitamine D peut être à l’origine de crampes et de faiblesses musculaires.

Chez les enfants, une pathologie bien connue mais de plus en plus rare grâce à de bonnes mesures préventives est le rachitisme. Ce déficit en vitamine D provoquant un ramollissement du squelette survient toutefois toujours dans les pays plus pauvres où les enfants sont gardés à l’intérieur des maisons et moins bien nourris.

 

Où trouver de la vitamine D ?

Dans l’alimentation

Crédits photo: PasseportSanté. net

Vous retrouverez de la vitamine D dans les poissons suivants: espadon (25µg/100g), anguille (23µg/100g), saumon (23µg/100g), thon, hareng et truite (7µg/100g), dans le lait de vache (3µg/250mL), le thon en conserve (2µg/100g) ou encore le foie de boeuf (1µg/100g) et le jaune d’oeuf (0,1µg/jaune) (Source: Passeportsanté. net)

Attention ! Les régimes végétaliens excluant poisson, lait et œufs de leur alimentation sont sujets à des carences en vitamine D.

Amusant…ou pas: malgré la teneur en vitamine D des aliments pré-cités, soyons clairs, il faudrait consommer quotidiennement 1,5 cuillère à café d’huile de foie de morue, ou 22 oeufs durs, ou 50 tranches de 100g de foie de veau, ou 2 portions de 60g de hareng, ou 10 verres de lait ou encore 5 plaquettes de 250g de beurre pour couvrir nos besoins quotidiens ! Autant dire que si l’alimentation contribue à couvrir une petite part des besoins vitaminiques D, elle demeure totalement insuffisante. Qui plus est, il n’est pas inutile de rappeler les mises en gardes récentes concernant la toxicité des poissons issus de filières d’élevage mais aussi sauvages, et les restrictions de consommation hebdomadaires de poissons gras en conséquence (lire l’article: la toxicité sur les poissons d’élevage). Pas facile de s’y retrouver, je vous l’accorde.

Recharges de vitamine D ou « UV doses »

Sous forme d’ampoules ou de gouttes, il est possible de se procurer des « doses » de vitamine sur ordonnance en pharmacie. La posologie dépendra du résultat des dosages sanguins prescrits par votre médecin et de l’avancement de votre insuffisance ou carence. Il est recommandé de faire des dosages sanguins à l’automne pour anticiper la période hivernale à l’aide de supplémentation vitaminique.

S’exposer à la lumière naturelle

Comme pré-cité, rien ne vaut 30 minutes d’exposition solaire quotidienne en basse saison et 5 à 15 minutes en haute saison pour couvrir ses besoins en vitamine D.

Et les cabines à UV alors ?

Si le Syndicat National des Professionnels de bronzage en Cabine prône l’efficacité des UV artificiels pour le moral et la synthèse de vitamine D, cette revendication est démentie par les professionnels de santé. L’Institut National du Cancer a produit un rapport « UV, vitamine D et cancers non cutanés« , rappelant le penchant négatif de la balance bénéfice/risque d’une exposition aux UV en cabine. Une étude européenne citée par le Figaro santé pointe même du doigt les 800 morts par an causées par une exposition ponctuelle ou régulière aux UV en cabine.

Et la luminothérapie ?

Les longueurs d’ondes produites par des lampes de luminothérapie ne contiennent pas d’UV, seuls rayonnement pouvant activer la synthèse de vitamine D. En aucun cas ces lampes ne peuvent donc contribuer lutter contre une insuffisance ou une carence.

Et la cigarette ?

Parmi le panel d’effets nocifs que provoque le tabac sur le corps, figure également la diminution du le taux sérique en vitamine D impactant directement la masse osseuse. Bingo, what else ?

Sport et vitamine D: particularités

Indispensable à tous, la vitamine D est indirectement particulièrement essentielle aux sportifs dans la mesure où elle réduit le risque de fractures de fatigue toujours via son rôle sur la minéralisation osseuse, empêche la survenue de faiblesses musculaires et régule la pression artérielle. Les sportifs d’intérieur sont plus sujets à des carences que les sportifs pratiquant une activité en extérieur. Dans la mesure du possible il est conseillé de porter un bonnet plutôt qu’une casquette et de sortir aux heures les plus lumineuses (en hiver) pour bénéficier à la fois des quelques rayons de soleil et des bienfaits de l’exercice.

Vous l’aurez compris, la vitamine D joue un rôle capital à de multiples niveaux dans le corps et si ses premiers effets ne sont pas toujours palpables, une insuffisance non détectée pourrait insidieusement évoluer en carence avec toutes les conséquences que cela peut avoir sur votre santé. Des études récentes ayant même mis en évidence un lien significatif entre une carence en vitamine D et les risques de survenue d’une sclérose en plaque, il apparait clairement que la surveillance de ses propres stocks de vitamine D contribue à la prise en charge de sa santé à court, moyen et long terme. Continuez donc à équilibrer votre alimentation et à profiter des plages de lumières au maximum, même si elles sont réduites à certaines périodes de l’année. N’hésitez pas à effectuer des dosages sanguins et à demander conseil à votre médecin à l’abord de saisons plus sombres, rien ne vaut d’être informé et proactif pour sa santé.

Pour mieux vivre sa pratique sportive et être acteur de sa santé, au-delà des rêves vendus par le marketing et les tendances « forme », il peut être utile de faire le point. Ceci afin d’acquérir ou de revoir certains fondements essentiels, relatifs à la manière dont nous fonctionnons et à ce dont nous avons (vraiment) besoin. Or, une activité physique régulière ou soutenue peut amener à s’interroger sur la nécessité de fournir à son corps plus de vitamines, plus de minéraux, plus d’anti-oxydants, plus de « tout »…Voici une synthèse du rapport de recommandations de la Société Française de Nutrition du Sport sur « L’usage des compléments et suppléments alimentaires chez le sportif » (juin 2009).

Synthèse qui devrait nous éclairer sur le sujet.

Complément ou supplément alimentaire : quelle différence ?

Un complément alimentaire est une substance qui permet, tel que son nom l’indique ,de « compléter » une alimentation incomplète afin d’atteindre les Apports Nutritionnels Conseillés (ANC) spécifiques au sportif pour chaque catégorie de nutriments.

Un supplément alimentaire est une substance permettant de dépasser les ANC et ainsi, de consommer « plus de » vitamines/minéraux/oligo-éléments en vue d’une (prétendue) plus grande performance.

Avant d’aller plus loin, soyons clairs sur deux points :

Point n°1

« Par principe et de façon générale, pour les pratiquants d’activités physiques et pour la majorité des sportifs, quel que soit leur niveau de performance, y compris ceux de haut niveau (SHN), une alimentation équilibrée et diversifiée par les produits courants, privilégiant les aliments de bonne à haute densité nutritionnelle, suffit pour satisfaire leurs besoins spécifiques démontrés. Aucun complément ou supplément n’est justifié dans le cadre de leur pratique. »

Bilan n°1: si votre alimentation est équilibrée et que vous ne bannissez aucun aliment pour x raisons, vous ne devriez pas avoir besoin de compléments alimentaires. La nature est bien faite. Dans tous les cas, si besoin est, la consommation de compléments alimentaires doit être prescrite par votre médecin ou diététicien et non improvisée.

Point n°2

« La SFNS estime que les supplémentations actuellement réalisées avec des produits aux allégations attractives sur les performances sportives ne reposent sur aucune justification scientifique, médicale nutritionnelle ou éthique. Leur consommation n’est donc pas justifiée. »

Bilan n°2 : si des ANC sont définis, c’est parce qu’ils correspondent à ce dont un individu a besoin. Consommer « plus » pour faire « mieux » n’est ni pertinent ni efficace à plusieurs niveaux.

Quand la contrainte nutritionnelle mène à la contre-performance

La SFNS constate que de nombreux pratiquants d’activités physiques et sportives, peu importe leur niveau, « ont des habitudes comportant des erreurs préjudiciables à leur performance et à leur santé ». Les contraintes esthétiques de certains sports centrés sur la légèreté et l’apparence, d’autres marqués par les catégories de poids ou tout simplement, par la volonté de s’inscrire dans une démarche nutritionnelle spécifique telle que le végétalisme, peuvent conduire à des carences avérées et à des contre-performances. Par ailleurs, la gestion du poids d’un athlète doit être contrôlée par un médecin car il est facile de perdre rapidement de l’eau ou de la masse « noble » autrement dit du muscle, sans perdre suffisamment de masse grasse, si la restriction alimentaire n’est que « purement calorique ». L’alimentation doit rester bénéfique et peut (re)devenir intuitive si l’on sait, avec l’écoute et l’expérience, de quoi son corps à besoin et que l’on lui donne !

Copyright: site bouger- manger- maigrir. centerblog. net

Les catégories de compléments alimentaires couramment utilisés

Les acides aminés et protéines

Les besoins en protéines des sportifs d’endurance sont couverts par l’alimentation pour peu qu’elles soient de bonne valeur biologique. Les végétariens doivent quant à eux veiller à combiner céréales et légumineuses pour s’assurer d’apporter à leur organisme l’ensemble des acides aminés essentiels nécessaires. Chez les sportifs dit « de force » (musculation), un supplément protéiné peut être justifié sur une courte période et sous contrôle médical en vue d’une prise de masse musculaire. Finalement, pour les sportifs sous régime hypo-énergétique, un apport suffisant en protéines doit être assuré par les aliments courants puis éventuellement par des compléments alimentaires afin de prévenir la fonte musculaire, le temps de la perte de poids.

Complément d’information: lire l’article « les besoins en protéines des sportifs, où vous situez-vous ? »

Les minéraux

Les fruits, légumes et eaux minérales en sont les sources principales dans l’alimentation courante. Ce qu’il ne faut pas négliger pour autant concerne les pertes sudorales importantes lors de l’effort (surtout quand il est long) qui de toute évidence entrainent des pertes minérales. Parmi les minéraux les plus concernés par ces déficits, le sodium figure en tête de file. Pour cette raison, les boissons de l’effort et de récupération contiennent respectivement jusqu’à 1,2g et 3g de sel/L pour compenser ces pertes dommageables voire dangereuses. L’hyponatrémie, pour ne pas la citer, correspond à un symptôme grave de « sur-hydratation » associé à une perte importante de sodium. Les deux facteurs combinés entrainant une sur-dilution du sodium dans le sang et de sérieux troubles, notamment cardiaques.

Le bilan alimentaire permet par ailleurs d’évaluer la suffisance ou l’insuffisance d’autres minéraux principaux tels que le magnésium, le calcium, le fer ou le zinc. Seul un bilan biologique de base pour vérifier le statut du fer est justifié. Attention à ne jamais prendre de fer en complément sans dosage préalable. Un excès de fer peut être très grave.

Les vitamines

Les apports recommandés pour la population générale suffiraient à couvrir les besoins des sportifs ayant une alimentation équilibrée. Toute supplémentation en vue d’améliorations de la performance ne seraient non seulement pas pertinente mais potentiellement délétère. Cela dit, de nombreux produits de nutrition sportive sont enrichie en vitamine B1 qui contribue au métabolisme des glucides : fortement sollicité lors de l’effort. Les besoins en vitamine B1 sont de l’ordre de 0,56 mg/jour pour 1000kcal dépensées (source: irbms).

Application pratique: pour un individu de 70kg, effectuant 60 min de course à pieds à 12km/h la dépense énergétique théorique est de 875kcal. Le besoin spécifique en Vitamine B1 pour assurer cet effort est de 0,49mg. Vous pourrez alors curieusement regarder l’étiquette de vos boissons, barres ou gels dits « diététiques de l’effort » pour voir quelle quantité de vitamine B1 ces derniers contiennent. Le diététicien Nicolas Aubineau recommande quant à lui la présence d’au moins 2 vitamines du groupe B dans les produits diététiques de l’effort pour assurer un rôle métabolique normal. Je vous conseille d’ailleurs de lire ses comparatifs des gels, boissons et barres du marché en fonction de leur qualité nutritionnelle: lien vers son site.

Aliments riches en vitamines du groupe B: céréales complètes, légumes secs, viande maigre, oeufs, germe de blé

Les anti-oxydants

Sujet très intéressant que celui-ci. Le stress oxydatif produit par l’effort dépend directement de sa durée et de son intensité. Les aliments anti-oxydants de l’alimentation permettent d’inactiver les radicaux libres et de limiter le stress oxydatif. Stress pourtant nécessaire pour permettre à l’organisme de s’adapter. Des études scientifiques ont en effet montré que l’anéantissement total des anti-oxydants produits par l’effort, ne donnait pas l’opportunité à l’organisme de s’adapter pour lutter et ainsi le fragilisait. A l’inverse, permettre un léger stress oxydatif permet de mettre en marche toute une série de mécanismes adaptatifs et ainsi de renforcer l’organisme. Une bonne alimentation riche en : ail; amandes; choux et broccolis; carottes; citron; épinards; pommes; kiwis; tous les « superfruits »: myrtille, grenade, acai, canneberge,… suffirait donc.

Copyright: blog cosmetofood

Les acides gras poly-insaturés

Bénéfiques à plusieurs niveaux, dont la réduction de l’état inflammatoire provoqué par l’effort, les omégas 3 doivent être apportés via les poissons gras et huiles (colza, lin) qui en contiennent puis, ou à défaut, via des compléments. L’essentiel étant de respecter le ratio omega 3/omega 6 qui est environ de 1 à 5: 1g d’Omega 3 pour 1g d’Omega 6. On trouve les Omega 6 dans l’huile de soja, de tournesol, de pépin de raisin, la graisse de viande, les oeufs. L’alimentation moderne apporte systématiquement trop d’Omega 6 et trop peu d’Omega 3; à défaut de pouvoir réduire quotidiennement la portion d’Omega 6 ingérée, il faut donc essayer d’augmenter celle d’OMega 3 pour rétablir l’équilibre.

Les substances stimulantes

Dites à « effet ergogénique », les substances stimulantes telles que le café, le ginseng, la taurine ou certains extraits de plantes sont voués à retarder la perception de fatigue. La caféine est résolument celle dont les effets sont le plus largement documentés mais là encore, tout est question de dosage. Présente dans de nombreux sodas et produits de l’effort, le taux de caféine cumulé ingéré peut vite dépasser le seuil d’alerte, provoquant troubles du rythme cardiaque, hypertension sans parler d’irritabilité ou d’insomnies. La SFNS ajoute par ailleurs que « l’ingestion de produits ergogéniques, signant la recherche de produits « miracles » pour le mieux-être, ou ici pour la performance, est un premier pas vers la démarche dopante » - à méditer…

Complément d’information: lire l’article « Energétique versus énergisante: le duel » pour bien différencier les deux catégories de produits.

Bilan très clair pour la Société Française de Nutrition du Sportif

Comme répété à plusieurs reprises dans le rapport de la SFNS sur la prise de compléments ou de suppléments alimentaires par le sportif, une alimentation diversifiée et suffisante doit suffire à assurer une pratique saine et satisfaisante. Accompagnée d’un entraînement approprié et de phases de récupération capitales, dont le sommeil fait partie, l’alimentation du sportif s’intègre dans une hygiène de vie globale qui n’est finalement une surprise pour personne. La SNFS prend même directement position d’un point de vue éthique quant aux propositions mirobolantes de suppléments en tous genres et cite : « dans un monde de faux-semblant, de tricherie, aux aspirations peu réalistes, au champion à tout prix ou à n’importe quel prix (AFSVFP, nov. 2000) quelle place pour les suppléments ? ».

Finalement, si dans le cadre de régimes hypo-énergétiques ou de mauvaise disponibilité de certains aliments selon l’environnement du sportif, des compléments peuvent être recommandés par son médecin pour lui permettre d’atteindre les ANC, rien d’autre que le respect des règles nutritionnelles de base n’est aujourd’hui justifié par la science pour améliorer sa santé ou sa performance.

Pour rappel, les besoins essentiels du sportif d’endurance à assurer via l’alimentation sont les suivants :

- Limiter les phénomènes inflammatoires et oxydatifs liés à l’effort: alimentation riche en vitamines et Omega 3

- Faciliter la récupération des réserves hydriques et énergétiques (glycogène): boire et consommer des glucides au cours de la fenêtre métabolique post-effort (30 min à 1h).

- Réparer les fibres musculaires micro-lésées pendant l’effort: consommation de protéines (jusqu’à 20-30g max) après un effort long, dans l’heure suivant l’effort, simultanément à la prise de sucres - l’action des deux étant synergique.

- Prévenir les courbatures, la fatigue, les états de surentraînement: boire des eaux carbonatées après l’effort pour tamponner l’acidité musculaire; mettre en place des phases de récupération; dormir autant que nécessaire; pratiquer des étirements progressifs et doux; ne pas hésiter à aborder d’autres sports complémentaires: natation, gym, danse, vélo.

Complément d’information: lire l’article du blog « nutrition sportive pour tous: des clés simples et essentielles qui peuvent faire la différence« .

Les résultats de la recherche en nutrition évoluent sans cesse et le contexte réglementaire entourant la commercialisation de produits de l’effort aussi. Certaines allégations par exemple, ne peuvent apparaitre sur les packagings que si la formule du produit contient un certain ingrédient. Pour autant, les marques jouent souvent sur les mots ou rivalisent d’arguments marketing attractifs pour attirer de nouveaux consommateurs, malgré l’absence de preuves quant à l’efficacité des ingrédients mis en avant. Restez donc critiques et autant que possible maître de votre hygiène de vie ! Il n’existe pas de produit miracle mais de vraies bonnes habitudes à adopter au quotidien et sur le long terme.

N’hésitez pas à faire part de vos expériences en commentaire de cet article: un produit qui aurait beaucoup amélioré votre bien être ou inversement; un changement dans votre alimentation qui aurait eu un impact positif ou négatif sur votre pratique sportive…

Point sur le magnésium avant d’entamer la phase gourmande !

Le magnésium: un minéral essentiel

Le magnésium est un minéral dit « essentiel », au même titre que vous avez pu lire de certains acides aminés qu’ils étaient eux aussi « essentiels ». Ce terme précise que le nutriment en question ne peut être fabriqué par votre corps et doit être intégralement apporté par votre alimentation en respectant des besoins journaliers définis. Or, les besoins journaliers en magnésium sont de l’ordre de 300mg par jour. Proportion majorée chez les adolescents, femmes enceintes et les sportifs !

Essentiel mais trop peu consommé chez une majorité d’entre vous

Peu importe les études ou les chiffres, le résultat est le même: vous êtes trop nombreux à manquer de magnésium ! Les laboratoires Pileje évoquent une proportion de 7 français sur 10 ayant des apports en magnésium inférieurs aux recommandations (source: ici). Plus précisément, 1 femme sur 4 serait également concernée par cette consommation insuffisante et 1 homme sur 6.

Les conséquences d’un manque de magnésium

Qui ne s’est jamais vu prescrire une cure de magnésium en période plus grande fatigue, l’hiver particulièrement ?! Le magnésium se retrouve en majorité dans vos os et en deuxième lieu dans vos muscles. Il intervient dans près de 300 réactions métaboliques de votre corps. Concrètement, le magnésium joue un rôle important dans la bonne transmission des impulsions nerveuses, dans les contractions musculaires (le coeur étant un muscle lui aussi et non des moindres), dans les réactions de production d’énergie à partir des glucides et des lipides que votre corps transforme et finalement dans la régulation des taux de calcium, de cuivre, de zinc, de potassium et de vitamine D: l’équilibre électrolytique. Vous comprendrez donc qu’un manque de magnésium peut facilement provoquer une fatigue générale, des crampes, une résistance nerveuse amoindrie mais aussi une protection insuffisante de votre capital osseux.(Source: ici)

Action: recette délicieuse de muffins banane chocolat

Une recette gourmande riche en magnésium entre autres aliments à teneur significative

Une recette de muffins banane chocolat très simple et idéale à déguster plus d’1h00 avant une course, un entraînement ou à l’arrivée pour une bonne récupération glucidique. Notez que cette recette vous apportera du magnésium de façon gourmande car de la gourmandise il en faut, mais vous pouvez également opter pour des eaux riches en magnésium (ex - Hépar: 110mg/L) ou les aliments suivant: céréales All Bran (370mg/100g), germes de blé (260mg/100g), amandes (250mg/100g), flocons d’avoine (145mg/100g), chocolat noir à croquer à 70% de cacao (206mg/100g), pain complet (80mg/100g), épinards (46mg/100g), riz complet cuit (43mg/100g), etc.

La banane est le fruit frais le plus riche en magnésium : 35 mg pour 100 g, soit presque 50 mg pour une banane d’environ 150 g. Mais ce sont surtout les fruits secs qui apportent de grandes quantités de magnésium : Banane sèche (105 mg pour 100 g), Figue sèche (80 mg/100g), Abricot sec ou datte sèche (65 mg/100g), Pruneau (40 mg/100g), Raisin sec (35 mg/100g).

La recette, la recette !

Ingrédients (pour 6 gros muffins): 3 bananes mûres, 2 oeufs, 65g de beurre (salé ou non selon les goûts; allégé ou non selon les envies), 70g de sucre roux, 150g de farine, 2 cuillères à café de levure, 1 sachet de sucre vanillé, carrés de chocolat noir de cuisine (1 par muffin)

Variante: ajouter des flocons d’avoine dans la pâte et/ou remplacer la farine de blé par de la farine de sarrasin (sans gluten pour les intolérants). Voire ci-dessous, photo de muffins supplément avoine à 50% de farine de blé et 50% de farine de sarrasin. Délicieux !

Composition nutritionnelle (pour 1 muffin):

Glucides: 46 g - Protéines: 7 g - Lipides: 13 g - Magnésium: 94 mg (32%AJR)

Etape 1: Préchauffez le four à 220°C (thermostat 7). Mélangez le sucre et le beurre en crème dans un saladier. Ajoutez les oeufs puis les bananes écrasées à la fourchette. Ajoutez la farine et la levure et mélangez.

Etape 2: Beurrez un moule à muffin, remplissez le de pâte et glissez un (ou deux) carrés de chocolat noir dessert dans chaque muffin.

Etape 3: Enfournez le moule et laissez cuire la pâte environ 20 min. A la sortie du four laissez les muffins refroidir et dégustez les avec plaisir. Ils se conservent bien sur plusieurs jours.

Enjoy !

 
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